POEMES AUX ARABES DE FRANCE ET D’AILLEURS
INASS LA DISPARUE DE L’A10
L’hirondelle est au ciel et tournoie dans les airs.
ALI ZIRI VIEIL ALGERIEN MASSACRE PAR LA POLICE FRANCAISE
La soixantaine bien tapée, tu fus tapé;
La soixantaine bien bourrée, tu fus bourré
De coups de poings , de pieds, toi, le vieil Algérien
Pour avoir trop fait la fête avec un copain.
En Argenteuil, la célèbre ville des peintres
Je te jure, les flics t’ont repeint le portrait
A grand coups d’hématomes grands comme la main.
Les yeux beurrés de noir, les bras pliés en cintre,
Tu leur servis de modèle, toi qui voulais
Seulement avec un ami rentrer matin.
Soulages : le seul peintre pour les flics de France
Noir est la seule couleur qui les met en transe
La seule qu’ils étudient en dehors du bleu.
Savais-tu en quittant l’Algérie à vingt ans
Qu’au pays de Liberté, Bars-Bars , tu allais
Mourir dans un commissariat à soixante ans?
Ta famille privée de son gentil grand-père
Allait recevoir en tout et pour tout salaire
Vîngt ou trente milliers d’euros d’indemnités
De merde. Tu valus autant qu’une voiture.
Voilà, c’est mon pays: la France Egaliture
Et ligature , car, Soulagé, menotté,
Tu fus battu à mort , jusqu’à plates coutures.
Fallait pas vouloir faire la fête, l’ ami
La France au petit jour t’a remis dans la Nuit.
Jadis Rachid Bwaram, fut jeté dans la Seine.
Et Mitterrand politisa toute l ’affaire.
Pourtant Bwaram ne fut tué que par des skins,
Pas par l’état français. Tandis que toi, grand-père,
Tu as été assassiné par l’ Etat Franc.
Ce pourquoi le scandale Al’ Ziri est plus grand.
CENT LAPINS PALESTINIENS 2018
Ils ont tous bondi hors de leurs trous avec rage.
Ils sont sortis de leurs terriers pour le carnage.
Ils ont filé, foncé, tout droit vers le barrage.
De barbelés, de miradors, de hauts bardages.
Hors de la terre bénie qui leur appartient
Depuis avant Jésus-Christ, leur frère commun.
Lui qui fut de tous LE premier Palestinien.
Ils n’ont eu peur de rien, mêm’ pas snipeur des chiens.
L’un tué dans le dos, et l’autre, adolescent.
Nul n’oubliera jamais le courage du sang
Des lapins, sang-pays, sang-terre, sang-abris.
Moi et mon sang de rat de poète proscrit,
Je ne plaisante plus, car je le vois trop bien:
L’animal le plus courageux, c’est le lapin.
Quand ton voisin, c’est monsieur Tunetueraspoint,
Lapin, t’es prévenu, on t’attend dans les coins.
Ne sors pas, ne cours pas, ne bondis, ne fais rien.
Les dix commandements n’ont jamais mentionné:
Tu ne mangeras pas de civet de lapin.
Dès lors, lapin, reste lové sur ton lopin;
Toi, l’animal mal-né, l’animal malmené,
L’animal mal-nommé, ton vrai nom, c’est Guerrier
Et non Terrier, Larbin, Enterré, Sert de Cible.
Mais ne crois pas que ton courage indescriptible
Aux yeux du rat-poète est resté invisible.
Car, l’autre jour, en consultant ma librairie,
J’ai vu que l’ordre naturel était précis :
Dans les livres de zoologie, c’est bien dit :
De la race Nakba, au beau poil angaza,
Il existe un lapin qui n’a pas peur du feu;
Parmi tous les lapins, c’est le plus courageux:
Le plus fier des lapins, c’est le palestinien.
