Sans la brûlure d’exister, que serions-nous ? Une pierre, un chemin perdu, un terrain vague que le vent lui même a déserté. L’amour et le désir nous mettent en mouvement, la poésie lance son quadrige. L’espérance rythme le pas. Sans la danse de nos amours, où irions-nous ? Sans ces barrages qui se rompent, comment irriguer notre vie ? Sans les ombres du soir qui grandissent, comment jaillirait notre soif du prochain matin ? Sans cette hâte d’exister, qui se heurte à l’immobilité des choses, où trouverions-nous la force de la franchir , – et d’avancer ?
13/10/17