Bruits et silences...
Bruissement des vies présentes
Les oiseaux qui se taisent aujourd’hui
Parce que je ne sais pas écouter
Ils me disent à moi, toi le gros ego
La vie qui s’obstine et elle se tait
Car ce silence, il me fait penser
À une absence sans rémission
Alors que ce n’est jamais vrai
juste un surplus de moi-même
Comme si je se savais plus du tout
Entendre entre ces fragiles vies
et mon moi impérial qui écrase
J’irais voir des aigrettes roses
Tout là-bas en marais de Camargue
Et je serais le réceptacle de leurs vies
en entendant leurs cris et leurs vols
En attendant ces voyages lointains
Je continue d’écrire et de bavasser
Quelques enfants dans la rue Haxo
Jouent à des jeux de leurs âges
Oui ! J’essayerai d'écouter la vie
Cela dans mon propre silence
Et je sais bien que j’aimerais entendre
Toutes ces musiques bien vivantes
La lumière de ce mois d’avril
Elle me dit tout ce printemps
Elle me dit aussi : Bruno tais-toi !
Et écoute donc toutes les vies
Paris 10 avril 2016