Plus jamais, moi, le rat, ne dirai rien ou quoi
Contre toi, le lapin, débandé à Gaza ;
Comparé à toi, fier lapin palestinien
Moi, le rat lunetteux, peureux, je ne suis rien.
Comme toi, je vis dans un trou, moi pour écrire,
Tandis que toi, tu n’y vis que pour en SORTIR.
JEANNE D ARCAHED
Jeanne, ô Jeanne, ô ma belle blonde de Lorraine,
Tu avais une soeur, blonde Palestinienne,
Le savais-tu ? Hardie du poing, leste du pied,
Qui, un beau soir, se mit en marche pour défier
L’occupant de sa terre, ô Jeanne, comme toi,
L’envahisseur venu la narguer sous son toit,
Le reître israTélrien, elle alla l’ affronter
A mains nues, quelle femme! contre fusils d’assaut,
Elle gifla ce chien aux gestes de robot,
Ah , la glorieuse Ahed ! Ah, mon beau chevalier !
Six cents ans après Jeanne, Tu fus remarquée
En France plus qu’ailleurs, sache-le, belle alliée.
Qu’il faut changer ton nom en un bien plus altier,
Toi, la femme effrontée, seule et sans aucune aide,
Ahed, ton vrai prénom, c’est Jeanne d’ArcAhed.
France, forêt de radars, caserne de flics
Reconnais –tu la France ,ô , l’ami étranger ?
Moi, ce n’est plus le cas, la France a trop changé.
Avant, sous Mitterrand, c’était la liberté
Ni contrôle technique , ni radar routier
La France a disparu , est devenu forêt
Sinistre de radars , vraie caserne de flics
On ne vit plus en France, mais en République
Ca n’a plus rien à voir, c’est même antinomique.
Liberté ? on est guetté par le couperet !
Corée (du Nord), Egalité, Fraternité
Est maintenant la vraie devise du pays
A chaque kilomètre, on se fait racketter
Par les bandits en bleu ou les radars en gris.
La Gauche n’a pas pu en cinq longues années
Baisser la moindre amende, alors pourquoi voter ?
Pour un pays FNisé jusqu’au cheveux ?
Mon ami étranger, fais attention, mon vieux !
Reste au beau Sénégal où toi, tu peux rouler
Et même te garer, sans te faire guetter.
Reste au Maroc sublime où tu es protégé
Par la charia qui fait mieux que nos saletés
De lois sans nombre. Ah, quel renversement d’idées !
Que d’anciennes colonies aient bien plus produit
De liberté que la France, mon ex-pays.
Quant à la Suisse, vrai pays démocratique
Ils ont voté, eux contre le machin à points.
Quant au beau plat pays, royaume de Belgique
Le machin s’est noyé dans la bière Jenlain.
Quelle honte que deux pays non-républiques
Aient créé plus de liberté que mon ex-France
Vraiment t’es pas français ? que tu as de la chance !
Maintenant je reçois d’étranges courriers
Aucun recours , monsieur, ne sera accepté
Aucun retard , monsieur, ne sera toléré
Aucune amende qui ne sera pas payée
Au pays de Danton, au pays de Rousseau
Au pays de l’imposture de liberté.
Voilà ce qui est advenu de mon ex-France
Pays dans une caserne de flics FN
Moi, sincèrement, ca me fait beaucoup de peine
Avant, France rimait pas avec contredanse
Pendant que le manant n’a pas droit au recours
Le grand ministre escroc en a obtenu vingt
Avant d’être jugé— non coupable ,m’enfin !
Français, tu es flashé , filmé par des vautours.
Beaucoup de mes compatriotes, pas si cons
Préfèrent la charia, ah, comme ils ont raison !
Certains vont en Corée, chez KIM JONG respirer
Le bon air , le grand vent , ah, de la liberté !
France, flics sous le pont, et flicons sur le pont
Au dessus, dessous, tout le monde sur le pont
Et dans ta boîte aux lettres t’attend le matin
L’amende de cent-vingt, pas de discussion
Pas de sommation, pas d’états d’âme, enfin ..
