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(note de lecture) Jean-Paul Klée, "cÅ“ur qui comme le mien ir / a décoloré parmi les fleurs", par Murielle Compère-Demarcy


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Posté 01 février 2018 - 09:52

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<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif'; letter-spacing: 1pt;"> <a class="asset-img-link" href="http://poezibao.type...63d06970c-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"><img alt="Jean-Paul Klée coeur qui comme le mien ira" class="asset asset-image at-xid-6a00d8345238fe69e201b8d2d63d06970c img-responsive" src="http://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e201b8d2d63d06970c-75wi" style="width: 75px; margin: 3px 15px 5px 5px; border: 1px solid #969696; box-shadow: 8px 8px 12px #aaa;" title="Jean-Paul Klée coeur qui comme le mien ira" /></a>Nous comprendra-t-on si l'on écrit que la poésie de Jean-Paul Klée est celle d'un jeune homme, d'un Pierrot lunaire (cependant non en «<em> Somnambulie </em>») passé magicien ès poésie, escorté par l'oiseau-lyre de ceux peu nombreux qui, courant «<em> toute la vie après les colibris &amp; l'oiseau-paradis</em> », accèdent et nous ouvrent à la « vraie » poésie ? Gouvernés et dirigés par le soleil de la poésie, nous sommes ici sur le territoire communiquant d'Un à la singularité marquée par un langage audacieux, VIVANT, tonique, malicieux, finement ciselé, savoureux, traçant un univers ouvert aux autres, au monde, à l'éternité -&quot;oh sultanat la poésie&quot; pour reprendre une image du poète... Sans absence d'autodérision (« <em>&amp; le ji.pé.ka branleur d'arc-en-ciels</em> ») ni de lucidité (<em>lucidifère</em>... cf. &quot;l'ordinateur &amp; nous&quot;), le poète Jean-Paul Klée sans cesse avance<br /> Découvrons de suite et d'entrée :<strong><br /> <br /> </strong>                   « <em>oh sultanat le Soleil<br />                    me fée bisous sur les<br />                    cheveux (vitré le tramway<br />                    </em>libellule<em> bien) j'ai<br />                    la forme ma foi c'est une<br />                    </em>lettre de Perrault qui m'a<br />                    inement remis debout Ç<em>a me va<br />                    courager Finissons de<br />                    triompher !... Déjà le printemps a crié<br />                    qu'il s'amène d'ici peu &amp; le <br />                    chapeau fleuri d'azur naîtra<br />                    dans le fond d'une rue On ne sée<br />                    si la pluie l'aura déchiré Or c'était<br />                   tout le temps même mélodie &amp;<br />                   rien (</em>...) »<strong><br /> <br /> </strong>L'attention du lecteur comme le cÅur du poète « <em>ne catacombe pas </em>» tout au long de cet opus où les néologismes («<em> buissonâge </em>», «<em> aîle </em>», pour n'en citer que quelques-uns) nous portent depuis la proue du voyage -un voyage en amitié / amour fertile-, où la ponctuation bousculée nous emportent dans le tempo comme une musique entraînante des Caraïbes (là où l'Ami séjourne), où le poète <em>verbalise</em> dans le positif à savoir pour redémarrer plus vivement l'allant du quotidien en déployant ses « <em>mille &amp; une vies</em> » («<em> courager </em>», « <em>moribon</em>dre », « zonzinnait », «<em> poësie </em>», «<em> poëzie </em>», â¦) , où bondit par-ci par-là une «<em> verte vérité </em>» comme dans le soir d'un faune où c'est davantage Arthur (Rimbaud) qu'un autre qui vient cimenter l'édifice dressé par toute une vie prise en vers et à contre courant, où l'amitié rutile sous chaque mot (&quot;pour Olivier&quot;, &quot;encor Olivier&quot;, &quot;LARIZZA  notre pays&quot;). <strong><br /> <br /> </strong>                   « (â¦)                             <em>C'est<br />                    miraculeuse </em>journée<em> je ne m'y<br />                    comprendre pas Mais je la<br />                    </em>prendre dans mes bras, oui,<em><br />                    cette folle journée-là !... </em>»<strong><br /> <br /> </strong>Les titres à eux seuls nous dépaysent (&quot;soupépotiron&quot;, &quot;l'Orphée qu'il y a&quot;, &quot;kissécelui&quot;, &quot;<em>oh</em> <em>gratülance koi</em>&quot;, &quot;<em>Orientable j'y !