Mardi 1er juillet 2014 / 1001
Avant d'écrire, je plonge toujours dans un livre, j'y fais la truite en glissant sur les mots, au hasard, jusqu'à ce que mes yeux trouvent une proie. Mais surtout tous les matins je continue à me lever de bonne heure, ce qui implique que je pratique la phrase de Proust tous les soirs.
Je dialogue aussi pas mal avec mon ombre. Le problème, c'est qu'elle me répond. Remarquez que, dans un dialogue, c'est un peu normal.
Insatiable rongeur de dictionnaires, je digère mal. Alors j'oublie. Je ne suis pas très différent d'un scribe du moyen âge qui transcrit sans comprendre, j'attends un mot de vous pour me dire qui je suis. Mais demain, serai-je encore le même ?
Alors une fois de plus je plonge sans jamais parvenir à me noyer totalement. L'encre doit avoir une densité plus lourde que la mer la plus salée. Et je surnage …