La déité
Son ciel est un bordel aux vierges violées
Par ses serfs, ces serpents suintants de venins verts,
Un Éden vicieux couronnant le pervers
De déchirer le monde à coups de mausolées.
L’innocence des fleurs qui lui sont immolées
Est le parfum cherché par ces divins cancers
Pour honorer leur Dieu des trésors les plus chers,
Les peines et chagrins d’existences volées.
« Rien n’est plus haut que moi », clame l’abjection
« Car le mal devient bien avec ma sanction » ;
Tel est l’être suprême au-delà de l’éthique.
Or l’amour n’est pas flamme éteinte par les pleurs,
Mais boit de la tristesse et calme les douleurs
Frustrant la déité dans sa démarche inique.