Le hibou (Comédie féérique)
Cher hibou, allègre compagnon de baptême,
Tu décimes les étoiles d’une aile audacieuse
Avant de tanguer vers les vallées en Bohême
Et t’établir dans notre forêt pernicieuse.
Diane veille sur le prélude de la nuit,
J’aime haranguer l’octave de ton cœur mystique,
Mon baiser fait d’une matière souple enduit
Ce plumage, dernier comédien féérique.
Ciel, verger de l’azur, inspire l’enchantement !
La chaste clairière de ton âme impulsive
Voile le corps d’un ange maculé de sang,
Beau mausolée de l’écume maladive.
Le paladin des ténèbres te gratifie
De larmes nuptiales avec son œil meringué,
Tu hantes l’orée onirique par nostalgie,
Lumineux épilogue avant de t’envoler.
Lorsque le hutin assoiffé d’extase rôde,
Portant la sieste séculaire dans ton nid,
Deux intrigants forment cette étrange bagaude,
Morphée célèbre le crépuscule ainsi !
R-F LEFORT (27/9/2014)