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(Hommage à) Joseph-Julien Guglielmi, par Alain Lance


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Posté 24 juin 2017 - 10:46

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<p class="blockquote MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif'; letter-spacing: 1pt;"> <a class="asset-img-link" href="http://poezibao.type...fb336970c-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"><img alt="Joseph-Guglielmi" class="asset asset-image at-xid-6a00d8345238fe69e201b8d28fb336970c img-responsive" src="http://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e201b8d28fb336970c-50wi" style="width: 50px; margin: 3px 15px 5px 0px; border: 1px solid #969696; box-shadow: 8px 8px 12px #aaa;" title="Joseph-Guglielmi" /></a>En apprenant la mort de Joseph Julien Guglielmi, je me suis souvenu de notre première rencontre, à Marseille en juin 1960, lorsque jâétais « descendu » pour la première fois de Paris à Marseille, pour le rencontrer, ainsi quâHenri Deluy car câétait leur revue <em>action poétique</em> qui avait publié mes premiers poèmes. À lâépoque il nâavait pas encore ajouté Julien à son prénom. Câétait Joseph, lâami Jo. <br /> Quand un poète nous quitte, câest la triste occasion de relire son Åuvre. Elle est chez lui dâune étonnante vigueur et dâune grande diversité (également sur le plan éditorial puisque Guglielmi a publié chez CompâAct, Flammarion, P.OL, Farrago, Orange Export et bien dâautres). <br /> Aujourdâhui je me bornerai à donner à lire cet article que je viens de traduire. Dirigeant alors lâInstitut Français de Francfort sur le Main, jâai pu y inviter de nombreux poètes français. Jo était venu à la fin de lâhiver 1990. Jâai retrouvé dans un de ses livres de notre bibliothèque ce compte-rendu de sa lecture. <br /> <br /> <strong>Un talentueux barbare</strong><br /> Joseph Guglielmi lit ses poèmes à lâInstitut Français/ La langue nâest pas sacrée<br /> <br /> Celui qui ne le connaissait pas a dû être surpris lorsquâaprès la petite réception à lâInstitut Français ce fut justement ce monsieur en pull rouge vif, en jeans et en baskets qui sâavança devant le public et prit un des livres disposés sur la table. « Câest lui, Joseph Guglielmi ? » chuchota une dame pour qui un poète doit se présenter autrement. Et effectivement : si on croisait dans la rue cet écrivain réputé, et non seulement en France, on serait tenté de lui donner quelques francs pour quâil sâachète une bière au lieu de, comme après cette lecture, lui faire dédicacer ses livres.<br /> Avec sa bague à lâauriculaire de la main droite, sa chaîne dorée autour du cou et sa moustache grise de phoque, Guglielmi a la rude allure dâun artiste impitoyable, dâun talentueux barbare. Le rôle du « prolo », parmi les poètes français, lui convient. Non que sa poésie soit brute de coffrage ou non raffinée, au contraire ! Mais à la différence de nombre de ses confrères poètes, la langue française nâest pas pour lui sacrée ou intouchable. Guglielmi ose même trouver le français « plat » et la langue allemande « musicale ». Quand il parsème ses poèmes de constructions verbales italiennes, provençales, anglaises ou allemandes, confie le poète, câest pour tenter de conférer à la langue française un « relief nouveau ».<br /> « Amour », « mort », « merde », « sexe », dans la communauté des vocables il nây a pour lui aucune hiérarchie, prévint dâemblée Guglielmi. Cet avertissement était bienvenu. Car ce qui sâest déversé ensuite sur lâauditoire lui en demandait beaucoup, une avalanche de vers, une effusion de langage. Les poèmes tirés des recueils <em>Fins de vers</em> et <em>Le mouvement de la mort</em> cassent la prosodie habituelle, détruisent les relations de sens, jouent avec des échos et lâatonalité.<br /> Le livre dans la main gauche, la droite marquant le rythme, Guglielmi a lu ses vers à perdre haleine, reprenant souffle, buvant une gorgée dâeau et replongeant dans le cours enivrant de ses paroles. À moitié chef dâorchestre, à moitié bonimenteur de foire, il prêtait à ses poèmes une violence et une intensité dionysiaque. Lorsquâaprès la lecture Guglielmi avoua quâil était parfois ému aux larmes en lisant à haute voix ses poèmes, cela nâa sûrement surpris personne.<br /> <br /> Ulrike Jamin<br /> Article paru dans le<br /> <em>Rhein-Main-Zeitung</em>, 10 mars 1990.<br /><br />photo Marché de la poésie</span></p>
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