Mercredi 15 janvier 2014 / 0833
Toujours ainsi quand je commence un texte, je ne sais pas où je vais. Au début des hommes plantent des réverbères, je les voyais comme des jardiniers ignorants, qui sèment à contre-saison, dans une ville où des arbres de lumière remplacent pommiers et cerisiers. Créer l'illusion du jour et de la richesse ou traquer la peur du noir.
Puis des mots se bousculent, veulent dire ce que je n'avais pas prémédité. Ma mauvaise conscience, les sans-abris, les étoiles qu'il est difficile d'apercevoir depuis nos grandes mégalopoles, la destruction de logements HLM, tout ça en vrac.
À ce stade, les images sont déjà presque toutes présentes. Il faut alors trouver un rythme, une conclusion et souvent élaguer. Même s'il est mieux de me lire en continu, chaque texte doit pouvoir se lire seul.