Pour avoir des états, encor’faut-il une âme..
Toi, l’ami étranger, vrai- ! ne viens pas ici
Reste donc là où t’es, car tu as un pays
Là où maintenant moi, je n’ai plus que caserne
Mot qui rime avec rien. Mon français tombe en berne.
PELISSIER L AIMABLE INFAME ENFUMEUR
Sept-cent soixante morts aux grottes du Dahra.
Tués par la fumée, asphyxiés tels des chiens.
Ainsi mourut la tribu Al Ouled Riah,
D’avoir trop rencontré l’Aimable saint-cyrien
D’avoir trop inhalé le fumet parisien
Des droits de l’Homme Armé contre les Algériens.
D’avoir trop respiré le thym, le romarin
Et la myrrhe et l’encens , les voilà morts enfin
Dans la grotte de la Fumitivité , rien,
Ni l’âne ni le boeuf, ni l’homme ni la femme
Ne survécut. Après le saint-cyrien, plus rien.
Durant toute la nuit, on vit jaillir des flammes,
La flamme de la france et de ses assasaints.
Ensuite, il fut fait Duc , le glorieux saint -Plus -Rien;
Comme Cy de rien n’était, il fut ennobli
Comme Cavaignac, son modèle en stratégie.
C’était les droits de l’Homme en la belle Algérie.
Le duc de Malakoff ou bien le duc d’ Isly
Sont la honte du temps béni des colonies.
Il firent passer leurs assassinats d’enfants
Pour actes de bravoure.Après avoir sciemment
Enfumé l’ Algérie, suffoqué tout l’Orient,
Ils enfumèrent même leur gouvernement.
Sous l’ombre calme et grise
Sous l’ombre calme et grise
Des chênes endormis
Flotte une douce brise.
Et la voix d’un ami,
Belle flûte irlandaise,
Me parvient à distance
Doucement elle m’apaise
M’attire vers sa danse
Me ramène-t-à lui
Sous l’ombre calme et noire
Du chêne racorni
L’eau dessine des moires
Viens-donc , on va fêter
Les femmes, les nuitées
La France, les virées
Les musiques endiablées
Me voilà devant toi
Ta flûte, ton hautbois
Je suis venu te voir
Sous l’ombre qui grisoit
Ah ton chant de la vie
Ah ton aria de joie
Toujours tu me séduis
Toi , l’ami algérois
Je ne peux résister
A te voir chaque année
Je viens me recueillir
Sur toi, soldat Mounîr.
Toi, soldat oublié
Des guerres de la France
Tu reviens chaque année
M’attirer vers ta danse
Moi, poète vaut-rien
Mais toi, si bon musicien !
Ici ou ailleurs , Layla
Ici ou ailleurs
Où vont nos coeurs ?
Ici ou ailleurs
Layla demeure
Ici ou ailleurs
Où va mon cœur ?
Ici ou ailleurs
Reviens, mon cœur
Ici ou ailleurs
Layla, mon cœur
Tout un jour sans toi
Est un malheur
Ici et ailleurs
L’amour demeure
Ailleurs pas ici
C’est la clameur du monde autour de moi
Alors qu’ici , aux tombes, le silence est roi
Alors, Layla mon cœur
Ici pas ailleurs
Je suis bien avec toi
Je reste jusqu’à l’heure
Où vient le fossoyeur
Fermer le cadenas
Je repars vers ailleurs
Des ailleurs loin de toi
Mais il n’y a qu’ici
Que je suis vraiment moi
Car moi sans toi ailleurs
Ce n’est pas la vraie vie
Ma vraie vie c’est ici
Sur ta tombe Layla
Ici ou ailleurs
Que fait mon cœur ?
Il vit avec toi
Sans que tu meures
Car tu vis en moi
O ma Layla
Ici pas ailleurs
Revient mon cœur
Ici ou ailleurs
Où vont nos cœurs ?
Ici ou ailleurs
Où va mon cœur ?
