Comme par effraction, le solstice d’été éclaire des endroits habituellement sombres de la maison : telle encoignure de la cuisine, telle marche de l’escalier, – comme si la lumière voulait, une fois pour toutes, écraser les ombres, radiographier, par le menu, la moindre étagère, comme l’Éternel qui affirmait « sonder les reins et les cœurs ».
Pour une fois, le soleil semble rire de la sonnerie des cloches de l’église, qui continuent, indifférentes, de marteler les heures. Cette fois, toute la luminosité semble ne pas vouloir décliner, – et l’on se prend à imaginer que pourrait être à jamais brisé l’empire des ténèbres.
20/6/18