Les vents indolents
grignotent en silence
avec pertes et fracas
les frêles fleurs d'insolence
tatouées au henné
sur les paumes offertes
au hasard de marées
désinvoltes mais corsetées
et le corps se tait
dans sa fange élimée
percluse de secrets paraffinés
aux fragrances cautérisées
et l'alter s'altère
désaltère les soumissions induites
des haltères terre à terre
plombent les vigilances
ces fusées que les vigies lancent
tandis que les secondes deviennent des plombes
sous les passes oblongues
des fécondes palombes blondes
poésie
bohémie
tarots d'os
éparpillés sur ces plages
qui perdent leurs images
les motifs des émaux de larmes
se décharnent
vaincus
déposent les armes
pourtant
il suffit de s'offrir
d'avancer les mains bien tendues
et les intégrismes répudiés
pour que les antipodes des raisons funestes
estompent ces rides que la vie offre
en cadeau de remerciement reconnaissant
à ceux et celles qui refusent
de courber les mots
de souffler des notes expurgées d'impacts
ces rides autour de mes yeux
ces rides aux estrans des tiens
nos deux visages qui se mêlent
nos rires
comme des armes
nos coeurs
tels des flammes.
jim (2008)
