j’ai des îles allongées sur la mer implorant l’horizon
j’ai dans la gorge des cris qui ne tournent pas rond
j’ai des fenêtres entr’ouvertes nichées parmi des solitudes
j’ai des camaïeux de bleus sur des morceaux d’infinitudes
j’ai des parfums envolés par-dessus les murs des jardins
j’ai sur la peau les meurtrissures des liens qui unissent la poussière aux chemins
j’ai des crissements de falaise qui pleure des galets
et j’ai des trous dans mon destin pour y planter ma liberté