5 réponses à ce sujet

[Emrys]

Avait-il conscience du vide

Des mots qu'il écrivait ?

 

Têtu, il continuait

À nourrir l'espace

De cris sans échos,

À noircir des pages

De la vanité du verbe,

Séduction des imbéciles

Qui applaudissent

Et crient au génie.

 

Avait-il conscience des mots

Du vide qu'il écrivait ?

[M. de Saint-Michel]

"Vide des mots"... En effet - mais comment faire autrement?

[Julien Hoquet]

Il faut parfois un peu de silence dans la poésie.

[Emrys]

"Vide des mots"... En effet - mais comment faire autrement?

 

Certes.

 

Il faut plus de mots pour rassurer que pour inquiéter.

[Emrys]

Il faut parfois un peu de silence dans la poésie.

 

 

Voire beaucoup.

 

Il donne de la profondeur au verbe 'muttire'.

Grâce à lui l'incohérence fait sens.

[Emrys]

... Allons, allons ! Il suffit parfois de nettoyer ses yeux pour découvrir enfin que le vide n'est pas ce qu'il a l'air d'être... ainsi dans ce pénétrant, ce lumineux poème, de Lao-Tseu...


Bien que trente rayons convergent au moyeu
C'est le vide médian
Qui fait marcher le char
L'argile est employée à façonner des vases
Mais c'est du vide interne
Que dépend leur usage
Il n'est chambre où ne soient percées porte et fenêtre
Car c'est le vide encore
Qui permet l'habitat
L'Etre a des aptitudes
Que le non-être emploie

Lao-Tseu (Livre de la Voie et de la Vertu)

 

Certes...

Lao-Tseu place le débat dans la réalité des choses, (moyeu, vase et maison...) et c'est bien.

 

vous avez je pense compris que mon propos se situe dans la virtualité du verbe.

le monde n' a pas besoin de nous pour exister, et le décrire est une  manière de la virtualiser qui ne change pas son existence. Bien sûr nous agissons sur lui. Des actes et pas des paroles !

 

Merci pour votre commentaire, Loup-de-lune