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Un roman policier


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22 réponses à ce sujet

#1 michelconrad

michelconrad

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Posté 20 août 2017 - 07:21

La vie est un roman policier sans grande énigme. L’assassin disperse même, avec arrogance, les indices : il ne craint guère d’être soupçonné ! La victime, pour sa part, ne peut utiliser aucun subterfuge pour éviter le pire. L’assassin – qui l’arrêterait ? – est connu de tous, dès le premier jour : c’est la mort.

 

 

 

 

18/8/17



#2 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 21 août 2017 - 12:53

Thanatos est un tueur en série!

#3 Alfred

Alfred

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Posté 21 août 2017 - 03:06

«Regardez cet homme qui balaie devant sa porte, ou celui-là dans son costume trop cintré. Regardez ce chien que l’on promène. Regardez-moi, regardez-vous. Ne laissez pas tomber. Ne reprochez pas à la vie ce que, vous, il vous manque. Vous réussirez, c’est certain.»
C’est ainsi que débutait chaque séance de développement personnel de Robert Bradfordson avant sa mystérieuse disparition. On n’a toujours pas retrouvé le corps, ni la Porsche Cayenne du millionnaire qui a permis à des milliers de personnes de retrouver un équilibre dans leur vie. La femme de Bradfordson avait informé la police qu’il avait renoué depuis plusieurs semaines avec son addiction à la cocaïne et à l’alcool et qu’il était de nouveau soumis à des crises de violence. Ironie certaine pour cet homme qui a aidé tellement de monde alors qu’il était incapable de s’aider lui-même.

C’est ce bulletin d’information sonore sur sa tablette qui réveilla le détective Alfred. Tiré hors de son sommeil avec une mauvaise gueule de bois, il s’allume la première cigarette de la journée en se dirigeant vers la cafetière. Un reste de café froid l’attend, qu’il réchauffe au micro-onde. Il revient sur son lit pour consulter ses mails sur sa tablette. Rien. Pas de travail en perspective. Pas de filatures, de maris jaloux, de pensions alimentaires à aller récupérer. Il ne lui restait plus que trois semaines de chômage avant de ne plus rien toucher. Trois semaines puis il irait retourner à la Bodega faire le videur. La sonnette se fit entendre. C’était le bordel dans son appartement, qui lui servait aussi de bureau. Il enfila un pantalon et une chemise presque propre, avant d’aller ouvrir la porte. C’était Béatrice, rencontrée sur un site de poésie, et elle entrait comme une tempête. «Ca sent le fennec et le tabac froid» dit-elle. Alfred acquiesçait en avalant trois dolipranes.
«-Quoi de neuf ? dit-il.
-Tu es allé sur TLP hier ?
-Non, pourquoi ?
-Michel Conrad a posté un petit texte sur le roman policier.
-En policiers, je me suis arrêté à Simenon et Chandler.
-Il dit que la mort est toujours l’assassin.
-Il a pas tort. Le polar est l’espace métaphysique du romanesque par excellence. La nature du Bien, du Mal, de la justice, de la rédemption, tous ces trucs là. Même Dostoïevski c’est du polar.
-Alfred, c’est fou ce que tu es intelligent.
-Je sais poupée, je sais.»
Béatrice sourit puis se met à ranger l’appartement en désordre. Alfred la regardait en souriant. «Je ferais peut-être bien de la marier» pensait-il. C’est alors que l’application Skype sur sa tablette se fit entendre. C’était Victorugueux, un ancien flic ripoux, qui appelait.
«-Alfred, j’ai un truc pour toi, denis_h a supprimé son topic.
-Et alors ?
-Faut que tu le retrouves. 5 bâtons pour moi, 3 pour toi.
-Ca marche, enfin du taf, ça devrait pas être trop compliqué.»
Alfred mit une veste et rangea son flingue avec soin dans une des poches. Il embrassa Béatrice sur la joue puis claqua la porte de son appartement. Pour retrouver denis_h, il fallait d’abord visiter sa crèche, qu’il connaissait, ayant pister plusieurs fois certains membres de TLP. Il prit le métro et une fois au * de la rue * il monta au quatrième étage. La porte était entrouverte. Prudent, il sort le flingue avant de s’introduire dans le salon. Pas de signes de vie. Il entre dans la chambre: du sang sur le sol et les murs, mais pas de cadavre. D’un coup une étrange sensation de déjà vu le prend, la disposition particulière du sang sur les murs lui rappellent une sombre affaire d’il y a 10 ans: celle d’un tueur en série jamais retrouvé et qui, jusqu’à aujourd’hui, pensait Alfred, n’avait plus commis de meurtre. Alfred compose le numéro de Victorugeux:
«-Victor y a une couille...
-Comment ça ? Tu veux plus de fric ? Jamais, vieux, c’est moi qui t’ai trouvé l’affaire.
-Nan, c’est autre chose. Ca sent la série à plein nez.
-Merde ?! Lui ?! Je croyais qu’il avait arrêté.
-Nan, c’est lui, y a même des éponges.
-Bon, je vais voir ce que je peux faire. Casse-toi avant que les flics se pointent.
-Je vais pas me faire prier.»

Alfred se tire en vitesse, reprend le métro et retrouve son appartement vide, Béatrice étant parti. Va falloir tirer cette affaire de la disparition de denis_h au clair. Il consulte ses mails et, surprise, une certain Carole Bradfordson tient à le rencontrer, dans la plus grande discrétion...

(la suite au prochain épisode)



#4 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 21 août 2017 - 03:49

Ai-je le droit d'en rigoler ?  ça risque d'être passionnant

ou comment le détective Alfred, il a découvert où se cachait Denis,

peut être était-il chez lui ou peut être prenait-il des vacances à Palavas les Flots bleus

La dernière fois que j'avais vu Denis sur TLP il voulait me vendre un bouquin de poésie,

je ne savais pas s'il avait gagné un max de pognon avec et s'il s'était pris une cuite carabinée

Le mois d'aout avançait j'ignorais que faisait le bonhomme, Peut-être en écrivait il un nouveau livre

Soit un Livre de cul ou un policier comme je lui avais conseillé, le cul, ça se vends mieux que la poésie

Quelques gens ici et là se posait cette question idiote pourquoi écrire ?

Mais aucun ne le savait c'était comme une malédiction dites de l'écrivain

Je regardait le gratin de courgettes que j' avais fait cuire dans le four,

l'heure avançait, je tapotais, je tapotais sur mon clavier blanc

Non ! Je ne savais pas pour Denis, où était-il donc passé ?



