- LE ROI DES AULNES RIME EN ALEXANDRINS
- Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?
- Qui chevauche si tard ? Le père et son enfant.
- Le père tient son fils dans ses bras fermement
- Il le serre sur lui. Il réchauffe l’enfant.
- Mon fils, de quoi te camoufles-tu le visage ?
- Père, tu ne vois pas, là-bas, le Roi des Aulnes?
- Le Roi avec sa longue traîne et sa couronne?
- Mon fils, ce n’est rien qu’une brume qui surnage
- Viens donc, mon cher enfant, viens me voir si tu veux
- Je jouerai avec toi à de si jolis jeux !
- Sur la rive il y a des fleurs multicolores
- Et ma mère possède maintes robes d’or
- Père, père, n’entends-tu pas ce que le Roi
- Des Aulnes me promet avec sa douce voix ?
- Reste calme, mon fils, sois calme, mon enfant
- Ce qui fait murmurer les feuilles, c’est le vent.
- Veux-tu, gentil garçon, partir avec moi, dis?
- Mes filles vont savoir te divertir les sens
- Mes filles mèneront la ronde cette nuit
- Elles te berceront de leurs chants et leurs danses
- Père-et les filles du Roi des Aulnes, au loin,
- Tu ne les vois donc pas, dans ce sombre recoin?
- Mon fils, mon fils, mais si, je vois très bien d’ici
- Mais ce sont les vieux saules qui semblent si gris
- Je t’aime - je suis fou de ta belle apparence
- Et si tu ne veux pas - j’userai de violence!
- Père, père - le Roi commence à m’empoigner
- Le Roi des Aulnes m’a fait mal, il m’a blessé !
- Le père, épouvanté, fonce tout droit devant
- Il soutient dans ses bras son enfant gėmissant
- Il galope et arrive à grand peine à bon port
- Mais dans ses bras, déjà, son enfant était mort.
L’ ENFANT AUTISTE PENDU
Les vanneaux à l’automne
Se posent dans les champs.
Ailes noires ailes blanches
Repartent au printemps.
Ciel gris, ciel blanc
O, les songes d’enfant
Tu n’étais pas un homme
Tu n’étais qu’ un oiseau
De passage seulement
Petit vanneau souffrant
Ciel gris, ciel blanc
Avec tes songes d’enfant
Dans un rectorat mort, un niais dans un bureau
Moi – reçoit un appel , vilain cri de corbeau ,
Pendaison à Gisors , il n’avait pas douze ans .
Veu-/illez- no-tifi-/er -un -mes/sage- aux- pa/rents
Ciel gris, ciel blanc
A quoi songeas-tu, enfant ?
Des songes de loriot
Des songes de passant
Des rêves de sanglots
De tes onze printemps
Cieux gris ,cieux blancs
Tu plongeas, enfant .
Toi qui volais si haut, vanneau virevoltant,
Toi qui aux nues planais , malheureux, qu’as-tu fait ?
Au pied d’un escalier, tu as tué tes parents.
Ailes grises ,ailes blanches
Ont emporté l’enfant.
A l’école pas bien, l’école mauvais sires,
Tous les jours , les choucas venaient pour te détruire
Ciel noir, ciel blanc, tes songes graduellement
S’obscurcirent.
Tu parlas aux parents, tu voulus le leur dire.
Avec tes pauvres mains, le langage des cygnes.
Mais eux ne pouvaient rien , ils voulaient qu’on t’enseigne
A devenir comme eux : normal et même pire.
Ciel gris, ciel blanc
La mort à onze ans
Ciel gris, ciel blanc
Tu songeas au néant
Ciel brun, ciel noir
Apparut le freux
De la Mort un soir
Ainsi s’en va l’autiste, triste sansonnet,
Un soir qu’il réalise qu’il n’était pas fait
Pour un monde d’humains, lui, le vanneau fugueur,
Il lui faut succomber à l’appel des hauteurs.
