Liée au souvenir de cette ville où je vécus, demeure la lumière du souvenir d’E., avec qui je partageai, dès le premier jour de notre rencontre, mon amour de la poésie russe. J’ai appris, ainsi, ce que pouvait être le partage des mêmes admirations littéraires, – ce partage du feu.
E. fréquentait Aragon et Elsa : je découvris l’envers du décor de ces monstres sacrés. E. me fit découvrir le Paris de la Closerie des Lilas, la petite plaque de cuivre vissée sur les tables, avec le nom des clients illustres, parmi lesquels je lus celui d’Apollinaire.
E. n’est plus : son souvenir est une flamme qui ne s’éteindra pas.
20/8/17