L’inspiration,
L’inspiration, cela me vient
Ou cela ne me vient pas,
Les mille rêves codés,
Mes mille désirs inavoués,
Parfois c’est un rien qui éclate,
Qui violemment m’impose sa loi,
Qui magistral, il me dicte ses voies,
Et qui me donne sa joie,
Comme le souffle d’une respiration,
La mienne,
Écrire, cela me soulage,
Comme ce besoin urgent,
Comme le délire, nécessaire,
Comme la rime, à rien,
Un vers de douze pieds est ce bel alexandrin,
Ce vers est libre, sa rupture, la césure,
Mon aventure, sans la rime,
Sans la raison du plus fin,
Bref, en peu de mots,
Je vous le dis, ma muse, me trahit,
J’en suis sûr et je le crois,
Ses aveux sont ma loi et ma voix,
Son secret est mon secret,
Et elle ne partage pas,
Mais elle m’autorise,
Les belles images
Et le beau rimage,
Pour de doux rivages,
Quand le réel reprend son droit,
Suis-je, ce maladroit ?
Bruno Quinchez (Sceaux 1977 Paris 1989 Morsang sur/Orge 1992 et juin 1995)