Je partirais avec moi comme seul bagage, là où coule le grand fleuve, dans cette vallée aux collines qui dès l'automne s'habillent d'un beau feuillage rouge sang.
Pays d'eau, de vignes , d'espaces aux décors toujours renouvelés dans la surprise de chaque saison. Contrée si riche de balades vers chaque pli d'une montagne créant ses vallées généreuses et habitées d'attirances mystérieuses.
Saveur de vivre une fin de voyage, après tant de gares que l'on quitte sans même avoir eu le temps d'ouvrir sa valise pour respirer un peu de cet air nouveau. Repartir encore et encore comme une fuite et croyant trouver un ailleurs heureux.
Puis s'arrêter enfin là, où du temps de sa jeunesse, on découvre furtivement ce lieu à travers la vitre du wagon qui nous entraîne à toute vitesse vers la vie et la grande ville que déjà, je veux fuir. Oui, enfin après tant d'année, venir poser son regard sur ce pays de courtes plaines et de collines. Etre là, comme dans un havre de paix où m'attend la terre qui va recevoir la toison blanche de mon regard profond vers la découverte de ce que je deviens dans le grand silence de la solitude.
Sans rien regretter soulever le voile qu'emportera le vent, loin de toutes les souffrances. Vivre le renouveau d'un dernier rêve définitivement réalisé sous un ciel si pur qu'aucun nuage ne peut déposer ses larmes devenues trop légères.
JP D'ILLIBERIS
LA BAS, OU JE VIENS!
Débuté par RUDELLE Jean-Pierre, juin 14 2018 02:49
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 14 juin 2018 - 02:49
- Dad Allaoua, M. de Saint-Michel, Julien Hoquet et 3 autres aiment ceci
#3
Posté 14 juin 2018 - 08:33
Merci votre sensibilité de reflexion me va droit au coeur.Un lyrisme qui touche au coeur!
- M. de Saint-Michel aime ceci