De voir les tableaux rassemblés d’un peintre, de lire les poèmes rassemblés d’un poète, provoque, par leur juxtaposition, le jaillissement d’une lumière. Ce fut, pour moi, le cas des Rembrandt du musée de l’Ermitage, au bord de la Néva, à Saint-Pétersbourg , – comme ce fut le cas pour la salle des « Outrenoir » , au musée Soulages de Rodez.
Les poèmes de Maurice Scève sont de la même essence : comment faire naître une plus douce lumière que par ces mots :
« Plutôt seront Rhône et Saône disjoints
que d’avec toi mon cœur se désassemble » ?
(Maurice Scève , Délie, XVII)
Chaque œuvre authentique est un pas gagné vers l’aurore.
18/5/17