Ici ou ailleurs
Layla
Toi seule demeures
Ce qui reste de nous
Ce qui reste de nous, au fond, c’est trois photos
Ce qui reste de nous, c’est deux dessins pâlots
Ce qui reste de nous, c’est deux-trois bibelots
Vrai, quand mon père est mort , je n’eus que trois photos.
Car il est mort mon père ,un soir dans le lointain.
Dans une région quelconque, Allier ou Ain.
On me convoqua pour parapher des papiers.
On me donna aussi quelques photos froissées.
Ce qui resta de lui ce furent ces photos.
Ce qui reste de nous , ces tirages vieillots,
C’est le pauvre bilan de nos vies d’éreintés,
Où l’on n’a pas bien vu l’autre qu’on a aimé.
Ce qui reste en nous, c’est l’envie de les revoir
Tous ces albums-photos où , au détour d’un soir,
On a enfin le temps de découvrir son père
On peut finalement recontempler sa mère.
Car ce qui reste en nous , deux –trois photographies
Compte bien plus pour nous que toute biographie.
Ce qui reste en photo, dans sa simplicité,
C’est ce qui a déteint en nous pour nous figer.
Alors on pense au temps, au temps qu’on a perdu
Dans des lieux incertains, des villes et des rues,
A vivre loin des siens des destins distendus,
Où nous parvient un jour la mort inattendue.
Vrai, au pays lointain, quand mon père s’est tu
Sa vie se résuma à trois photos rendues.
A un prof sous un train
Mourir à vingt-neuf ans, ce n’est pas un destin.
Ce fut pourtant le tien au pays val d’oisien.
Toi , collègue lointain , qui pris un beau matin
Le chemin sans retour , simple aller vers le train.
Mourir à vingt neuf ans , ce fut ton seul destin
Petit prof de SEGPA , le petit prof de rien
Après la fausse embauche, un énième entretien
Toi qui ne pus jamais être académicien
Ni prof de grec antique ou de mythes anciens
A ta manière ,tu tranchas le noeud gordien.
Tu ne pus t’élever, tu t’abaissas trop bien.
Reçois bien mon salut, reçois tout mon soutien
Toi qui un jour mourus près du pays d’Amiens.
(Pour un suicidé en 2017).
Heureux qui ,comme Idriss, a fait un beau voyage
Et comme cestuy-là qui vainquit les prisons
Jamais ne retourna, plein d’usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge.
Jamais ne reverrai de mon petit village
Fumer la cheminée en aucune saison
Ni brûler les maisons ou bien tous les carnages.
Pourquoi revoir le clos de ma pauvre maison
Qui jamais ne produisit un seul avantage ?
Moins me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
Que des palais français le front audacieux.
Plus que le pisé dur me plaît l’ardoise fine.
Plus ce Loire gaulois que le Tigre irakien
Plus ce petit Liré que les monts éthiopiens
Et plus que l’air marin, la doulceur angevine.
Car dans cet air marin, méditerranéen,
Ce bel air italien, maltais ou sicilien
Je le jure, se sont noyés tous mes copains.
Arnaud Beltrame
Un jour, un homme seul se retourne et fait face
D’un coup, sa vie bascule en un instant fugace
Il se décide alors même à servir de cible
Car souvent l’homme est seul face au crime indicible.
L’ épervier chasse seul, dans l’air inaccessible.
Un jour, un homme, un seul, protège la nation.
Et cet homme bien seul vaut tout un bataillon.
Cet homme seul fut un très glorieux gendarme.
Personne n’oubliera le nom d’Arnaud Beltrame.
Si seul au combat, l’épervier quand vient l’alarme.
Car comment t’oublier, toi, dont la voix s’est tue
Toi qui combattis seul la barbarie barbue ?
Toi, l’homme qui resta au devoir assidu
Et qui sans aucune aide nous as défendus.
Epervier, aujourdhui, fallait-il que tu meures?