</em> », &quot;martinique vie qu'a l'AMI&quot;, â¦).<strong><br /> <br /> </strong>Le sésame qui « <em>pulvérule vie</em> » ici provient d'icelui que Jean-Paul Klée célèbre, son ami Olivier Larizza, son ami-gardien d'une vie à présent palpitante où le poète davantage éclairé et rusé que dans l'ancienne « <em>vacharde vie</em> » peut se surprendre lui-même à moissonner / ramasser d'une seule journée « t<em>rois cent cinquante versets qui</em> / <em>mercredi pourraient convenir</em> à /<em> l'éditeur Gallimard c'était</em> / <em>salvatrice vie qu'à présent j'ai !... </em>». Initiatique destinée ! (« (â¦) <em>À</em> <em>moi-même suis-je donc </em>/ <em>devenu </em>? ... »),<strong><br /> <br /> </strong>                   « moi qui ne suis <em>(rateltyboum) ni<br />                    trésor de l'humanité cageot rempli<br />                    d'assassinats, ⦠que n'ai-je fée d'arri<br />                    vers jusqu'ici ?</em> ⦠(...) »<strong><br /> <br /> </strong>Des astres et des références passent sur les lignes <em>envoyagées</em>, Rimbaud, Genêt, l'anthologie Delvaille, Montaigne, Kafka, Pessoa ⦠Le cheminement du poète s'écrit (&quot;lyriques inédits&quot;, &quot;ai-je gémi ! ...&quot;, &quot;patineur dans les bras d'Orphée&quot;), estampillé parfois «<em> alsaco </em>», poësie <em>écrivivant</em> à vie, malicieux en ses décodages d'un réel inénarrable sauf en vers et surtout distancé pour mieux être appréhendé (&quot;le scooter du président&quot;, &quot;brièvement dit&quot;, &quot;ah l'humanité&quot;, &quot;ah quel homme c'était&quot;, &quot;on sera virtualisés&quot;â¦).<strong><br /> <br /> </strong>Revenu de beaucoup mais ne revenant toujours de rien -c'est ce qu'on appelle l'expérience et le poète JPK en a plus d'un tour pendable, mais aussi miraculeux, dans sa riche besace de vies-, avec un intarissable étonnement, Klée qui n'aura pas eu «<em> miroiteuse destinée</em> » en promet plus d'une fabuleuse à -&quot;ah l'humanité&quot;..., <br /> <br />                             «                                (â¦) <em>quel<br />                             opéra mundi s'abattre sur l'HORI<br />                             ZON quel merveilleux climat sauverait<br />                             l'Humanité farfelue <strong>ah</strong> l'Humanité s'est<br />                              elle-même condamnée (noyauté) fabri<br />                             kant la mort <strong>absolue</strong> Elle va chimi<br />                             quement crever !!!... tous les médias<br />                             ne parlent plus que de sssâââ !!!..</em>. »            <br /> <br /> ...et nous promet plus d'une « <em>belle miraculeuse journée </em>» dans les bras d'Orphée à le lire et relire, repoussant Morphée, dans ses <em>Cahiers</em><strong>*</strong>, ses <em>Bonheurs d'Olivier Larizza</em><strong>*</strong> aussi, dans toute sa poésie/poéVie (« (â¦) <em>Mon mariage c'était</em> / <em>seulement la poëzie N'ai</em> / <em>je tout perdu &amp; aussi </em>/ <em>gagné tout.</em>.. », &quot;code secret&quot;).<br /> <br /> &quot;Chapeau bleâutre&quot; pour le poète, taillé dans le ciel lunaire &amp; « <em>fleuri d'azur </em>» «<em> violonique </em>» et   d'ivresse mentale pagayante / propulsive ; pour le «<em> fantaisiste </em>» poète dont le tour d'esprit, l'intelligence est de ne pas prendre son «<em> génie </em>» au sérieux ; - chapeau bas « monsieur JPK »  ! <br /> <br /> <strong>Murielle Comp</strong><strong>è</strong><strong>re-Demarcy</strong><strong><br /> </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond', 'serif'; letter-spacing: 1pt;">Les mots écrits en italiques et sans guillemets sont des néologismes osés par la rédactrice de cette note de lecture.</span><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif'; letter-spacing: 1pt;"><strong> <br /><br />*</strong>Åuvres de Jean-Paul Klée publiées aux Editions des Vanneaux.<br /> <br /> Jean-Paul Klée, <em>Coeur qui comme le mien ira décoloré parmi les fleurs, </em>Éditions des Vanneaux, collection L'Ombellie,  2016, 110 p., 15â¬</span></p>
<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"> </p><img src="http://feeds.feedbur.../~4/nsXRDpNSnUo" height="1" width="1" alt=""/>

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