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Un feu


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7 réponses à ce sujet

#1 michelconrad

michelconrad

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Posté 28 septembre 2017 - 05:25

L’on fait quelques pas, – et l’on se rend compte que l’on est du siècle précédent, dans lequel on aura passé la plus grande partie de sa vie, sans être sûr, désormais, d’en passer autant dans celui où l’on se trouve.
 
Autrefois, j’avais fait du mot « romantisme » une sorte d’étendard, auquel devait se référer sans cesse la trajectoire de ma vie, que j’espérais éblouissante. Cette trajectoire ne fut que l’ombre de celle que j’avais rêvée.
 
Vieillir, c’est voir se fermer des portes : il y a un ostracisme, que la société ne peut avouer. Un feu intact, pourtant, brûle sous la cendre.
 
 
 
 
 
 

28/9/17

 



#2 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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  • Une phrase ::Je suis quelqu'un pour qui poésie et respiration ne font qu'un.

Posté 28 septembre 2017 - 01:16

D'autant plus vrai à notre époque de jeunisme!

#3 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 28 septembre 2017 - 01:24

Il y a des mots qui résument tout, ce sont les mots "Force de Travail,"

On n'existe que si on est susceptible d'être employable

Les exclus ça concerne les jeunes et les vieux qui sont des gens plus fragiles

Pour les gens qui bossent, ils ont aussi peur de perdre leurs emplois



#4 silver

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Posté 28 septembre 2017 - 02:49

Quand on songe que, nombre d'entre nous, n'ont pas seulement franchi un siècle mais un millénaire, il y a de quoi prendre un coup de vieux!  ;)

 

Plus sérieusement, oui, il y a ce sentiment frustrant du temps qui passe trop vite et ne nous laisse pas le temps...d'aller au bout de cette lente maturation que le temps produit en nous et qui tendrait à nous faire penser que l'on pourrait encore bonifier ( comme l'affirme Victor Hugo "Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, Mais dans l'oeil du vieillard, on voit de la lumière.").

 

Oui, bien sûr la société, le jeunisme, l'obsolescence programmée...mais cette société, n'est-ce pas nous qui l'avons faite? n'est-pas nous qui la faisons encore?

 

Qu'avons-nous fait de notre héritage? Qu'avons-nous pris le temps de transmettre?



#5 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 28 septembre 2017 - 03:00

pour répondre à silver je ne me reconnais absolument pas dans ce nous mon époque, les années 70, elles étaient plutôt idéalistes,

puis sont venues les délocalisations, vers des pays moins chers pour les salaires moins élevés, et c'est là que ça a commencé à merder,

les délocalisations elles sont faites par des gens qui veulent gagner plus en payant moins



#6 silver

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Posté 28 septembre 2017 - 03:53

Bonjour Victorugueux,

 

Les années 70, toute mon enfance! J'en garde des souvenirs plein de lumière!

 

Le visage de notre société, c'est autant mon visage que le vôtre et que celui de nos contemporains, jeunes ou vieux. J'estime donc que j'en porte individuellement la responsabilité par mes choix, mes actions, mes paroles, et je crois que de la même manière nous en portons tous ensemble la responsabilité collective. Voilà tout, je n'irai pas plus loin car je crains qu'on se soit déjà beaucoup éloigné du sujet initial (mea culpa).



#7 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 28 septembre 2017 - 05:56

Désolé mais je ne me reconnais pas dans des gens comme serge July, Daniel Cohn Bendit 

des chefaillons de groupuscules soit disant révolutionnaire,

et qui se sont reconvertis dans la désinformation de masse,

qui de nos jours peut se dire avoir le cœur à gauche

sans avoir à réfléchir sur notre réalité de boursiers rapaces



#8 le hamster

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Posté 04 octobre 2017 - 08:41

Le jeunisme (non avoué) est la base économique de beaucoup d'entreprises sur fond de néo-libéralisme.

 

Nombre de sociétés (en particulier des fast-foods dont je ne citerais pas le nom, mais pas mal de sociétés américaines) fonctionnent sur le calcul suivant : on bosse avec des jeunes, étudiants, à temps partiel, qui se donnent à fond parce qu'ils sont en pleine forme et ne resteront pas très longtemps... le rendement, les cadences, l'intensité du travail sont calculés à partir d'une population jeune...

 

Et si jamais ils s'accrochent, restent au-delà de 40 ans, ils sont essorés, usés, esquintés, ou poussés à la porte... C'est devenu un modèle économique.

Il y a quelques années la France se targuait d'avoir, selon les études, la meilleure productivité des salariés en Europe (malgré les conneries dites par Sarko ou des chefs d'entreprises américains...)

Notre société fabrique des maladies professionnelles, des handicapés... devenus inemployables. Mais cachés, comme la pauvreté.

Et les indemnisations (maladie professionnelle, invalidité, arrêt de travail, minima sociaux) augmentent le coût du travail, d'où l'augmentation supplémentaire de l'intensification du travail (en diminuant le nombre de salariés avec des plans sociaux...) ce qui constitue un cercle vicieux !