Ciel gris, ciel blanc
Accueille l’enfant
Alors, l’hiver venant,
Quand je vois , tout là-haut,
Au carreau de mon bureau,
Planer les vanneaux
Allant revenant
De passage seulement
Comme toi , enfant
Je sais que les grands oiseaux du Nord au vol lent
Reconnaissent leur frère mort au champ dolent,
L’infirme qui était rossignol au-dedans,
Qu’ils signalent entre eux , qu’ils saluent en volant
La tombe de l’ami , passereau chancelant.
Ma fille, elle est née folle
Ma fille, elle est née folle, et je ne sais pourquoi
Qui sait pourquoi les saisons ne sont pas les mêmes
Pour les petits enfants qui naissent ici-bas ?
Je la vis, je le sus : il fallait que je l’aime.
Ma fille, elle est née folle et je ne sais pourquoi.
Sa lumière est plus pâle au rideau des étoiles
Elle luit doucement mais je sais bien pourquoi
C’est qu’elle prend son temps, le handicap mental
Lui dit de clignoter, la force à trembloter.
Elle a la maladie des fillettes-lucioles
Sa pauvrette lueur ne produit de corolle.
Sur le fond noir des cieux , elle a l’air délavée.
Nulle puissance pour pouvoir la seconder
Viens, guérison, ô, viens , arrive sans tarder
Guérison, beau pinceau , un jour, changer son sort
Car ma fille est née folle , une nuit incolore.
Mais ma fille née folle , je ne sais pourquoi
Tout à coup , elle rit, elle éclate de joie.
Son grand copain le chat ; sa copine Barbie
Babar, Babou , Tchoupi, Macha , Michka , Bambi
Tout lui compose un monde secret qui fait sens
Le geai dans le jardin et la branche qui danse
L’étonnent à ravir ; elle écarte les bras.
Car le printemps qui vient et l’été qui est là
La font crier de joie. Elle se sent grandir.
Ma fille, elle est née folle , et je ne sais que dire
Aura-t-elle sa place dans la Voie Lactée ?
Qui l’emmènera dans la cohorte étoilée ?
Un oiseau ou le vent, un nuage , un orage ?
Un jour , peut-être , un jour on verra son visage
S’éclairer d’être femme et alors scintiller.
Mon cœur assombri en sera auréolé.
Oui, ma fille est née folle et je sais bien pourquoi
Sa pâleur n’était là que pour m’ensoleiller.
Faible face à la Vie
La vie est une rime qui ne rime à rien
Rime à rien,
rime à rien !
ah, le joli refrain !
Ma fille est toute faible avec son handicap
Faible face à la Vie , face au mal qui la frappe.
Car sa vie rime à rien, rime à rien ,rime à rien
Ah, le vilain refrain
La Vie est un balltrap
Qui fauche la petite fille et son chienchien
Quelle chance a ma fille face aux dieux païens ?
Ainsi croient les méchants : ta vie ne rime à rien
Rime à rien, rime à rien, Nolwen ne rime à rien !
Sur le clavier d’ordi, t ’as pas la touche << echap>>
Tu ne sauras pas lire ,où donc est ta roadmap ?
Comment pourrais-tu franchir toutes les étapes ?
Mais la Vie du jardin, le chat, le chien qui jappe
Le cerisier en fleurs et la pluie qui flipflappe
Parlent tous à Nolwen et lui tiennent la main
Non, la Vie n’est pas si méchante qu’on veut bien
Elle aussi rime à rien, rime à rien ,rime à rien
Et le sait. Elle dit à Nolwen : ici, viens !
