C'était du temps que le poème engendrait
ses polices secrètes
et construisait des geôles dans la terre
où enfermer les géologues,
puissants contempteurs de la terre
abstraite du poème. Il fallait écouter
tout ce qui se dit sous la terre
de nous. Il fallait suivre
le sentier brisé en forme d'arc
en prenant des allures de flèche,
soi-même. Soi-disant
qu'il y avait de l'eau, là.
On avait abattu trois espions près de l'eau.
Le poème exerçait un pouvoir abscons sur le réel, c'est vrai !
Mais il n'y avait pas de quoi se plaindre !
Ah. Le temps était clair.
Et les éclairs étatiques dans le ciel,
ils servaient de décoration. Ils ne tueraient personne.
Non. Pas cette fois. A cause de l'ordre du poème
abstrait, abstrait
qui régnait mollement sur le monde. Avec
ses polices secrètes
armées d'arcs ridicules, inutiles vraiment
face au creuset des géologues critiques,
insupportablement
critiques.
Tire.
Tire
Débuté par serioscal, mai 27 2017 05:24
2 réponses à ce sujet
#2
Posté 29 mai 2017 - 08:34
Ce poème est comme un cri à peine audible
inutile, ridicule...dites-vous
Alors pourquoi tirer ?
Étouffer ce cri par le claquement des balles si il n'y a pas danger ?
#3
Posté 30 mai 2017 - 05:30
Bonnes questions
pour lesquelles il ne semble pas se dessiner même l'ombre d'une réponse, hélas !
Merci du passage ☺
pour lesquelles il ne semble pas se dessiner même l'ombre d'une réponse, hélas !
Merci du passage ☺