Sois sûr qu’au mausolée des Français tu demeures.
Nul ne peut oublier ta triste et dernière heure.
Ainsi avance l’histoire des fiers gendarmes.
Ils préfèrent mourir même seuls et sans arme.
Trop seul, l’épervier combat, s’élance et ferraille
Tu choisis de laisser tes enfants et ta femme.
Qu’as-tu ressenti quand s’est enfoncée la lame ?
Tu mérites ta place au rang des samouraïs
Toi qui sans renâcler sus offrir ton poitrail
Au crime qui guettait l’endroit où te frapper
Au meurtre te sachant si seul, si isolé.
Transpercé, l’épervier
Se met à vaciller.
Foudroyé en plein ciel, bel Icare guerrier.
Alors reçois ici, fier shôgun solitaire
O toi, gloire incarnée de ton corps militaire
L’hommage d’un poète à la gendarmerie
L’hommage à un guerrier de ta nation meurtrie.
ANNEXE.
Propositions de réagencements en alexandrins de certaines sourates du Coran.
Toutes sont puisées dans et respectent le texte d’ Oumma.com.
SOURATE 114 LES HOMMES en alexandrins rimés
Dis :
1 .Je cherche protection près du Seigneur des hommes
2. Le souverain des hommes, 3.le grand Dieu des hommes
4 Contre le mal du mauvais conseiller fugace
5 qui souffle le mal dans les poitrines des hommes
6 Que le conseiller soit humain ou djinn qui passe.
SOURATE 113 L’AURORE en alexandrins rimés
Dis :
1 Je cherche abri auprès du Seigneur de l’aurore.
2 Contre le mal des êtres créés par ses voeux
3 Contre l’obscurité quand elle devient noire,
4 Le mal des sorci-ères soufflant sur les noeuds.
5 Contre, quand il envie, le mal de l’envi-eux.
SOURATE 112 LE MONOTHEISME PUR en alexandrins rimés
Dis:
1 Lui, c’est Allah, le Grand, Allah, le dieu Unique
2 Seul à être imploré pour nos vœux prosaïques
3 N’a jamais engendré ni été engendré
4 Et personne ne peut à Lui se comparer.
SOURATE 111 LES FIBRES en alexandrins rimés
Dis:
1.Que meure Abou-Lahâb, que périssent ses mains .
2. Sa fortune et ses biens ne lui servent à rien.
3. Il finira brûlé dans un Brasier sans fin
4. Sa femme, la porteuse de bois, elle aussi
5. Bien , aura à son cou une corde de fibres.
Sourate 110 LES SECOURS en alexandrins rimés
Dis :
1. Quand viennent les secours d’Allah et la victoire ,
2. Et que tu vois des foules se mettant à croire
3. Alors, par la louange, célèbre la gloire
D’ Allah et prie que son Pardon il puisse offrir
Car c’est lui le grand Accueillant du repentir
Sourate 109 LES INFIDELES en alexandrins rimés
Dis :
1. Entendez-moi, ô, infidèles, écoutez .
2. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez
3 .Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore
4. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez
5. Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore
6. Chacun sa religion, chacun ce qu’il adore.
Sourate 108 L’ ABONDANCE en alexandrins rimés
Dis :
1. L’Abondance t’a été, certes, accordée.
2. Sacrifie pour ton Seigneur. Mets-toi à prier.
3. Celui qui te hait, certes, sera sans lignée.
Sourate 107 L’USTENSILE en alexandrins rimés
Dis :
1 Un homme dit-il : la Rétribution de Dieu
Est une tromperie , un mensonge de Dieu ?