Voir les jonquilles d’or, les lilas du matin
Les campanules bleues , sentir l’odeur du foin
Respirer le grand air , et puis entendre au loin
Le concert des loriots , des verdiers, des martins
Qui veulent te réjouir , t’accueillir en leur sein,
Qui préparent déjà pour toi sur leurs lutrins:
CoucouNolwenOiselleOtoitoutpetitcoeur
CuiNoustavonsreconnucommenotresoeur
Cuisavonsquetuesunehirondellebelle
Trillonstrillonspourtoicentmilleritournelles
SuisnoussuisnousettutenvolerasauCiel.
Ah, quel joli refrain !!
Pour que ta vie, petite faible au sort chagrin
Rime enfin
Rime enfin
Rime enfin
LE TEMPS DES CERISES
J’avais complètement oublié
Le temps des cerises
Mais Nolwen bredouilla
Papa –chercher - cerises
Et alors nous voilà partis dans le jardin
A cueillir les cerises
Les cerises jolies, les cerises rougies
Les cerises jaunies, les cerises bénies
Comment avais-je pu ?
Oublier le temps des cerises ?
Surtout quand vient le soir, au joli mois de mai
En compagnie du pinson, du merle et du geai
Bien sûr, c’est l’essentiel, c’est le cœur de la vie
De cueillir des cerises
Tu as raison , Nolwen, c’est toi qui as tout bon
Et moi, je suis un niais
C’est le temps des cerises
C’est le temps des paniers
C’est le temps d’y aller
C’est le temps d’arracher
Des rires à la vie, de la joie d’exister
Moi, j’avais oublié le beau temps des cerises
Mais toi, Nolwen, ce soir, tu m’as réajusté
Mais comment oublier le temps des gourmandises ?
Le soir passait sur les péniches de Conflans
Au loin, une sirène répondait au vent.
Tout un soir magnifique étalait sa lenteur
Bien sûr, Nolwen ,bien sûr - les cerises, c’est l’heure !
Mon Dieu que j’étais bête, j’avais oublié
Que le temps des cerises , c’est le résumé
De la philosophie, de toute activité
Au fond , rien n’est plus important
Que le temps des cerises
Voilà pourquoi les petites filles ont toujours raison
La vie , c’est un panier
Qu’on porte à la maison
Mais rempli de cerises
Sinon, à quoi bon ?
Assis dans ma cuisine, et Nolwen qui disait
J’adore –cerises , j’adore-cerises, j’adore-cerises
J’ai mis ma tête dans mes mains
Et j’ai pleuré.
LA DISPARUE DE L’ A 10
L’hirondelle est au ciel et tournoie dans les airs
Je préfère le Ciel à la vie sur la terre
Espace , Air pur, ciel blanc, sauvez-moi de mon père
Air bleu, ciel pur, soleil, sauvez-moi de ma mère
Moi, je suis l’hirondelle, eux sont le martinet.
Eux, l’oiseau ennemi, la serre à mon collet.
Oh laissez-moi revoir mes amies tourterelles.
Moi, née seulement pour virevolter au ciel.
Quand la fillette enterrée vivante dira :
Quel péché ai-je fait ? a dit le Saint Coran.
A-t-il été lu par mes infâmes parents ?
Sans doute ont-ils songé : ah, quel bon débarras !
Aujourd’hui , je m’envole, oiselle, vers mes cieux
Je décolle, ô, bonheur, je rejoins les radieux
Nuages de cristal tout préparés par Dieu
Hirondelle joyeuse en l’éther merveilleux !
Sur les bords de la route , au milieu des fougères
On me jette en pâture , aux pluies, aux éléments
Comme ça, comme un sac, un sac au bois dormant
Ligotée, enserrée, moi qui n’ai pas cinq ans
Hirondelle abattue par sa mère et son père.
Et j’ai volé ainsi, volé pendant trente ans,
Oubliée des humains mais portée par le vent ;
Morte et tout épanouie, ah le joli printemps !
Si loin des coups passés ou bien du fer brûlant,
De la vie rejetée mais accueillie pourtant
Par le vert paradis , le Ciel étincelant.
