Lundi 24 février 2014 / 0873
Mon ombre s'ingénie à me pousser au vice. Un petit verre et puis sortir la nuit pour casser quelques voitures, des grosses, des opulentes. Mais elles sont trop bien cachées au fond d'un garage verrouillé et protégé par vidéosurveillance. Alors je me rattraperai en rayant quelques carrosses garés sur le trottoir et qui perturbent ma promenade nocturne. Pourtant, au dernier moment quelque chose me retient. Breton rigole de mon piètre enthousiasme au chaos. Ah ! si ses amis étaient là, quel joyeux tintamarre ils mèneraient.
Vous n'étiez qu'une bande de petits voyous vivant aux crochets de vos proches. Imbus de votre talent, dont certes vous ne manquiez pas, vous insultiez tout ce que vous n'aviez pas. Oui, Aragon, Breton, Prévert et quelques autres vous n'étiez que de géniaux parasites. Peu à peu vous avez rejoint de petites vies plus ou moins bien rangées ce qui prouve que l'on peut écrire sans tout nier.
Oui, amis poètes, je veux bien trinquer à votre intelligence créatrice, à votre sublime poésie, mais là, s'arrêtera ma complaisance. Je n'ai nul besoin des béquilles de la drogue et de l'excès d'alcool pour canaliser le tumulte de mes pensées.