A te redessiner, par ce crayon qui glisse
Comme un effleurement sur la peau des chagrins,
Poussier des souvenirs aux cendres d'un fusain
Que l’oubli a soufflées jusqu’au trait de l’esquisse,
Et las de te sculpter, par ce ciseau qui broie
Comme un arrachement sur un tétin d'albâtre,
Gravats de la mémoire à la poudre de plâtre
Que tes pleurs ont mouillée jusqu’à tarir les joies,
Pourrai-je modeler, de mes doigts qui ricochent
Comme un frissonnement sur une glaise nue,
L'ilôt des survivances à la terre grenue
Où nos chairs atermoient de n’être plus si proches,
Compagne fidèle de mes vieux jours......