Me voici , hirondelle , ô , libre de parents
De famille ou d’amis qui furent tous tyrans
On a voulu me tuer, me blesser, me réduire
Je reparais soudain portée par le Zéphyr.
Trente ans après, j’avais disparu des registres.
Nul ne se souvenait de ma non-vie d’avant,
Sauf juge ou fossoyeur, mais Dieu est plus savant.
Mais Dieu est-il savant ? …qui crée des parents-monstres .
INASS LA SUPPLICIEE
Les champs sont constellés de points blancs au printemps
Qui s’élèvent au vent, ô , les papillons blancs !
Entendez-vous le battement fait par leurs ailes ?
Inass – inass - inass ; c’est leur doux chant pour celle
Qui fut laissée au champ et devint papillon
Et mon cœur et mon âme entendent leur chanson.
O la fillette seule !
O la fluette belle !
Fillette-chrysalide
Ficelée et rigide
Ses parents l’ont laissée !
Ils se sont envolés
Elle s’est élevée
En papillon de verre
Si vite fracassé
Et ses pensées légères
O les pensées légères
De l’enfant de quatre ans !
Légères
O si légères
Avant de léviter
Ont voulu se poser
Enfin se reposer
Sans se faire abîmer
Refiler le cours du temps
Refaire le fil d’avant
Renfiler les mots brisants :
MAIS >> POURQUOI>>MES PARENTS>>M' ONT>> BATTUE >> TOUT>> LE TEMPS ?
Puis, ils sont bien partis,
Les papillons de nuit,
D’Inass- inass- inass,
Enfuis - enfuis - enfuis
Mais leur beau chant nocturne
Le chant de l’infortune
L’enfance massacrée, tuméfiée, suppliciée,
Moi, je l’entends encore
Surtout quand vient l’été ;
Je marche dans les champs
Je vois des boutons d’or
Qui se mettent à voler
Mais je m ’étais trompé :
C’était des papillons
Des papillons dorés
Les souvenirs d’ Inass
Revenus tournoyer
Pour moi virevolter
Dans la nuit constellée
Me faire réécouter
Leur beau battement d 'elle
Le chant de l’ enfant mort
Qui jamais ne me lasse : Inass – Inass – Inass .
PAS PRESENT AU PRESENT
Je n’arrive jamais à être bien présent
Au présent.
Je n ´arrive jamais à être bien-pensant
Au présent.
Je n’arrive qu’à être souvent trop rêvant
Aux enfants souffrants
Je n’arrive souvent qu’à être bien souffrant
En songeant
Aux enfants qui jamais n’arrivent à leur rêves
En mourant
Trop vite dans la vie. Victimes de parents
Trop méchants
Qui arrivent trop bien , eux, à être présents
Trop de temps
Non, je n’arrive pas à être bien présent
Au présent.
Tout le monde me dit: poète, grand connard
Présent- absent- présent, toi, le vilain canard
Trop planant
Veux -tu bien atterrir, marcher sur le ciment?
Mais non, car, moi, hier soir, j’ai vu un enfant
Trop roulant
Passer sur le trottoir, le cou cerclé de fer
Comme moi, tête en l’air, bougeant les bras en l’air
En bavant
Alors moi, Son Présent, je ne savais qu’en faire
Et mon destin à lui et son présent à moi
Trop contrastants
M’ont fait redécoller et marcher de guingois
A présent
Clopin-clopant, Chopin chantant, je redeviens
Un enfant
Et je souffre comme eux, tous les enfants perdants
Je les suis pas à pas, je les suis méditant
Je les suis cheminant, et me voilà perdant
Le fil du présent
Et je ne me vois plus, tous les jours rêvassant
Sur ces enfants infirmes , devant moi passant
Et me voilà rendu comme aveugle à moi même
Et moi aussi handicapé par un présent
Trop clivant.
Non, je n’arrive pas, je n’arrive jamais
A faire le bilan
A être bien présent
Au présent
Imparfait.
