Septembre...
Voici revenues les mélancolies
Froides et tristes du terme de l'été,
Où la clarté descend, inflexible,
A la rencontre de la nuit,
Mon cœur désabusé,
Il s'épanche d'un pleur vacant, sans bruit,
Le vent d'août m'éloigne des chaleurs
Des crépuscules tourmentés,
Sombre fraîcheur
De ces jours d'automne,
Qui viennent maintenant
Après cet été qui est dépassé
La lumière descendante
Qui accroît mon cafard,
D'une tristesse, sans fin,
Cet exil amer,
Gracieuses fleurs s'anémiant,
Des souvenirs,
Accompagnant la moiteur des canicules,
Ardente et sans fards,
Dans la fusion aimable
Aux soleils torrides
De nos corps dénudés
Qui transpirent abondamment
Et aux sourires charmants,
Des femmes fleurs
Dans tous les soleils d'été
Où nous nous aimions
Les froids qui viennent
Les grands arbres
Qui se décharnent
De leurs feuilles,
Feuilles qui tombent sur le sol
Grands squelettes d'hivers,
Où nos cœurs se couvrent
D'un manteau de laine
Et de songes pervers,
Nuits de solitudes,
Voiles sans clarté,
Sombres automnes
O jour bénis!
O farouche soleils!
Où êtes-vous
Maintenant
Septembre est là
Les ténèbres confuses
De ces mois d'hivers,
Qui viennent
Avec la froideur des frimas,
Et elles coulent mes pensées
Dans ce moule où l'espoir
C'est ce triste et blême déjà,
Ah! Quand reverrons-nous
Tous les frissons charnels
Des lueurs de l'aube
Et les bleus réveils ?
D'un matin heureux
Dans une vie
Une seule vie
Avec toi
Bruno Quinchez (Morsang sur orge le 8 et 30 septembre 1996 rajout Paris le 3 septembre 2017)