Comme robe couleur d’été,
La soierie de l’onde mirage
Un peu floue, un peu tremblotée :
Y reflète en tendres pastels
Nénuphars, feuillages, et ciel
Et si tu te plies, ton visage.
Ce que tu vois c’est ton reflet.
Ne t’y trompe pas
Tu ne la connais pas.
Cet « grand amour » auquel tu crois
Il ne prend naissance qu’en toi :
Des contusions de ton passé
Tu penses qu’elle te guérira
Mais tu n’as pas osé plonger
Sous la surface pour sonder
Sa réalité, son aura
Ne t’y trompe pas
Tu ne la connais pas.
Elle n’est pas une crevette
Hébétée dans ton épuisette
Elle est une bulle d’écume
Qu’un arc-en-ciel parfois allume
On n’aliène pas la rosée
Car la perle peut s’altérer
En nuée désertant les rets
Ne t’y trompe pas
Tu ne la connais pas.
Ce miroir n’est que l’occasion
D’un face-à -face sans façon
Tu t’égares dans l’illusion
Abat les murs de ta prison
L’heure n’est plus de réclusion
Le temps fait passer la couleur
En irréversible douleur
Ne t’y trompe pas
Tu ne la connais pas.
Largue ton cœur en profondeur