#5 Alfred

Alfred

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Posté 21 août 2017 - 03:58

La première chose que pensa Alfred en entrant dans le somptueux hôtel particulier des Bradfordson c’est qu’il aimerait bien avoir autant de fric. Puis, une fois guidé par un majordome et en présence de Carole Bradfordson, sa deuxième pensée fut qu’elle était vraiment une femme sublime. Assise sur un fauteuil louis XVI et le regard protégé par d’épaisses lunettes de soleil Chanel, elle fumait une vogue.
«-Bonjour, Monsieur Alfred.
-Alfred tout court, Mme Bradfordson.
-Carole, je vous en prie.
-Très bien Carole. Vous vouliez me voir ?
Carole Bradfordson écrasa sa cigarette dans le cendrier.
-Vous devez être au courant de la disparition de mon mari.
-Je suis au courant, oui. Difficile d’échapper à cette nouvelle, qui m’attriste profondément, Carole.
-Vous êtes un homme séduisant Alfred.
-C’est ce qu’on me dit.
-Trêve de plaisanterie. Pour certaines raisons que je ne peux pas vous dévoiler j’ai besoin de vous pour, disons, faire une enquête en parallèle à celle de la police. Une enquête discrète, j’entends.
-Ca m’intéresse si l’argent est au rendez-vous.
A ce moment entra brusquement un jeune homme, habillé comme un dandy.
-Maman ! Cria-t-il.
-Alfred, mon fils Esteban. Esteban, Alfred.
Esteban toisa Alfred du regard, avec un mépris évident. Alfred ne bronchait pas.
-Maman ! Les journalistes sont partout. Impossible de récupérer mes costumes au pressing. Envoie quelqu’un.
-Je suis occupé Esteban. Ce n’est pas le moment pour un caprice.
Le jeune homme quitte la pièce, furieux.
-C’est donc entendu, Alfred ?
-Oui, je commence où ?
-Commencez par enquêter sur mlle Bruna, une jeune actrice et top-modèle, l’amante de mon mari. Mme Bradfordson termina cette phrase sans paraître touchée par le fait que son mari la trompait.
-Très bien. Je vous enverrai la note et mes premières impressions. A bientôt, Carole.
-A bientôt, Alfred.
Alfred quitta l’hôtel particulier pris dans ses pensées. L’affaire était louche. Si Mme Bradfordson voulait une enquête indépendante à celle de la police, c’est que certainement de grosses huiles étaient dans le coup. Alfred devaient maintenant s’attaquer à deux fronts: la disparition de Denis_h (qui impliquait la possible réapparition d’un tueur en série) et celle de Mr. Bradfordson. Il allait avoir besoin d’aide et impliquer Victorugueux ne serait pas de trop, même si celui-ci était pas mal gourmand niveau finances. Alfred retourna chez lui et consulta TLP avant de décider d’aller se coucher. Le topic de denis_h était toujours aussi vide.

 

(la suite au prochain épisode)



#6 Alfred

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Posté 21 août 2017 - 04:44

«Il faut vraiment que je passe le permis» pensait Alfred, en planque devant l’immeuble d’Edith Bruna, la jeune starlette à l’affiche du dernier Kechiche. Cela faisait trois heures qu’il guettait les allées et venues. Puis un homme en scooter s’arrêta devant l’immeuble et, lorsqu’il retira son casque, Alfred ne fut même pas surpris que cet homme soit Esteban. «Elle se tape le père et le fils ? Ca me rappelle quelque chose...» se dit Alfred. Esteban tapa le code du digicode et s’engouffra dans l’immeuble. Alfred décida de quitter sa planque, il en savait déjà assez et avait des débuts de piste. Une fois chez lui, il se connecta sur TLP pour y écrire un poème. Quelqu’un lui avait envoyé un mp, sans conteste un compte fake. Il était simplement écrit: «Bientôt, il y aura un prochain». Ca y est, c’était sur, il était revenu. Après la disparition de denis_h qui allait être le prochain ? Boetiane ? Jped ? Recreation ? Modepoete ? Alfred lui-même ? Alfred fit quelques manœuvres informatiques pour retrouver l’adresse ip mais impossible de suivre la trace, le compte passait par une infinité de proxys. Visiblement le type était doué en informatique. Alfred envoya un mail à Carole Bradfordson pour lui demander un premier virement de 3000 euros. Il s’installa devant Netflix pour continuer à bingewatcher Archer, tout en parcourant les nouveaux topics de Michel Conrad. Ce type avait tout de même un sacré rythme de croisière, un peu à la manière de recreation, qui devait en être à son 300 000eme poème. Que pouvait-il faire de plus pour retrouver la piste du tueur en série ? La piaule de denis_h devait grouiller de flics, impossible d’y aller faire un tour pour trouver des indices. Malheureusement, la meilleure manière d’enquêter était d’attendre une nouvelle victime. Ou alors, de fouiller TLP de fond en comble, les archives d’il y a 10 ans, lorsque tout a commencé... Sales souvenirs pour Alfred. Les images sanglantes s’enchaînaient comme un mauvais film gore. Ces éponges pleines de sang sur le sol... Et puis il y avait encore cette affaire Bradfordson, cette famille qui ressemble sacrément à un nid de crabe. Voilà ce que pensait Alfred: Esteban, fou amoureux de Bruna, tue son propre père de jalousie. Il compte maquiller l’affaire en accident dû à l’alcool et à la cocaïne. Dieu sait où peut se trouver le cadavre et la Porsche Cayenne. Carole Bradfordson s’en doute, et m’embauche pour empêcher la prison à son fils, en m’utilisant pour supprimer les indices. Heureusement, Alfred reçut un sms de Béatrice lui proposant de boire un verre vers Odéon. Voilà qui allait changer ses idées. Alfred prit une douche, se rasa et s’habilla. Lorsque Alfred sortit de chez lui il reçut un coup sur la tête et sombra dans un trou noir.

