On a beau piaffer d’impatience, penser que le temps nous est compté, la vie ne nous accorde, à son rythme, que ce qu’elle veut bien nous donner. Et si elle ne nous donne rien, il faut affronter ce rien, faire contre mauvaise fortune bon cœur, écrire sa vie comme on pousse un cri, l’écrire sur le pupitre des jours, sans savoir, vraiment, qui nous lira, qui nous entendra.
Il faut arpenter le chemin de vivre, au soleil levant, sans savoir combien d’autres soleils levants, d’autres prairies étincelantes de rosée nous attendent, avec, au cœur, cette curiosité insatiable des choses et des êtres, de cet infini de la vie qui s’éloigne, au fur et à mesure que l’on avance, comme une ligne d’horizon.
18/10/17