Au conservatoire des ocres, j’ai mangé l’argile calcinée
Et l’oxyde de fer rouge
Au creux de tes mains tu m’as donné ta terre brûlée
Et j’ai plongé dans l’ombre de feu
La lumière falote a fait palette
De ta chair le pinceau lourd et onctueux
De ton souffle la poudre métal au mille reflets
De ton cri l’aveu d’un empire fait de pétales
Ouranos en trône de laiton serti d’étoiles
Attends le destin de Cronos
Nous rejouons la dévoration, nous fabriquons notre mythe
Nous défions les augures, nous courbons les Titans !
Ainsi le dessin que font nos orbes
A graviter dans l’orbite de nos corps célestes
Rejoue l’éternel retour des spasmes
Des pleurs rédempteurs
La chaleur du marbre de tes seins dévoyés
La langueur de ma cambrure engoncée
Nous fait Hydre entortillée
assoiffée de triomphes
Un voile de gaze éthérée
Recouvre du tableau la dorure encadrée
Seul l’effort du souvenir
En remémore les traits
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