17 réponses à ce sujet

[M. de Saint-Michel]

Et les soleils se suivent et se ressemblent
L'homme aux lunettes noires sourit ou bien
grimace À qui parle-t-il sinon aux ombres
qui l'accompagnent pour encore un instant

Il connaît ce que les encyclopédies
peuvent apprendre Rien Un peu d'écume et
de fumée pour que les autres vous admirent
quelques secondes Une prose à pleurer

Pense-t-il à Socrate alors qu'il s'avance
vers cette femme aux yeux cernés qui là-bas
hausse les épaules Puis vraiment qu'importe
Lui suffit sa grâce au bord du désespoir

Elle-même d'ailleurs le regarde comme
la foule jadis le condamné à mort
sur l'échafaud Tremblant d'une religieuse
angoisse et d'un désir sans doute charnel

En aurait-il conscience En tout cas il ose
lui dire qu'elle est peut-être son amour
et qu'il la veut Lors un dernier rayon touche
leur coeur Vient la nuit Et le sceau d'un baiser

[M. de Saint-Michel]

Quatrain du doute...
 
Il ne savait pas, s'il était cet homme, toujours pressé
Celui qui écrivait, sans cesse et sans arrêt, le roman de la vie
Sans se soucier plus, de toutes ces myriades d'autres.. Ici et là
Peut être parvenait-il à s'oublier lui-même, dans un poème
 
Paris le 22 mai 2018

Un poème permet-il de s'oublier - ou de se (re)trouver?

Un poème qui retient la vie au bord du gouffre.

Bien résumé...
Merci à vous.

[claus]

une approche amoureuse tout en catimini, avec élégance et nuances, quel beau poème. La capture finale comme délicatement arrachée, le baiser.

[Julien Hoquet]

On dirait le début d'un roman.

[M. de Saint-Michel]

une approche amoureuse tout en catimini, avec élégance et nuances, quel beau poème. La capture finale comme délicatement arrachée, le baiser.

Merci beaucoup - et pour votre lecture et pour votre commentaire...

[M. de Saint-Michel]

On dirait le début d'un roman.

Oui, ou alors, la fin d'une quête...
Merci à vous.

[Sinziana]

Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir...

[M. de Saint-Michel]

Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir...

Merci pour ce bel alexandrin - si vrai...

[RUDELLE Jean-Pierre]

L'amour cette conquete toujours possible dans l'impossible du temps qui sépare et oubli

[M. de Saint-Michel]

L'amour cette conquete toujours possible dans l'impossible du temps qui sépare et oubli

L'amour - qui rime avec "toujours" - serait ainsi en lutte avec le temps qui passe...
Merci pour votre commentaire.

[M. de Saint-Michel]

Le temps qui passe
Pour ce temps, celui-là qui passe
Les jours se suivent, et ils me lassent
Je sais plein de choses qui trépassent
Et quelques kilogrammes que j'amasse
Mais je pense à ce cœur qui casse
Part toutes ces choses qui se prélassent
Dans mon âme triste qui se tracasse
Je ne sais que dire sur demain hélas
Je sais trop d'histoires triste quoique je fasse
J'imagine une âme et une vie, bien trop grasses
Mais je me dit aussi : Tient bon la carcasse !
Je vois toutes ces choses comme de la mauvaise crasse
Mais je ne suis pas ce poisson dans la nasse
Mais irais-je un jour boire la mauvaise tasse
Voir cette triste vie comme une mauvaise garce
Et parfois se regarder le nombril dans la glaceParis le 23 mai 2018

Vivre du mieux sa vie avant qu'on ne trépasse!...

[Dad Allaoua]

Merci pour ce joli poème

Amitiés

[M. de Saint-Michel]

Merci pour ce joli poème
Amitiés

Merci bien.
Cordialement.

[Jped]

Poème de l'ambiguïté, de la vacuité, de l'indétermination - et d'abord ou au bout du compte, dans le titre - , jusqu'à l'improbable baiser final inspiré par la grâce ( le rayon). Il y a là qque ch. de très humain et de christique. Ce qui est peut-être la même chose?!

[M. de Saint-Michel]

Poème de l'ambiguïté, de la vacuité, de l'indétermination - et d'abord ou au bout du compte, dans le titre - , jusqu'à l'improbable baiser final inspiré par la grâce ( le rayon). Il y a là qque ch. de très humain et de christique. Ce qui est peut-être la même chose?!

C'est, en effet, (je le crois profondément) la même chose!
Merci pour votre beau commentaire.

[M.KISSINE]

Le visuel est profond. Le rêve et la pensée s'en nourrissent.
Merci pour ce partage.

[M. de Saint-Michel]

Le visuel est profond. Le rêve et la pensée s'en nourrissent.
Merci pour ce partage.

Merci pour votre lecture.