 

(la suite au prochain épisode)



#7 Alfred

Alfred

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Posté 21 août 2017 - 05:17

Alfred se réveille avec peine. Une douleur intense parcoure sa nuque et sa tête. Il est ligoté à une chaise, dans une pièce faiblement éclairée, une cave. Devant lui se tient Esteban, les yeux injectés de sang. Esteban dit:
«-Tu veux me balancer aux flics, crapule ?
-Tu n’aurais pas une cigarette ? demande calmement Alfred.
Esteban lui cogne une bègne. Alfred crache un filet de sang.
-Pas mal pour une fillette, dit Alfred.
Esteban recogne.
-Je t’ai entendu quand tu discutais avec Maman. Je t’ai vu quand tu attendais devant chez Edith. T’es un sacré mauvais détective. Et encore plus mauvais poète ! J’ai lu tes trucs sur TLP, c’est de la merde !
-Où est le cadavre de ton père ?
-Haha ! Je l’ai brûlé, cette ordure ! Cet hypocrite qui vendait des conseils de merde à des nigauds ! Et il faut voir comment il traitait Edith ! Il la frappait, ce connard ! Il a eu ce qu’il méritait ! Maintenant il pourra plus la toucher !
-T’es complètement timbré.
Esteban tente de frapper Alfred à nouveau mais celui-ci esquive, se lève toujours ligoté à la chaise et adresse un puissant coup de boule à Esteban qui s’écroule sur le sol. Alfred utilise ensuite un morceau de fer dépassant d’un tuyau pour se détacher de ses liens. Il ligote Esteban, sort de la cave pour se retrouver dans la rue et utilise le téléphone d’Esteban pour appeler Carole Bradfordson.
«-Votre fils est avec moi. K.O. et ligoté comme un gigot, dit Alfred. Au * de la rue *.
-Mon Dieu ! Ne lui faites pas de mal ! Je vous donnerai tout l’argent dont vous avez besoin.
-Un virement mensuel de 2000 euros fera l’affaire. Je n’ai pas besoin de plus. Vous pouvez venir récupérer votre fils.
-Bien. Je ferai comme vous dites. J’envoie quelqu’un.
-Au plaisir, Madame.»

Fin de la première aventure du détective Alfred.



#8 Alfred

Alfred

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Posté 24 août 2017 - 04:06

Deuxième aventure du détective Alfred

 

 

Alfred enquillait les clopes en écoutant radio nostalgie sur son téléphone, écouteurs aux oreilles. C'était sa chanson préféré qui passait: "Vivre ou survivre" de l'immense Balavoine. Alfred chantait dans sa tête, avec Daniel: "Pourtant il veut vivre ou survivre, sans poème, sans blesser tous ceux qu'il aime, être heureux, malheureux, vivre seul ou bien à deux...". Putain qu'est ce que c'est beau pensait Alfred, et ça correspond tellement à ma propre vie. Puis le dealer qu'il filait  depuis maintenant deux heures entra dans une scenic grise qui venait de débouler. Alfred nota le numéro de la plaque sur son téléphone portable en se dirigeant vers le métro le plus proche. C'est maintenant "Tous les cris des sos" de Daniel qui passait. Ca devait être l'anniversaire de sa mort. Putain il était mort trop tôt. "Tous les cris les sos partent dans les airs dans l'eau laissent une trace dont les écumes font la beauté..." Les propres mots de Daniel, pareil pour Vivre ou survivre, quel poète. Ce n'est pas pour rien que les deux plus grands compositeurs de leur époque, Goldman et Michel berger avaient écrits pour cette voix d'ange. Et Starmania: le meilleur album de variét' française de tous les temps. Trop tôt, vraiment, mort trop tôt. Et puis quel mort dégueulasse... La musique fût, avec regret, coupée par un appel de Victorugueux, qui alla droit au but:

"-M. de Saint-Michel a disparu, c'était lui le prochain. Mes contacts Quai des Orfèvres m'ont confirmé le même mode opératoire.

-Merde ! Ca doit être le seul qui like mes posts. Des éponges ?

-Ouais. J'ai les foies Alfred, je me suis armé jusqu'aux dents, je viens d'acheter une ak47 sur le deepweb.

-J'ai un pote Albanais qui t'aurais fait moitié prix.

-Mais j'ai une piste Alfred. J'ai fais mes propres recherches. Un entrepôt d'éponges dans le 20eme rue *.

-Bien, j'irais faire un tour."

L'appel se terminait, radio nostalgie reprend et Balavoine chante maintenant "Quand on arrive en ville". Starmania, quand même, quelle tuerie, pensait Alfred. Ca pouvait rivaliser avec n'importe quelle comédie musicale de Broadway. Michel Berger et Luc Plamondon. Et le Blues du businesmann, c'était les larmes assurées, quand Claude Dubois s'envole "J'aurais voulu être un aartiiiiiiste".... Comme moi, pensait Alfred, comme moi, ça correspond tellement à ma propre vie. Puis Alfred reçoit un sms, le type qui l'avait engagé, un type très louche, pour suivre le dealer, veut le voir asap dans un bar tabac à Pyrénées, pas très loin de l'entrepôt. Un trajet de 30 minutes en métro. "Faut vraiment que je passe mon permis", pensait Alfred.

 

 

(la suite au prochain épisode)



#9 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 24 août 2017 - 05:56

Deuxième aventure du détective Alfred
 
 
Alfred enquillait les clopes en écoutant radio nostalgie sur son téléphone, écouteurs aux oreilles. C'était sa chanson préféré qui passait: "Vivre ou survivre" de l'immense Balavoine. Alfred chantait dans sa tête, avec Daniel: "Pourtant il veut vivre ou survivre, sans poème, sans blesser tous ceux qu'il aime, être heureux, malheureux, vivre seul ou bien à deux...". Putain qu'est ce que c'est beau pensait Alfred, et ça correspond tellement à ma propre vie. Puis le dealer qu'il filait  depuis maintenant deux heures entra dans une scenic grise qui venait de débouler. Alfred nota le numéro de la plaque sur son téléphone portable en se dirigeant vers le métro le plus proche. C'est maintenant "Tous les cris des sos" de Daniel qui passait. Ca devait être l'anniversaire de sa mort. Putain il était mort trop tôt. "Tous les cris les sos partent dans les airs dans l'eau laissent une trace dont les écumes font la beauté..." Les propres mots de Daniel, pareil pour Vivre ou survivre, quel poète. Ce n'est pas pour rien que les deux plus grands compositeurs de leur époque, Goldman et Michel berger avaient écrits pour cette voix d'ange. Et Starmania: le meilleur album de variét' française de tous les temps. Trop tôt, vraiment, mort trop tôt. Et puis quel mort dégueulasse... La musique fût, avec regret, coupée par un appel de Victorugueux, qui alla droit au but:
"-M. de Saint-Michel a disparu, c'était lui le prochain. Mes contacts Quai des Orfèvres m'ont confirmé le même mode opératoire.
-Merde ! Ca doit être le seul qui like mes posts. Des éponges ?
-Ouais. J'ai les foies Alfred, je me suis armé jusqu'aux dents, je viens d'acheter une ak47 sur le deepweb.
-J'ai un pote Albanais qui t'aurais fait moitié prix.
-Mais j'ai une piste Alfred. J'ai fais mes propres recherches. Un entrepôt d'éponges dans le 20eme rue *.
-Bien, j'irais faire un tour."
L'appel se terminait, radio nostalgie reprend et Balavoine chante maintenant "Quand on arrive en ville". Starmania, quand même, quelle tuerie, pensait Alfred. Ca pouvait rivaliser avec n'importe quelle comédie musicale de Broadway. Michel Berger et Luc Plamondon. Et le Blues du businesmann, c'était les larmes assurées, quand Claude Dubois s'envole "J'aurais voulu être un aartiiiiiiste".... Comme moi, pensait Alfred, comme moi, ça correspond tellement à ma propre vie. Puis Alfred reçoit un sms, le type qui l'avait engagé, un type très louche, pour suivre le dealer, veut le voir asap dans un bar tabac à Pyrénées, pas très loin de l'entrepôt. Un trajet de 30 minutes en métro. "Faut vraiment que je passe mon permis", pensait Alfred.
 
