Sur les oiseaux et les bestioles de la campagne
Pour que je puisse les décrire plus facilement
Encore me faudrait-il que je les vois de plus près
Ou qu'ils soient dans une cage avec des barreaux
Je n’ai jamais aimé les cages, à chacun son truc
Pour moi les oiseaux, ils sont toujours libres
De voler dans notre ciel qui est sans obstacle
Parfois on parle d'anges qui sont dans le ciel
Mais moi vous savez, je n'ai jamais vu d'anges
Mais j’ai aussi vu de mésanges ou des rouges-gorges
Et des piafs gris qui se débattent dans la poussière
Et de nombreux pigeons qui sont ici dans notre Paris
J'ignore ces oiseaux du matin, ceux qui chantent très tôt
Toutes ces bestioles, je me dis qu’elles sont plutôt fragiles
Je ne sais pas pourquoi, de nos jours elles disparaissent
C'est si facile d'accuser ce monde beaucoup trop cruel
Vous, vous savez peut-être mais moi je ne sais pas pourquoi
Dans le passé je voyais Morgane la chatte de mon frère
Qui revenait vers moi avec des bestioles dans la gueule
Et qui me les proposaient, cela assez délicatement
J’étais sans doute un chaton ou un maître pour elle
Ces proies, qu'elle me donnait si généreusement
C’était des petites bestioles de rien du tout qu’elle chassait
Entre des oiseaux assez divers et des souris des champs
Je me disais aussi pauvres bestioles qui sont beaucoup trop fragiles
Paris le 30 juin 2018