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Mortegrise


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4 réponses à ce sujet

#1 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 26 mars 2007 - 07:51

il neige sur une île lointaine
en partance, à l'heure d'annoncer
un songe, une mère au lit des fées;
elle s'endort comme l'onde, à peine

ses bras longent l'ombre de caresses
dans des liens d'âge et d'élégance
avec l'hiver, en lais de patience
l'air et la mer courus de promesses

un vent de prières l'accompagne
effacé; une erre en tout discrète
sur gammes lentes et imparfaites
c'est en silence qu'on la regagne

elle s'ouvre à certaine morale
délivrée de commandes mortelles
de vestiges qui bercent au ciel
un peu d'ordre, de bien et de mal

'j'ai aimé un grand homme, hélas!
un grand de parole et beau-de-jour
ses mots droits ont mis fin à mes jours
et son front sur une Autre, à ma grâce

'qu'est l'amour fol enfin délivré
à ma poursuite quand je désarme?
sur le cours épuisé de mes larmes
je l'ai vu sobre, le coeur blessé...

'j'ai chéri mon fils, le misérable!
je meurs docile à ses rêveries
ma fin sera sous la peine un puits
de douceurs et d'unions agréables!

'mes amours! ô poussières agiles!
ô parfums sur lavis détrempés!
pâles jusqu'à n'être plus d'emblée
d'amour... mais de souches infertiles!

'je renonce à tout, à l'Exutoire
touchée de l'art impur et fourbue
je ne puis qu'embrasser à l'affût
de jeunes princes en cauchemars...

#2 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 26 mars 2007 - 07:55

il neige sur une île lointaine
en partance, à l'heure d'annoncer
un songe, une mère au lit des fées;
elle s'endort comme l'onde, à peine

ses bras longent l'ombre de caresses
dans des liens d'âge et d'élégance
avec l'hiver, en lais de patience
l'air et la mer courus de promesses

un vent de prières l'accompagne
effacé; une erre en tout discrète
sur des gammes lentes et parfaites
c'est en silence qu'on la regagne

elle s'ouvre à certaine morale
délivrée de commandes mortelles
de vestiges qui bercent au ciel
un peu d'ordre, de bien et de mal

'j'ai aimé un grand homme, hélas!
un grand de parole et beau-de-jour
ses mots droits ont mis fin à mes jours
et son front sur une Autre, à ma grâce

'qu'est l'amour sage enfin délivré
à ma poursuite quand je désarme?
sur le cours épuisé de mes larmes
je l'ai vu sobre, le cÅ"ur blessé...

'j'ai chéri mon fils, le misérable!
je meurs docile à ses rêveries
ma fin sera sous la peine un puits
de douceurs et d'unions agréables!

'mes amours! ô poussières agiles!
ô parfums sur lavis détrempés!
pâles jusqu'à n'être plus d'emblée
d'amour… mais de souches infertiles!

'je renonce à l'heure, à la mémoire
touchée de l'art impur des vertus
je ne puis qu'embrasser à l'affût
de jeunes princes en cauchemars…



#3 Artemisia

Artemisia

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Posté 27 mars 2007 - 02:11

Un songe qui coule comme une vapeur cotonneuse.
Un vertige qui nous prend et ne nous lâche plus,
oppressant, légèrement
et d'une blanche tristesse infinie

Artemisia

#4 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 13 avril 2007 - 02:00

La brise semble vous avoir souffle un regard fureteur, Artemisia

#5 Artemisia

Artemisia

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Posté 13 avril 2007 - 04:47

La brise et la brume
la neige et la vapeur
légère
légère

comme l'aile d'un papillon

quelque chose m'avait émue
quelque chose d'immobile
une barque
eau immobile
une silhouette grise

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