Notre vie est une mort prématurée
Nous savons que la vie sans liberté
Perde son sens, le printemps sans
Fleurs fraîches ramène la stérilité
Et le temps sans soleil éblouissant
Engendre l’effroyable tempête
Qui disperse les peuples, affame
Les personnes et chasse l’alouette
Pour essayer les nouvelles armes,
Arrêter la méditation des vérités
Et terroriser les illustres philosophes
Par un double langage de vulgarité
Qui brise les ailes de rhinolophes ;
Nous vivons dans un espace infini
Sans sentir la fraîcheur du soir vider
Nos cœurs pour arrêter la tyrannie
Et ouvrir toutes les paupières ridées
Par l’ombre plaintive des remords,
Nous nous accrochons à la vie,
Pourtant, nous sommes des morts
Prématurés que le sort convie
À l’imposante cérémonie funèbre
Qu’organisent les monstres hideux
Et les anges de ténèbres
Dans un univers cauchemardeux.
Dad Allaoua