 
(la suite au prochain épisode)

Bonne nouvelle (pour moi): je n'ai en aucun cas disparu, je suis toujours là (hélas, penseront certains...)

#10 Alfred

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Posté 26 août 2017 - 12:18

Le bar tabac au coin de la rue * avait tout du repère glauque de truands. En entrant Alfred se fit fouiller par un lascar genre armoire à glace. Il lui prit son flingue et le mit dans un tiroir. Au fond, près du comptoir, trois types étaient assis autour d'une table en train de fumer et jouer aux cartes. "Et la loi Evin alors?" pensait Alfred. Un des joueurs lui fit un signe de la main pour l'inviter à venir s'asseoir.

"-Marco, c'est mon nom, dit un des mecs, avec un fort accent corse. Il avait une cicatrice sur le visage, genre Ribéry. T'as du neuf pour moi ?

-On peut dire ça, répondit Alfred. Un numéro de plaque. Mais ça fera deux, disons trois billets.

Marco fit un hochement de tête à l'armoire à glace, qui tira de la caisse enregistreuse plusieurs roros papiers, puis les déposa sur la table.

-La plaque c'est *.

-Bien. Ca t'intéresse un autre taf ? Je te donnerai le triple.

-Que veux-tu, j'ai la faiblesse d'aimer l'argent. C'est quoi ? demande Alfred.

-Ce mec que t'as suivi, il a une petite transaction de prévu. Je veux que t'observes, tu comprends ?

-C'est clair comme du pastis. Où ça ?

-En seine st denis. L'adresse c'est *. Mardi soir.

-Ca marche.

-Reste discret et me la fait pas à l'envers.

-J'aime pas trop qu'on remette en question ma probité..." dit Alfred avant d'empocher les billets.

Marco ne répondit rien. Le gorille rend à Alfred son flingue, qui quitte le bar tabac, décidément mal famé. L'entrepôt d'éponges était à deux rues d'ici, mais impossible d'entrer. Alfred le contourna, et aperçut une fenêtre ouverte. Il grimpa sur une poubelle pour l'atteindre. Une fois à l'intérieur il sortit son pistolet, on est jamais trop prudent. Il fouilla plusieurs pièces, l'entrepôt était vide. Normal pour un Samedi. Il arriva enfin dans un bureau et examina les dossiers. Il tomba sur une chemise comportant les dernières livraisons ainsi que le répertoire des clients. Il prit le tout. En sortant du bureau il entendit un bruit suspect dans une pièce à proximité. Il ouvra la porte délicatement et ô surprise, ou deus ex machina, pensa Alfred: il reconnut M. de St-Michel ligoté sur le sol, les deux yeux pochés de cocards couleurs arc en ciel genre gay parade, mais y avait pas à dire, d'un très beau mauve...

 

 

(la suite au prochain épisode)



#11 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 26 août 2017 - 12:21

Le bar tabac au coin de la rue * avait tout du repère glauque de truands. En entrant Alfred se fit fouiller par un lascar genre armoire à glace. Il lui prit son flingue et le mit dans un tiroir. Au fond, près du comptoir, trois types étaient assis autour d'une table en train de fumer et jouer aux cartes. "Et la loi Evin alors?" pensait Alfred. Un des joueurs lui fit un signe de la main pour l'inviter à venir s'asseoir.
"-Marco, c'est mon nom, dit un des mecs, avec un fort accent corse. Il avait une cicatrice sur le visage, genre Ribéry. T'as du neuf pour moi ?
-On peut dire ça, répondit Alfred. Un numéro de plaque. Mais ça fera deux, disons trois billets.
Marco fit un hochement de tête à l'armoire à glace, qui tira de la caisse enregistreuse plusieurs roros papiers, puis les déposa sur la table.
-La plaque c'est *.
-Bien. Ca t'intéresse un autre taf ? Je te donnerai le triple.
-Que veux-tu, j'ai la faiblesse d'aimer l'argent. C'est quoi ? demande Alfred.
-Ce mec que t'as suivi, il a une petite transaction de prévu. Je veux que t'observes, tu comprends ?
-C'est clair comme du pastis. Où ça ?
-En seine st denis. L'adresse c'est *. Mardi soir.
-Ca marche.
-Reste discret et me la fait pas à l'envers.
-J'aime pas trop qu'on remette en question ma probité..." dit Alfred avant d'empocher les billets.
Marco ne répondit rien. Le gorille rend à Alfred son flingue, qui quitte le bar tabac, décidément mal famé. L'entrepôt d'éponges était à deux rues d'ici, mais impossible d'entrer. Alfred le contourna, et aperçut une fenêtre ouverte. Il grimpa sur une poubelle pour l'atteindre. Une fois à l'intérieur il sortit son pistolet, on est jamais trop prudent. Il fouilla plusieurs pièces, l'entrepôt était vide. Normal pour un Samedi. Il arriva enfin dans un bureau et examina les dossiers. Il tomba sur une chemise comportant les dernières livraisons ainsi que le répertoire des clients. Il prit le tout. En sortant du bureau il entendit un bruit suspect dans une pièce à proximité. Il ouvra la porte délicatement et ô surprise, ou deus ex machina, pensa Alfred: il reconnut M. de St-Michel ligoté sur le sol, les deux yeux pochés de cocards couleurs arc en ciel genre gay parade, mais y avait pas à dire, d'un très beau mauve...
 
 
(la suite au prochain épisode)

Pauvre de moi!!

