Touche, mon âme, tous les bruits avant l'aurore.
Hante les hauts greniers qu'un matin peut éclore.
On ne sait jamais quand le grand appel viendra.
Mes espoirs dorment trop profondément aux bois.
Avant de me lever, devant les chants des anges
Se rappelant les cieux, formant oiseaux étranges,
Mes songes sont ouverts aux sons sous matinaux.
C'est un temps trop subtil pour mes anges-corbeaux.
Échappé de la nuit, je prends alors la fuite,
Lancé dans les travaux d'une terre mal cuite.
Vous savez, mes corbeaux, mes oiseaux dans les cieux,
Ainsi je me réveille an tant que paresseux.
Je suis un fainéant, c'est vrai, dans ma marmite.
Ne me réveillez plus, mes anges insolites.