#1
Posté 02 janvier 2018 - 01:20
MESSAGE POPULAIRE !
Longue nuit où les os blanchissent
Immobile la lune compte les heures
qui passent
Un an de plus
un an de moins
Le vent s'est arrêté
Dans la rue il n'y a plus personne
et dans la pièce
un homme se tient debout
inséparable de son ombre
Ô morts lointains des siècles en poudre
morts des lointains à venir
Pères morts et mères mortes qui dans vos tombes
gisez
Cadavres étendus à même l'absence
quelle froidure émane de la terre
De ces trous d'ombre qui nous attendent
Sous la peau
un frêle rêve éphémère
Et l'anonyme en cet hiver comprend
l'oubli en ses moelles
Et il étreint peu à peu
son propre deuil
son souffle évanoui
Son squelette
- Esterina, Dad Allaoua, silver et 8 autres aiment ceci
#2
Posté 02 janvier 2018 - 08:33
Ce poème est un peu comme ces Vanités que les Philosophes avaient constamment sous les yeux et qui leur rappelaient leur finitude, ou comme la seule phrase qu'échangeaient les Trappistes : "Frère, il faut mourir.".
Une façon d'exorciser la Mort?
Une tradition latino-américaine (espagnole?) - plus aimable - consiste à brûler "el ano viejo", sans doute dans cette intention, pour remettre le compteur à zéro, renaître de ses cendres..
L'homme est décidément plein de paradoxes.
- M. de Saint-Michel aime ceci
#3
Posté 02 janvier 2018 - 11:09
"Exorciser la Mort": peut-être... Mais ne serait-ce pas là le propre de l'Art dans ses différentes manifestations, et particulièrement de la Poésie?Ce poème est un peu comme ces Vanités que les Philosophes avaient constamment sous les yeux et qui leur rappelaient leur finitude, ou comme la seule phrase qu'échangeaient les Trappistes : "Frère, il faut mourir.".
Une façon d'exorciser la Mort?
Une tradition latino-américaine (espagnole?) - plus aimable - consiste à brûler "el ano viejo", sans doute dans cette intention, pour remettre le compteur à zéro, renaître de ses cendres..
L'homme est décidément plein de paradoxes.
Merci pour votre commentaire.
#4
Posté 03 janvier 2018 - 12:51
On n'est pas encore convaincu que nous sommes tous des condamnés à mort, il ne restera pour nous qu'une petite histoire contée dans le trait qui sépare la date de naissance
et la date de décès.
Merci pour ce magnifique poème
Amitiés
- M. de Saint-Michel aime ceci
#5
Posté 03 janvier 2018 - 02:03
Rien de plus vrai!On n'est pas encore convaincu que nous sommes tous des condamnés à mort, il ne restera pour nous qu'une petite histoire contée dans le trait qui sépare la date de naissance
et la date de décès.
Merci pour ce magnifique poème
Amitiés
Merci à vous.
Cordialement.
#6 Invité_Marcel Faure_*
Posté 04 janvier 2018 - 10:19
Un poème qui nous propulse dans l'universalité de la vie où le changement d'année n'est qu'une infime péripétie.
- M. de Saint-Michel aime ceci
#7
Posté 04 janvier 2018 - 02:18
En effet.Un poème qui nous propulse dans l'universalité de la vie où le changement d'année n'est qu'une infime péripétie.
Merci à vous.
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