#12 Alfred

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Posté 01 septembre 2017 - 01:14

Alfred desserra les liens de Saint-Michel avant d'ôter son bâillon. Saint-Michel se releva. Il sentait la transpi et l'urine:

"-Je vous dois une fière chandelle, Alfred. dit-il.

-De rien, c'est un plaisir de sauver le plus grand liker de TLP. Fait quand même un peu flipper votre avatar. Ressemble au masque de ski de Jason dans Vendredi 13.

-Oui et puis il ne m'a pas servi à grand chose, puisqu'il m'a finalement trouvé...

-"Il" ? On pense à la même personne ? dit Alfred.

-Je crois bien. J'enquête sur lui, je suis venu ici pour me renseigner, avant de me faire assommer et ligoter comme vous avez pu voir...

-On parlera de ça dehors, je pense pas qu'il faille rester ici trop longtemps."

Saint-Michel et Alfred sortirent par la fenêtre ouverte en sautant sur la poubelle puis se retrouvèrent dans la rue. Alfred dit:

"-On se sépare pour maintenant, c'est plus sur. Rentrez chez vous, prenez une douche et on se contactera par mp sur TLP.

-Bien, il faut cependant que je vous dise quelque chose. En enquêtant sur "Il" je ne pense pas que ce soit lui, ou alors "il" ne fait pas ça tout seul, trop de preuves en témoignent. J'ai même l'impression que c'est une organisation...

-Une organisation ?! Et si c'était un copycat ? Un fan qui applique les mêmes méthodes ?

-Non, impossible, ils sont plusieurs.

-Il n'y a qu'une seule façon de vérifier tout ça: contacter Tim.

-Tim ?! Personne ne sait où il se trouve depuis qu'il a vendu la start-up TLP pour 100 millions d'euros à Facebook, impossible de le joindre. Il doit être en Floride, à Acapulco... Personne ne sait.

-Je vais essayer d'appeler une connaissance. A bientôt Saint-Michel.

-A bientôt Alfred".

Alfred prit le métro et mit ses écouteurs pour entendre Radio Nostalgie. William Sheller: "Un homme heureux". Superbe chanson, la seule que je connaisse de Sheller d'ailleurs, pensa Alfred. Puis ce fut au tour de Béatrice d'occuper ses pensées. Il n'a jamais vraiment été correct avec elle, plusieurs fois il l'avait fait pleurer. Je ne suis qu'un homme, se dit Alfred en descendant dans la bouche de métro. Et si l'amour était la seule révolte possible ? La seule valable ? La seule enquête digne d'être mené ? L'amour et la guerre, voilà la vocation d'Alfred. Une fois chez lui, Alfred alluma sa tablette et envoya un message à Victorugueux pour lui signifier qu'il avait retrouvé Saint-Michel et qu'il devait activer son réseau pour retrouver Tim au plus vite: au moins une adresse physique, une adresse mail, un numéro de téléphone. Où est-ce que ce génie de l'informatique, ce magnat du net, comparable aux grands pontes de la silicon Valley genre Zuckerberg, Pieter Thiel ou même Xavier Niel, à la française, pouvait se dorer la pilule en profitant de ses millions ?  Alfred sortit son flingue pour le nettoyer tout en réfléchissant intensément alors que Bashung chantait "La nuit je mens". Alfred s'octroya ensuite un moment pour continuer à écrire ses variations autour du poème. Béatrice sonne, ils s'embrassent et se couchent sur le lit....

 

 

 

(la suite au prochain épisode)



#13 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 01 septembre 2017 - 06:06

Ouf! Je l'ai échappé belle!! 😅

#14 Alfred

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Posté 16 septembre 2017 - 11:46

Pour faire court Victorugeux avait trouvé le repaire de Tim: une suite au Hilton de Nassau, Bahamas. Alfred avait son affaire à mener pour le caïd du XXeme, alors c'était à Victor d'aller discuter avec Tim. Dans l'avion qui le menait aux Bahamas, Victorugeux était anxieux. Il n'avait pas l'habitude des trajets aéroplanés. Il harangua une hôtesse de l'air pour un nouveau Jack Daniels, histoire de faire couler son quatrième Tercian du trajet. Elle revint avec la gnôle et Victor la remercia en souriant, elle souri à son tour, il avait clairement un ticket. Après l'affaire rondement menée dans les chiottes du Boeing, Victor revint à sa place. Pile au moment où l'avion se posait. Victor portait une chemise à fleurs avec un bermuda beige et des Ray ban modèle Aviator et son addiction à l'héroïne se faisait de plus en plus sentir, du coup il se grattait méchamment. A la sortie de l'aéroport Victorugeux pris un taxi direction le Hilton. Il se présenta devant le réceptionniste avec un faux nom et toqua à la porte de la suite de Tim. Tim, complétement nu, avec une troisième jambe aussi longue que le tour de France, ouvrit la porte:

"Merde ! Mais c'est Victorugeux ! Viens, entre.

-Salut Tim."

Quatre gonzesses sublimes couraient, nues, vers la salle de bain en riant.

''-Putain Victor, t'as pas idée combien la poésie ça paie bien. Ca me fait plaisir de te voir. Je vais te faire un mojito. Prends un rail de coke avec nous.

-Je suis venu parler de choses sérieuses, Tim. De meurtres.

-T'es en train de niquer mon buzz, Victor.

-Ecoute. IL est en train de recommencer.

Tim retrouva instantanément son sérieux:

-Tu veux parler de Lui ?

-Ouais, et j'ai besoin de tout ce que tu sais sur Lui.

-Pff... Ce mec c'est un génie de l'informatique.

-Ca, je le sais déjà. dit Victorugueux.

-Je vais te dire un truc Victor, à mon avis, la seule façon de le choper c'est de lui tendre un piège. Tu sais quoi? Voilà mes mots de passe TLP. J'en ai plus rien à foutre.

-Ca veut dire que je peux ban qui je veux ?

-Je m'en fous, j'ai tout vendu !" Et Tim vira Victor de la suite, avant d'aller rejoindre les gonzesses dans la salle de bain.

Victorugeux avait récupéré toutes les données. Il avait maintenant accès à tous les mps de TLP depuis le départ du site. Tous les gros dossiers. En gros manque d'héro, il s'arrêta dans un squat choper une dose. Il comata plusieurs heures sur un matelas dégueulasse, les rats lui tournant autour, avant d'aller prendre, encore foncedé, un avion pour Paris...

 

 

 

(la suite au prochain épisode)



#15 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 17 septembre 2017 - 01:11

"OuvrA la porte" ou "OuvrIT"?

