Dimanche 29 juin 2014 / 0999
Le vent se prête à toutes les températures, toutes les folies. Les oiseaux le savent bien, eux qui fendent l’écume bleue sur ses ailes. Et les moulins que nulle lance n’effraie le savent aussi. Ils grincent de tous leurs bois sous l’auguste saillie.
Le vent se mêle de vous glisser aux oreilles des mots d’ailleurs avec l’aisance d’un comédien, et si vous ne l’écoutez pas, sa furieuse colère vous brisera le crâne d’un coup de tuile.
Le vent est un privilège qui se mérite ou un courroux bien mérité, et s’il faiblit en brise ou vous la joue calme plat, méfiez-vous. Il se rassemble pour mieux vous emporter.
Je le sais, c’est lui qui me l’a dit, un jour que de sa tour, je contemplais le monde. C’était à Athènes je crois. Éole y avait transporté mes songes et l’odeur de la ville avait celle du passé. Puis il ajouta cet avertissement :
- Fais attention petit, je suis de toutes les tempêtes.