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« Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal »


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Posté 01 août 2017 - 10:42

<div class='rss_chapo'><p>Une voie d'eau s'ouvre entre Toulouse et la Méditerranée, les écluses et des ponts canaux, les barrages et les rigoles apparaissent, des ports et des villes sortent de terre : on est au XVII e siècle, Pierre-Paul Riquet perce le Canal Royal de Languedoc qui deviendra le Canal du Midi. Un ouvrier, acteur et témoin de ce fabuleux chantier, raconte l'aventureâ¦</p></div>
<div class='rss_texte'><p><br/></p>
<p class='filet_sep filet_sep_4'></p> <p> <br/></p> <p>Le canal dont il s'agit dans ce roman historique est celui de Pierre-Paul Riquet, le Canal du Midi, le plus grand ouvrage du siècle du Roi Soleil, aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'Unesco et qui fut inauguré en 1681. Une merveille, j'en témoigne pour l'avoir longé à vélo de Toulouse à Sète : la grâce nonchalante de ses circonvolutions qui suivent les courbes de niveau, ses platanes tricentenaires, ses écluses et les multiples ouvrages d'art qui le jalonnent sont un enchantement permanent. <br/></p> <p>Michèle Teysseyre, qui nous promène volontiers dans l'histoire sur les canaux de Venise <a href="http://revue-texture...di-rosalba.html" class='spip_out'>(<strong>lire ici )</strong></a> ou dans Rome, nous emmène cette fois entre Lauragais et Méditerranée au siècle de Louis XIV et sur les traces d'un ouvrier imaginaire, Jean Pigasse, qui nous raconte à travers ses aventures et mésaventures le formidable chantier de creusement du Canal Royal de Languedoc. <br/></p> <p>Le roman est un vrai documentaire qui débute dans la Montagne Noire où Pierre-Paul Riquet eut le coup de génie de capter les eaux des torrents avec sa rigole, de les acheminer via le bassin de Saint-Ferréol (le plus important barrage de l'époque) jusqu'au seuil de Naurouze, ligne de partage des eaux entre les bassins versants de l'Atlantique et de la Méditerranée, rendant ainsi possible l'alimentation en son point le plus haut du canal qui allait relier Toulouse à la Méditerranée. <br/></p> <p>Jean Pigasse, d'abord bucheron, puis ouvrier intelligent et curieux, qui apprend à lire et finit par livrer ses Mémoires, est bien sûr de tous les chantiers, à la fois acteur et témoin. On le voit, au milieu de ses compagnons et des divers corps de métier, travailler aux écluses (dont les sept de Fonserane), au creusement des bassins de Saint-Ferréol et de Castelnaudary, à l'édification des épanchoirs, aqueducs, et autres rigoles, et au lancement des ponts canaux. Sans oublier le fameux tunnel du Malpas ou la construction du port et de la ville de Sète, débouché naturel de l'étang de Thau où le canal finit sa course. L'aventure est techniques (avec de nombreuses innovations et des défis), mais aussi humaine et le récit sait s'attarder sur le quotidien des gens humbles qui gravitent durant les quinze années que durèrent les travaux. <br/></p> <p>Avec son style alerte, Michèle Teysseyre a trouvé une façon très vivante de raconter une des plus belles réalisations humaines dans le domaine des transports et la naissance d'un des fleurons du Midi de la France. <br/></p>
<div class="spip" style="text-align:right;"><strong>Michel Baglin</strong></div>
<p> <br/></p>
<p class='filet_sep filet_sep_4'></p> <p> <br/></p> <p>(224 pages. 21 euros. Éditions du Cabardès. 16 Chemin d'Aragon. 11610 Ventenac-Cabardès. Email : contact@editions-du-cabardes.fr )</p></div>

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