Je voudrais, tout autant que pour quelques lettrés, écrire pour le passant, pour celui qui ignore le sens du mot « poème », pour ceux qui ne franchissent pas le seuil des librairies, pour tous ceux qui ignorent cette douceur des mots, ceux qui ne font partie d’aucune coterie, ceux qui, sans cesse, hésitent, tous ceux qui ont perdu le « sésame » de la vie…
C’est pour tous ceux-là que je voudrais rendre mon langage plus clair que l’eau de roche, plus étincelant qu’un galet au sortir de la rivière, c’est pour eux que je voudrais peindre la vie avec des couleurs simples, proclamer que l’espoir est au coin de la rue, que l’absurdité est un nuage qui passe, et que, chaque matin où le soleil se lève, se déploie, à nouveau, le kaléidoscope des possibles.
19/8/18
"Paysage dans la brume" (28/8/18). Tous droits réservés