Dans le prolongement de ce que disait, en 1967, Guy Debord de la « Société du spectacle », je dirais que nous sommes dans la civilisation de la « mise en scène ». Les films documentaires que l’on nous diffuse prennent le soin dérisoire de tenter de nous faire oublier qu’ils sont souvent le fruit d’une mise en scène, que je ne peux, moi, oublier .
En regardant un film documentaire, je n’ai de cesse de me poser la question : de quoi veut-on nous convaincre ? Je me sens très proche, à cet égard, de la distanciation dans le théâtre de Brecht. C’est pourquoi mon souhait profond est le développement incessant, en toutes circonstances, de l’esprit critique qui devrait être la première tâche de l’école, car c’est au prix de cet esprit critique que chacun peut accéder à la liberté de penser.
4/9/17