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(Note de lecture) Rose Ausländer, "Ich spiele noch/je joue encore", par Isabelle Baladine Howald


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#1 tim

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Posté 02 février 2018 - 11:28

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<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif'; letter-spacing: 1pt;"><strong>La Rose de Rose</strong><em><br /> </em><br /></span></p>
<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif'; letter-spacing: 1pt;"> <a class="asset-img-link" href="http://poezibao.type...6a4b3970c-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"><img alt="Rose Ausländer je joue encore" class="asset asset-image at-xid-6a00d8345238fe69e201b8d2d6a4b3970c img-responsive" src="http://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e201b8d2d6a4b3970c-75wi" style="width: 75px; margin: 3px 15px 5px 5px; border: 1px solid #969696; box-shadow: 8px 8px 12px #aaa;" title="Rose Ausländer je joue encore" /></a><a class="asset-img-link" href="http://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e201b7c94c3598970b-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"></a>Un très beau recueil de Rose Ausländer (son nom signifie : hors du pays, soit lâétranger),<em> Ich spiele</em> <em>noch/je joue encore,</em> vient de paraître chez Le Bousquet-la-barthe éditeur.<br /> Née à Czernovitz en 1907, la même petite ville que Paul Celan et Aharon Appelfeld, « La rose étrangère » ou « Rose lâétrangère » (comme la nomment les préfaciers Lambert Barthélémy et Alba Chouillou, par ailleurs traductrice du texte), est chassée par le nazisme, après avoir vécu trois ans cachée. Elle sâexile dâabord aux États-Unis puis rentre « chez elle », en Allemagne, malgré tout, son seul pays, sa seule habitation de langue possible. Malade et décédée en 1988 dans la maison de retraite Nelly Sachs à Düsseldorf, elle est à la source du fameux « lait noir » « die schwarze Milch » de la <em>Fugue de mort</em> de Paul Celan (quâelle connaissait), nous apprend la très bonne préface De nombreux recueils (dont quelques-uns traduits en français chez Aencrages et Héros-limite) sont parus et elle prend place à côté des grandes poétesses juives allemandes, Gertrude Kolmar (traduit avec fidélité chez Circé et Bourgois), Else Lasker-Schüller (encore trop peu traduite, Fourbis, Héros-limite et Orizons mais peu de recueils) et Nelly Sachs (magnifiquement traduite chez Verdier et Belin). <br /> Câest lâoccasion de toujours souligner le travail des « petits » éditeurs, essentiel.<br /> Et câest lâoccasion de dire aussi combien ce livre est, matériellement, dâune grande beauté, en accord parfait avec le texte.<br /> <br />  « Je joue encore », écrit lors des années de maladie 1985-1986, mêle bien sûr le souvenir du terrible passé, <em>« roses de feu papillons de feu ailes de feu » </em>la présence incandescente de lâétoile (jaune mais aussi celle qui luit et guide), et les difficultés quâelle connaît alors, sans perdre de vue les saisons, la nature, et lâimportance primordiale des mots. Le poème nâest pas toujours la vie, « pas de poèmes/ pour lâinstant/je veux vivre » mais reste à lâécoute du mal qui vient par les autres, et du lien avec sa « lignée maudite ». Tressés les uns avec les autres, empreints de peu dâimages et dâune grande sobriété, très bien traduits nous semble-t-il, dâoù lâimportance du texte bilingue. Éminemment marqués par son origine mais dénués de religiosité, les poèmes de Rose Ausländer prennent au cÅur. La figure du pavot et lâusage de la répétition (chères à Paul Celan également) rythment cet évidement actif, sans obscurité et dans le seul but de creuser à la fois le souvenir et la possibilité de lâavenir.<br /> La fleur affleure : « Pourtant les roses/hautes comme lâété », « et les roses mortes/après la nuit ».<br /> <br /> Demeure le chant de Rose, « dans ma main ouverte ».<br /> <br /> <br /> <strong>Isabelle Baladine Howald<br /> </strong><br /> Rose Ausländer, <em>Ich spiele noch/je joue encore</em>, trad. Alba Chouillou, Le bousquet-la-barthe éditeur 2017, 13 euros<br /> <br /> Dans <em>Poezibao</em> : <br /> <a href="http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/01/rose_auslnder.html">bio-bibliographie</a> <a href="http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/01/anthologie_perm_30.html">extrait 1</a>, <a href="http://poezibao.typepad.com/poezibao/2011/11/rose-ausl%C3%A4nder-anthologie-permanente.html">ext 2</a>, <a href="http://poezibao.typepad.com/poezibao/2012/01/rose.html">ext. 3</a>, <a href="http://poezibao.typepad.com/poezibao/2015/08/note-de-lecture-rose-ausl%C3%A4nder-%C3%A9t%C3%A9-aveugle-par-ren%C3%A9-no%C3%ABl.html">(note de lecture) Rose Ausländer, &quot;Été aveugle&quot;, par René Noël</a></span></p>
<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"> </p><img src="http://feeds.feedbur.../~4/spQIXsSK2MA" height="1" width="1" alt=""/>

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