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[Minofabbri]

Dans les entrailles du Wouri un reflet ondule vers la villa des Fées...
Bonapriso...Bonabéri...sa majesté des cendres trône comme un vieux sage...enfin apaisé.
Frères Bassas, cousins Bétis dévalent ses pentes pied au claqueson...poussés par les tontons Bamis de retour aux affaires...entre chien et loup...un dimanche ordinaire.
Deido, rond-point "j'ai raté ma vie": Le magma s'écoule entre les mendiants pétrifiés...chevelures perlées des gamines multicolores, des vendeuses de miondo, et des abeilles pimpantes zigzaguant au hasard des ruelles.
Celles-là mordent au coeur sans lâcher leur Flag...toujours à la recherche d'un abri ou méditer leur forfait...se dandinant au son farouche des boomer...par dessus les vrombissements anophèles. Le truc pour mille, quelle bagatelle!
Dans la boutique des rajouts on rêve à la foire de l'endice...et pourquoi pas d'un château rouge. Sur les tabourets du maquis on brasse, on rit, on parie...à s'en déployer la gorge. Un vieil écran gâté montre les Reds en roi du pitch..."Gimme another beer brother! " Aux dernières lueurs de l'aube le revif libère des îles flottantes portées par d'invisibles nageurs en apnée perpétuelle. On les voit glisser le long du Beach jusqu'à la fin des lunes...hantés par le remords d'avoir quitté l'aïeul pour tenter le grand large. Sous le regard des grues immobiles et leurs plumes d'acier, qui attendent les sirènes de l'aube pour débuter le grand lego des vingt-quarante. Alors il progresse seul les pieds nus dans la slikke...une feuille de bananier sur l'épaule...comme un supplicié entre deux volées de sable noir. Il peine à rejoindre sa parcelle d'espoir qu'il travaille pourtant depuis fatigué. Mais l'invasion aura bien lieu.
Au sortir du rayon vert les benskines bondissent et s'enfuient en couinant. Bonanjo...Bonamoussadi. La reine enfourche et disparaît sans un bonsoir...