Merci Baccala,
Je partage, en partie, votre constat terrible mais nous savons bien que ''Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie''. Nous ne pouvons certes pas refaire l'Homme mais peut-être pourrons nous aménager de nouveaux rapports (social, politique) entre nous.
La politique en France et ailleurs, ( là où l'on a de la démocratie plein la bouche, quand ce n'est pas de la république ), est exercée traditionnellement de façon binaire avec des idéologies antagonistes où les choix en matière économique couplés à la puissance de l'argent génèrent de la précarité et de la pauvreté,
Un clivage toujours plus évident et coercitif, pour mieux régner sur un bon petit peuple divisé à qui l'on prédit un avenir sombre s'il ne souscrit pas aux feuilles de route des campagnes électorales.
Et il suffit de quelques promesses qui ne seront évidemment jamais tenues et d'un programme qui va se renier dans le temps pour que l'on entende la sourdine du mécontentement et l'émergence d'autres partis qui prospèrent de cette contestation-là. Ils ne sont qu'un contre-pouvoir utile et nécessaire capables de foutre en l'air un système d'alternance qui cesse d'être de bon aloi.
Et après ?
Il paraît que la révolution française a été déclenchée parce que les Parisiens n'avaient plus de pains à manger...
Cela en dit long sur ce contre quoi un peuple est prêt à se révolter pour, sinon sauvegarder, tout au moins réduire un train de vie, qui pour une majorité encore, tient par les excès d'un consumérisme débridé encourageant depuis longtemps le crédit. Entre l'utile et le futile.
Mais on est encore loin de toucher le fond des besoins premiers à défendre pour ne pas crever de faim...
Alors tant pis si certains feront les frais d'un darwinisme social comme si la notion de fatalité était inscrite naturellement dans l'histoire de l'humanité, en mettant sous le tapis ce à quoi les citoyens qui désormais regardent ailleurs. ont adhéré par leur vote. Responsables et cyniques aussi.
Le " tous pourris " est une illustration flagrante de ce qu'ont pensé les Français de leur personnel politique. Se sont-ils abstenu de mettre leur bulletin dans l'urne ? Non .
Tout simplement parce que chacun en est à vouloir préserver ses quelques petits intérêts dont on sait qu'ils peuvent être réduits à la portion congrue tant les politiques à court terme n'ont pour objet que de renflouer l'état au détriment de la nation. Celle des minorités est impactée et subit désormais, en plus d'un rabotage financier inique, un
discours qui les ostracise et les range parmi les parasites dans une société qui espère encore être protégée de l'adversité.
Même les démocraties déclinantes ont leurs boucs-émissaires...
Tant que les politiciens sont soutenus par cette frange populaire qu'on a l l'honneur et le privilège de nommer la classe moyenne, mal assise entre les vraiment riches et les autres....les pauvres, et à moins d'en ruiner les petits acquis restants et les espérances oiseuses,rien ne changera, sinon dans la continuité d'un égoïsme savamment entretenu.
Empêcher que le malheur des uns ajouté aux désagréments des autres ne viennent gonfler un vent de contestation qui cette fois pourrait faire table rase d'une politique qui discrimine sciemment au lieu de rassembler intelligemment.
Il faudra bien qu'un jour on redistribue les richesses sans rien voler à personne.
Mais quand ?