Sur le bord de ton verre où coule la liqueur
Tu tentes d’oublier l’amère solitude
Qui submerge ta route en troublante inquiétude
Mais jamais ne se noient le doute et la frayeur
A l’orée de tes yeux une ride de peur
Tu médites la vie elle se fait la malle
Tu fais ton cinéma tu te joues la cavale
Sur écran vaporeux tes jours en crève-cœur
Dans ton regard éteint engourdi de vapeur
Tu laisses s’endormir ton rêve en fond de cale
Le corps anesthésié, le visage trop pâle
C’est le film d'une vie où tu es piètre acteur
Tout au fond de ton verre un arôme menteur
T’enivre et te confond en chemin de dédale
Puis tu t'amoures à lui en essence vitale
Mais il est assassin au jardin du bonheur
Mary