« Les petits riens ne sont jamais insignifiants, la beauté foisonne dans l'infime. » (Sylvie Germain). Tout « foisonne dans l’infime » : la beauté, l’amour, – et leurs contraires. Dans cet infime-là, le choix des mots que l’on prononce, ceux que l’on écrit, les gestes que l’on esquisse, hâtivement, parfois, et sans y réfléchir, les regards que l’on jette, nous font porter une responsabilité immense : c’est une sorte de quitte ou double, où se jouent, en un instant, les relations entre les êtres.
C’est, certainement, aussi, dans « l’infime » que se joue cet envoûtement qui va naître (ou non) de la lecture d’un poème, du fait d’entendre une chanson. Il y a une chanson chilienne qui dit « Gracias a la Vida », « Merci à la vie » : qu’est-ce d’autre qu’un acte de foi, qu’un enseignement de l’espérance ? Quelquefois, à vouloir, trop précipitamment, poursuivre le bonheur, on le perd, il se refuse. Le bonheur nous vient par surcroît : un rayon de soleil entre deux nuages.
5/8/17