#16 Victorugueux

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Posté 17 septembre 2017 - 04:08

Alfred de Vignette ne se sentant plus, il alla voir madame du Bas-rhin, pour lui demander quelques amuses-gueules pour picorer sur son sein bien formée et pulpeux, dans son château de Mande-court situé dans la lointaine provinces de Meurtre-et-Mauselles, nom donné en 1790, du moins  c'est le nom donné dans la terminologie employée par ces révolutionnaires de mauvaises extraction pour parler du baronnat de Mescourges, entre le lieu de Montcul et la forêt de Mai-faysses... Ainsi madame de Bas-rhin était une nature très abondante avec des monts et des vallées très chatoyantes et de blêmes lumière de l'automne, une dame qui attire et qui est aussi attirée par tous les messieurs disponibles du coin .... Alfred ainsi arriva au château  de Mande court avec ses tours jumelles et son petit passage dans un pont levis à l'ancienne que la baronne avait soigneusement gardées, on ne change pas un vieux paysage et la baronne reçut Alfred dans le grand salon de son château, un salon  qui était très mal chauffé... Oui! les paysans des environs, ils ne fournissaient plus le bois nécessaire au chauffage du château,  La baronne n'était pas vraiment frileuse, peut-être même avait-elle chaud, elle était vêtue court, avec un décolleté pigeonnant et une robe plutôt légère mais de bonne qualité... Elle regarda Alfred en le fixant dans les yeux et elle lui dit : Alfred voulez vous que je vous dise, j'attends beaucoup de vous... Sachez que je serais à vous et je vous serais disponible entièrement pour la durée de votre séjour chez-moi, il vous suffira de me demander ce que vous voulez pour que je vous le donne...  Alfred était heureux, il avait trouvé ce qu'il cherchait et il lui sourit tout en se rapprochant plus près d'elle



#17 Alfred

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Posté 17 septembre 2017 - 04:25

haha !



#18 Alfred

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Posté 21 septembre 2017 - 11:31

Alfred s'enfilait ses 2 packs de Calrsberg Elephant et clopes sur clopes. Il avait emprunté le permis de Vivien pour se payer une autolib et, miracle, sans se faire contrôler par les condés, avait atterrit dans ce parking souterrain dégueux du 93. Alfred était venu plusieurs heures à l'avance et avait compris direct le petit manège d'une audi, qui était venu se garer plus tôt, sure de sa force. Putain, Alfred venait d'avoir 29 ans et Nostalgie, sur son portable, jouait Bambino de Dalida. Alfred avait une revanche à prendre, sur on ne sait quoi, mais surtout sur la vie. Bien calé derrière derrière le volant, il attendait sa proie comme le lion guette une gazelle. Une petite racaille apparut, survet' du PSG et un sac, gros comme une usine. Le lascar s'approcha de l'Audi qu'Alfred avait déjà calculé. La petite ordure, après avoir regardé de droite à gauche, ouvrit le coffre, et y foutait le sac. Les phares de l'audi s'allumèrent avant de décoller. Alfred embraya derrière sa proie. On arrivait sur le périph' et l'allemande mis un gros coup d'accélérateur. Dans l'autolib, Alfred ne put pas suivre. Putain de Bolloré et ses voitures de tocards. Alfred était pas sur un vrai bolide, un moteur qui rugit, pour affronter une deutschland über alles. Il s'avoua vaincu. Dalida chantait avec Alain Delon: Paroles et paroles. On était un mercredi matin et Alfred allait garer l'autolib dans un coin du XXeme. Honnêtement, c'est chaud, se dit Alfred en entrant dans le bar des loubards. L'armoire à glace le fouilla et lui prit son flingue. Alfred, en tête à tête avec le corse:

"-Alors ? demanda Marco.

-Qu'est ce que tu veux que je te dise ? dit Alfred. Je suis pas Einstein, les lois de la relativité... Tout ça, y a eu un échange, ça c'est sur..." Marco l'interrompit:

-C'est tout ce que j'ai besoin de savoir. Voilà ta thune. On te rappellera, au besoin."

L'armoire normande, toujours aussi costaud, retira des billets de la caisse enregistreuse, des billets à la gueule pas trop catholiques, pas le genre à venir d'aumônes. Alfred sans poser de questions, ramassa les billets, comme un curé à l'église. Il appela Victorugueux:

-Des nouvelles ? Dit Alfred.

-Du très lourd. Répondit Victorugueux. J'ai du propre sur TLP, je reviens des Bahamas. Tu sais pas où je peux choper une dose d'héro ?

-On croisera les infos avec ce que j'ai pu choper à l’entrepôt des éponges. Et puis je vais te trouver un fix."

Dalida chantait une version de "Je suis malade" de Serge Lama, putain le kif, et Alfred prit le métro pour rentrer chez lui.

 

(la suite au prochain épisode)



#19 Victorugueux

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Posté 28 septembre 2017 - 11:10

Requête

Derrière le pot de fleur, un Caoutchouc de 2 mètres qui était bourré de branches diverses qui allaient dans tous les sens, pot  de fleurs posé dans la salle d'entrée du commissariat du vingt et unième arrondissement de Paris, une nouvelle extension des circonscriptions de Paris ou plutôt un redécoupage administratif qui a été fait pour la énième fois pour réponde aux demandes réitérée de diverses administrations de Paris, donc derrière le Caoutchouc de deux mètres, se tenait la préposée aux personnes disparues, et Alfred se tenait droit comme un I Majuscule en érection... La préposée qui était sans doute une antillaise de la Guadeloupe ou la Martinique, elle demanda donc à Alfred ce qu'il voulait et Alfred lui répondit qu'il cherchait à savoir si dans les fichiers du commissariat du vingt et unième arrondissement il pourrait avoir quelques indications pour son enquête... La préposée avait l'air surprise, en général on venait pour des questions de mauvais voisinage ou pour régler des papiers avec la police, elle lui demanda donc et que voulez-vous savoir monsieur ? Alfred Lui répondit qu'il ne savait pas exactement mais qu'il voulait consulter les archives du commissariat depuis six mois à un an....  La préposées encore plus surprise, lui dit : Pour cela il faut que vous remplissiez le formulaire B451, et que vous puissiez justifier d'une carte d’enquêteur privé avec les formulaires, 854 et 451 Ter alinéas12 et que vous puissiez justifier de votre identité et du domicile du local où se trouve  votre bureau et pour la réponse... Il faudra attendre 3 mois, si les services administratifs acceptent les demandes d'Alfred... Alfred hors de lui, il se mit à râler très fort  et il provoqua peut être un scandale, car surgit un grand gaillard assez costaud avec un bel uniforme  qui lui demanda de se calmer, sinon il allait finir au trou pour la nuit, ce grand gaillard il eut le don d'agacer encore plus Alfred... Le policier demanda de l'aide, aussi tôt trois superbes gaillards arrivèrent  et devant le nombre des flics et de leurs carrure alors Alfred se calma... Il prit ses cliques et ses claques et il repartit silencieusement dans la rue qui bourdonnait comme une ruche, c'était un monde électrique, entre des voitures, dites électriques et quelques spécimens d'humains qui étaient branchés sur leur Smartphones de la quinzième génération... Le Paris de l'an 2025, ce n'était pas vraiment un monde meilleur, tous les gens qui dérangeaient l'ordre et les institutions, ils avaient disparus, il ne restait que les zombis branchés qui circulaient dans un Paris tout électrifié... Ce qui était le rêve de Monsieur Nicolas Hulot, le ministre de l'environnement des années 2017

