Dimanche 17 février 2013 / 0501
Là viennent mourir les rêves, sur la grève des jours. Pour ceux qui furent portés avec bonheur par un amour sans faille, ce n'est pas triste. Ils furent ces élégants compagnons qui transportèrent nos âmes vers de merveilleux panoramas. Ils ont dansé pour nous, nous ont offert une multitude de facettes inattendues. Malgré l'usure du temps, ils brillent encore des mille feux du diamant. Sur la grève des jours ils se reposent.
Et tous les autres, les délaissés, les ignorés, ceux que l'on a chassé d'un revers de main, les congédiant sans même un mot d'excuse, ils sont là, aussi, à faire le tapin avec ce même boniment qui a su nous charmer chez leurs frères assouvis : je peux vous rendre heureux.
Homme brinquebalé, meurtri, désemparé, viens donc te réfugier sur la grève des jours et laisse-toi séduire pour une passe ou pour toujours. Oublie un instant ton fardeau. Oui, prends ce rêve de voyage, embarque-toi pour la maison d'en face ou pour la terre de feu. Pour une fois sois poète et ne prends plus à la légère ce qu'il prend au sérieux.
