Mondes flottants
Bulle de vide dans le vide éclatée,
J’enfantai du présent son infini radeau.
Le reste ne fut plus qu’une question de mots.
Etoiles et galaxies, nuages, vents et marées.
Parti des pierres des mers, je me mis à nager
Pour, au ventre des mères, faire de la vie, cadeau.
Aussi du bien, du mal, aussi du vrai, du faux,
Des rêves irisés, des chairs martyrisées.
Chaque monde émergé voit son double sous l’eau.
Je coule entre Station Spatiale et Soweto.
Poisson, j’ai sur le dos un continent poubelle.
Sur les tours de Dubaï où faire des nids d’oiseau ?
Alors je pars quand je ne vois plus rien de beau
Voguer sur les téraflops des îles virtuelles.