 

Paris le 28 septembre 2017



#20 Alfred

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Posté 11 octobre 2017 - 01:12

Ce serait peu de dire qu'à chaque fois que Victor venait squatter la piaule d'Alfred ça finissait n'importe comment. Victorugeux sniffait un truc chelou sur la table basse, un truc qu'Alfred lui avait trouvé, par l'intermédiaire de Michel Conrad, un des dealers les plus redoutés de Panam, qui tabassait les mauvais clients à coup de marteau, avant de les finir au tournevis. On le surnommait "Castorama". Béatrice, scandalisée par le nawak, et les trois prostituées de Strasbourg Saint Denis que Victor avait ramenée était partie. Alfred mit la version d'All Along the Watchtower de Jimi Hendrix à fond. C'était le moment de discuter, pendant que les cocottes dansaient.

"-Alors ? demanda Alfred.

-ALORS ? ALORS ? ALORS ?" gueulait Victor, pris dans l'espace-temps, comme le chanteur de CAN sous lsd. Puis, plus sérieux "Je suis allé sur TLP avec les mots de passe de Tim. J'ai vu des choses trop sales Alfred, du dégueulasse." Et Victor reprit une trace.

Alfred fit une courte recherche sur youtube pour poser le White Rabbit des Jefferson Airplane.

-Mais, le concernant, Lui ?

-Tu te souviens de Dimitri ?

-Le mystique qui s'auto-suçait ?

-Ouais. Un contorsionniste. Et avant, tu te souviens. Vers 2007 ?

-Putain, ça remonte. J'étais sur la mipha de Sakkat à l'époque. Je découvrais la poésie sur l'internet.

-Tout a commencé là Alfred. Tout à putain de COMMENCER LA. DE COMMENCER LA.

Victorugueux reprenait, kéblo, son trip dans l'espace temps:

-NOUS SOMMES ICI mais en même temps, ON EST PARTOUT.

Y avait pas à dire, Conrad trahissait pas sur la qualité. Alfred pris la tête de Victor entre ses mains:

-Ecoute moi Victor, il faut qu'on Le coince.

Victor reprenait ses esprits :

-Tim m'a dit qu'il faut qu'on le coince.

-Le meilleur moyen pour ça Victor, c'est de poster un truc sur TLP. On va poster un truc sur TLP.

-Mais QUI est QUI, Alfred ! QUI est QUI ?

-Sur le net, tout le monde est personne Victor. Tu vois les petits fachos sur fdesouche ou égalité et réconciliation ? C'est personne. Les antifas qui disent tous qu'ils ont niqué Batskin en face à face ? C'est personne. TIQQUN, le comité invisible ? C'est personne. On est en mode Illiade mon pote. Et on va retourner à Ithaque. On va écrire le meilleur truc sur TLP, victor, le meilleur truc. Et il entrera dans la danse.

Mais déjà Victor s'était endormi sur la moquette. Les poules s'étaient cassées. Alfred constatait les dégâts: cadavres de Carlsberg Elephant, la bière des écrivains, voire des poètes. Il était explosé lui aussi. Béatrice lui manquait et il avait fait, il avait dit n'importe quoi. Son téléphone sonnait. Marco. Janis Joplin chantait Piece of my heart.

 

(la suite au prochain épisode)



#21 Victorugueux

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Posté 11 octobre 2017 - 11:41

Absurde et politique écolo

 

Le truc était absurde et Victor il en était bien conscient, mais comment ficeler un saucisson soviétique dans un monde de babas-cools post soixante-huitards, dans ce monde incroyablement méprisant du Micro Macron, un président  Jupiter  qui n'autorisait aucune critique à toutes les cooconneries faites dans ce monde de Babas-cool sans imagination.  Le saucisson soviétique ? Oui c'était toujours une horreur surtout dans un monde babas cool a tendance végans. Le cochon une horreur soviétique qui ne concernait plus les baba cools existentiel pros écolo-conso. Il y avait bien le gars Alfred qui était déjà prêt à écrire des discours incroyablement beaux pour les serviteurs zélés des enfants de Macron-Bio-boutique. A savoir j'avais appris que  Le gars Huuullô qui était déjà prêt à l'authentification cent pour cent pure écologie, de toutes les nouvelles merdes de la nouvelle économie la plus écologique qui était promise pour 2020, Un monde soit-disant écologique  avec des taxes importantes sur toutes les merdes anciennes, mais communes du genre des moteurs à gas-oil ou essence de fleurs distillées, des spécialités toutes productrices de CO².  Bref toutes ces merdes non-écologiques qui seraient  encore vendues à cause de l'inertie de la réalité économico-industrielle. On parlait de faire des super voitures électriques qui demanderaient pour faire face à la quantité pour pourvoir en batteries électriques afin de stocker une quantité d'énergie stockée et batteries produites et réduites à l'usage des voitures. Pour une énergie électrique qui exigeraient et qui demanderait  comme ressources toute la production existante de Lithium, cela pour cent ans de production du minerais et  toute la consommation écolo pacifique de 50 centrales électriques de 20 Mégawatts dont aucune ne produirait de CO²,  alors soient des centrales nucléaires qui sont parait-il sans CO².  A savoir quand on connait de nos jours l'état lamentable de toutes nos centrales nucléaires qui fonctionnent depuis 1975 date du premier choc pétrolier. Bof  se dit en songeant Victor, il me resterait toujours du saucisson soviétique.... Et peut être qu'Alfred il trouverait ce qu'il faillait dire, mais pour l'instant Victor inquiet tapotait sur son clavier et pour demain on verrait bien quoiqu'en disent messieurs Conrad et saint Michel, Oui il savait  que demain il y aura encore du saucisson

