Dans une darse de côté,
A la sortie du port,
Non loin de l’océan,
Reposent les bateaux morts.
Sous leurs linceuls de limon
Leurs rêves vivent encore.
Sur leurs carcasses éclatées
Les embruns de la mer
Apportent le souvenir
De tempêtes chevauchées,
D'îles inexplorées.
Leurs larmes doucement
Les baignent et emmènent
Dans le sable leurs poussières.