Pissenlit, ami précieux
Le printemps te voit fleurir
Sur tout sol, en tout lieu
Ta bouille jaune sait revenir.
Ton chapeau de paille te protège
Des intempéries
Tes feuilles dentelées s’agrègent
En rosace unie.
Mauvaise herbe pour autrui
Qui t’arrache et te jette
Parfois t’étouffe de produits
Toxiques à la planète
Pour moi ta fleur est la reine
Des champs, pelouses et trottoirs
La voir allège ma peine
Je broie le jaune au lieu du noir.
Ce n’est pas la plus jolie
Mais elle est si bonne
De s’offrir sans contrepartie
De rien ni personne.
En soupe en salade
Les bouquets d’enfants
Cueillis en ballade
Et offerts à maman.
Le temps passe
Grise et légère
Du soleil elle se lasse
Et des rosées amères.
Laisse envoler tes graines
Au vent tournant
Et moi écrire ce poème
Qui t’aime tant.
Sinziana Ionesco
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