Actu
Dans l’asphalte des yeux
l’horizon s’est froissé
la bouche emprunte au jour
un sédiment de mai
les silhouettes tombent
et les corps agrégés
gorgent la route d’os
de rêves en caillots
le temps engrangera
le silence des cendres
et la neige rose
recouvre les veines nues
absurde printemps
Matin
Suaire nuageux
la lune hyaline subsiste
dans l’ourlet de l’aube
nos rêves volutes
ont édenté le certain
leurs sépales obstinés
parsèment encore les sens
le jour s’impose au corps
il badaude mal content
angles maladroits des os
vulnérable nudité
la réalité enjambe
de sa chorégraphie rapace
ce qui nous émeut
Subreptice
pierre sourire
fauchée aux plis
de l’horizon lin
au glissé du jour
la nuque subreptice
_un baiser pourrait
(tu vois
un baiser)
comme un lacs
une accolure
nue
un baiser pourrait
embraser
le lumineux repli