J’ai toujours été à contre-temps. D’ordinaire, je parviens assez bien à cacher cet aspect, en moi, de « passager clandestin ». Une fois, cependant, ce me fut impossible : à l’âge du service militaire, on voulut me faire marcher au pas. Très vite on dut me faire sortir des rangs, -- et devenir le spectateur de ceux qui, eux, marchaient au pas. Cette infirmité me semble convenir assez bien au destin d’un poète.
20/11/17