SEULE AU BERCEAU, LA MERE
Seule au berceau, la mère adore son bébé
Seule au berceau, la mère aux yeux écarquillés
Contemple son petit tel qu’il lui apparaît
La mère seule sait qu’il y a un secret.
Seule au berceau, la mère ne veut pas parler
Seule au berceau , la mère, aux gestes mesurés
Retourne le bébé, lui prodigue des soins.
La mère seule a vu ses yeux perdus au loin.
Seule au berceau ,la mère a tout bien deviné
Seule au berceau, la mère, entend le baragouin
De son bébé qui vagit sans discontinuer
La mère , elle ne veut surtout pas de témoin.
Seule au berceau , la mère a peur de l’hôpital
De ces femmes autour qui lui veulent du mal
Et surtout ragoter, cancaner à l’envi.
La mère ne veut pas trop parler du petit.
Elle a trop peur des mots, surtout du mot <<normal>>
Seule au berceau, la mère a vu le sceau fatal
Elle est seule la mère , au secret bien enfoui
Seule au guichet, la mère attend de partir vite
Le destin du bébé, on verra bien ensuite.
Chez elle, c’est sans gêne qu’elle peut pleurer
Seule au berceau, la mère est comme crucifiée.
Seule au berceau , la mère endure avec patience
Elle sait que rien n’est vraiment joué pour l’enfance.
Seule au terrain de jeux, la mère , en son landau,
Promène son amour qui jase des sons sourds
Elle serre, la mère, ses petits doigts gourds
Sait qu’il sera très longtemps pour elle un fardeau.
Seule au landau, la mère, ignorée par la foule,
Préfère être la femme seule qu’on refoule
Car, au fond, celui qui sincèrement lui parle
C’est son beau nourrisson, c’est ce bébé qui hurle
Seule au berceau ,le soir, la mère en son parloir
Invente pour son fils toutes sortes d’histoires
C’était ça, le secret, la corne d’abondance,
Entre mère et fils, l’éternelle connivence
Qui les fait s’envoler tous deux vers les myriades
Etoilées , fées, lutins, divines promenades
Histoires pour bébés, si belles racontades !
L’enfant rit de bonheur aux douces sérénades
L’enfant ne comprend rien, là n’est pas la question.
Ce qui compte pour cette femme ,en sa maison,
C’est savoir que bientôt son enfant sera beau;
Qu’elle ne sera plus seule près du berceau.
La courageuse mère qui n’a trop rien dit
La courageuse mère cachant son petit.
Un Anniversaire mémorable.
(A Poissy, Beauregard, dans les années 90.)
Pour l’ anniv, maman mit du beau papier doré.
Maman mit des étoiles dans la cheminée.
Maman mit des bougies prêtes à parfumer.
Maman mit aux carreaux des ballons colorés.
Maman bougeait beaucoup, s’activait en tous sens.
Le bon nombre de chaises, il faut que j’y pense.
Et la décoration, est-elle suffisante ?
Ai-je tout bien compté ? Mon Dieu que je suis lente !
Lucas aimait beaucoup voir maman s’activer.
Lucas aimait beaucoup voir tout se préparer.
Lucas riait beaucoup en pensant à demain.
Déjà, Lucas pensait : quand viendront les copains,
A mon anniversaire où j’aurai des cadeaux,
Alors, je leur ferai manger de bons gâteaux
Et du bon chocolat, il faut qu’on en apporte !
Tant pis si tout le monde a un peu la colique !
Le jour dit, maman rit, attendit à la porte.
On le lui avait dit : avec les trisomiques,
Il -n’y a- pas -de -différ@nce.
Lulu pleura beaucoup ; comme il pleura, Lulu !
Pour son anniversaire - où nul n’était venu.
Modifié par Hubert-Albert Clos Lus, 22 octobre 2018 - 11:02 .