Le poème, lancé, tel un pigeon voyageur, est un cri, un appel : le silence qu'il reçoit, parfois, pour tout écho, est sans doute mérité : l'auteur n'aura pas su trouver la trajectoire, la formulation susceptibles de frôler les cœurs.
Mais il vient un moment où nos lettres elles-mêmes restent sans réponse, hormis de la part de ceux qui ont conscience de la violence du silence : celle-ci est un crime sans victime, ni témoin, – ou plutôt avec pour seule victime un élan brisé.
8/10/17