 

Paris 11 octobre 2017



#22 Victorugueux

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Posté 15 octobre 2017 - 11:06

Des mots anti-cons

 

On continuait avec conviction d'écrire tout ces trucs insensés sur le site Toute La Poésie.  Certains, ils avaient cette conviction incroyable, qu'on trouverait enfin un coupable dans cette foule de consommateurs, plus ou moins idiots ...  Oui !  Ces consommateurs pervers, ils  avaient tous cette certitude incroyable mais qui est surtout  très idiote que demain la vie, cela ne sera jamais qu'un méga-plus de truc à acheter où l'on écraserait la gueule à tous les malheurs du monde comme le chômage et l'ennui... Déjà des hommes intelligents du pouvoir médiatico-financiers, ils nous faisaient savoir que si l'on n'avait pas le super bidule ultra-connecté on n'était que des has-been. Ces deux mots anglais qui veulent dire dans un français plus commun, que nous étions des demeurés sans vraies existences. Bref des gens insignifiants du genre des poètes inconnus. Le secret des secrets, c'était de savoir comment avoir plus et  à gagner plus bref consommer plus de trucs idiots pour faire marcher une économie. Cela sans autre concept que de se faire vider les poches pour des histoires de crédit.  Victor, lui il vivait sans beaucoup de gadgets qui lui coûtaient des sous. Le gars Victor demanda donc à Alfred s'il avait des sous à lui donner, cela pour combler ses frais de recherches qui ont été engagés dans une enquête super intéressante sur Denis un gars qui avait disparu dans ce monde des blablateurs du site T.LP. Victor savait bien que malgré toute sa bonne volonté le gars Alfred il était  aussi fauché que lui et que son enquête tournant à la disparition du schmilblick. Une chose Importante du passé où Denis avait trouvé sa place. Victor ne savait que dire que penser peut être y avait-il un super Schmilblick, le Schmilblick du professeur Pierre Dac et de son élève Michel Colucci, des savants  rigolos ou plutôt des comico-tragiques qui avaient essayés de tuer par les mots tous les imbéciles médiatico-politiques des années 1930-1980. Le vecteur nucléaire, dans ces époques tristes, c'était la seule option alternative  qui soit possible, pour monsieur Pierre Dac et de son élève Coluche... Ceux-là,  ils avaient été tués ou plutôt liquidés pour l'impertinence de l'usage de mots  anti-cons envers notre société de consommation... C'est ainsi que la disparition de Denis, elle était perçue dans cette enquête sur ce monde bavard et médiatique de T.L.P.

 

Paris le 15 octobre 2017



#23 Victorugueux

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Posté 28 octobre 2017 - 01:45

Balade en automne

Dans les brumes froides d'un Paris plutôt triste de ce début d'automne un peu avant la Toussaint. Victorugueux déambulait dans le cimetière du Père Lachaise, un lieu où sont enterrés pas mal de gens célèbres... Victor, il se posait la question : trouverait-il la tombe du Poète Immortel ? Celui dont Denis soutenait avec force comme étant son seul Père artistique, je regardais donc ! Non ça ne devait pas être, le gars Abélard qui est le plus vieux dans ce cimetière...Oui ! Je ne doute pas qu'il ait été célèbre mais pour dame Héloïse, elle avait eut peut-être aussi d'autres amants et malgré tous ce qu'on disait sur lui, le gars Abélard, il ne méritait pas le titre de poète immortel... Je pensais à d'autres gens comme Jacques Brel, mais lui, le  grand Jacques, il avait préféré se faire une tombe dans un paysage de vacances, tout près de Paul Gauguin, tout là-bas aux Marquises... Je songeais à un autre personnage qui était très connu dans ce cimetière, un mort célèbre avec une tombe toujours fleurie et pleine de graffitis... Oui là ! Je pense à Jim Morrison qui se prenait parfois pour Rimbaud, mais le Jim  il avait ce petit défaut, c'est qu'il causait anglais et ça ne serait pas facile, surtout avec le prix Nobel de Littérature 2016...J'ai nommé, monsieur Robert Zimmermann, autrement dit Bob Dylan...Non ! Car Je savais déjà un empire par l'argent, puis non, je ne prendrais pas ce bonhomme comme le poète immortel du Père La Chaise... je me disais en y réfléchissant qu'il y avait pas mal d'autres candidats susceptibles d'être ce poète immortel comme dans les fantaisistes, ou des gars que je considéraient comme pas sérieux, j'ai nommé monsieur le spirite Alan Kardec et  il y avait peut-être aussi du coté du mur des fédérés, ce mur fameux qui était  surement tout plein de ces bavards immortels, des gens comme monsieur et madame Montand et aussi tous les pontes du PCF depuis les débuts... Sans doute avais-je  gardé un peu de tendresse pour une grande dame qu'était la chanteuse Edith Piaf... Une Dame du Paris de toujours, mais  j'avais  aussi gardé pour moi,  une dame qui était couchée là dans ce milieu des tombes rangée au cordeau;  je savais la tombe  de cette dame que j'aime beaucoup Madame Danièle Messia.  En me laissant allez dans les rêves et en  me baladant parmi toute ces tombes dans un automne avec brouillard ce qui est normal en automnes... Oui Là! J'en étais sûrement à évoquer toutes les vapeurs  trop sombres, tellement sinistres de cette atmosphère délétère, celle du Paris morbide du Gars Baudelaire. Puis je pensais alors que s''il y a ces choses sinistres, 'il y avait aussi des choses plus douces et du plus aimables, dans les gens qui dorment ici... Je cherchais  et le me disais  y-avait-t-il  ici, de ces musiciens français du début du vingtième siècle ? Des gens comme Ibert, Debussy, Ravel ? Et là mon âme, elle s'éclairait et elle s'amourachait alors de leurs vies  qui restent immortelles et de leurs œuvres, je ne doutais plus que  pour le titre de poète immortel,  je me disais qu'il irait bien à un de ces musiciens français des années mille-neuf-cent-vingt comme Éric Satie ou bien un de ces trafiquants de musique légères et prenantes, des morts que j'aimais avec leurs musique de piano que j'admirais.... Oui ! C'était  bien une longue méditation qui finissait avec un peu de nostalgie, cela tout en marchant dans ce cimetière  et en songeant à quelques Gymnopédies, dont Denis essayait dans ces essais maladroits et pianistiques d'attraper la quintessence de ce son de Piano

 

Paris le 28 octobre 2017