2 C’est le même homme qui ne veut voir l’orphelin
3 Et qui ne veut nourrir celui qui meurt de faim
4 Malheur soit donc sur ceux qui vont à la Salât
5 Tout en négligeant ou retardant leur Salât
6 Qui sont pleins d’ostentati-on, centrés sur eux
7 Et refusent l’ustensile au nécessiteux
Sourate 106 LES QURAISH en alexandrins rimés
Dis :
1. A cause du traité par les Quraish signé
2. Au sujet des voyages d’hiver ou d’été
3. Qu’ils prient donc le Seigneur de cette Maison Sainte
( Kaâba)
4 Qui les a nourris et protégés de la crainte.
Sourate 105 L’ELEPHANT en alexandrins rimés
DIS :
1 N’as-tu pas vu comment ton Seigneur agit quand
Apparurent ceux nommés Gens de l’Eléphant ?
2 N’a-t-il pas rendu leur ruse tout à fait vaine ?
3 Et envoyé sur eux des oiseaux par centaines ?
4 qui leur lançaient en tous sens des pierres d’argile?
5 Il les transforma en paille mâchée, fragile.
Sourate 104 LES CALOMNIATEURS en alexandrins rimés
Dis:
1.Malheur à tout calomniateur, diffamateur,
2 De fortune amasseur, comptabilisateur
3 Pensant qu’il sera par elle immortalisé
4 Mais non ! il sera dans la Hutamah jeté
5 Et qui te dira donc ce qu’est la Hutamah ?
6 C’est le feu attisé , le feu ardent d’Allah
7 Montant jusqu’aux cœurs
8 Qui sur lui va se fermer
9 En colonnes de grandes flammes bien dressées
Sourate 103 LE TEMPS en alexandrins rimés
DIS :
1. Par le Temps !
2. L’Homme est en perdition, sûrement.
3. Sauf ceux qui font de bonnes œuvres, les Croyants.
Qui s’enjoignent à être vrais et endurants.
Sourate 102 LA COURSE AUX RICHESSES en alexandrins rimés
DIS :
1Vous êtes distraits par des richesses sans nombre
2 Jusqu’au jour où vous allez visiter les tombes
3 Mais non, vous saurez bientôt
4 O, bientôt saurez !
5 Si , de science certaine, sûrement saviez
6 Certes, vous verriez la Fournaise, le Brasier
7 Puis vous le verrez, certes, d’un regard certain
8 Alors, à coup sûr, vous serez interrogés
Ce jour-là sur les délices sans lendemain
Sourate 101 LE FRACAS en alexandrins rimés
Dis :
1. Le fracas !
2. De quoi donc s’agit-il, quel fracas ?
3 Et qui pourra te dire ce qu’est le fracas ?
4. C’est le jour où les gens seront éparpillés
Tels des papillons
5 Et les monts, sommets altiers
Vont se retrouver tels de la laine cardée
6 Quant à celui dont la balance sera pleine
7 Il aura une vie agréable et sereine
8. Mais celui dont la balance sera légère
9 Sa destinati-on sera un gouffre amer
10. Et qui te dira la vérité sur ce gouffre ?
11. C’est un Feu Ardent ,un feu éternel de soufre.
Sourate 100 LES COURSIERS en alexandrins rimés
Dis :
1. Par les coursiers qui halètent, qui font aussi
2 .Jaillir des étincelles
3. Et, qui, dès l’aurore
Attaquent,
4 .Faisant ainsi voler la poussière
5. Et pénètrent au cœur des troupes ennemies :
6. L’homme , envers son Seigneur, est certes bien ingrat
7. Et pourtant, il est, certes, témoin de cela.
8. Pour l’amour des richesses, l’homme est si ardent !
9. Ignore-t-il que lorsque tout ce qui est dans
Les tombes sera renversé entièrement,
10. Que sera dévoilé ce qui est dans les cœurs,
11. Ce jour-là, indubitablement, son Seigneur
De sa vie sera Parfaitement Connaisseur ?
Sourate 99 LE TREMBLEMENT en alexandrins rimés
Dis :
1. La terre tremblera d’un violent tremblement
2. Et fera sortir ses fardeaux et chargements
3. Alors, l’homme dira : << Qu’a-t-elle donc, à choir ?>>
4. La terre, ce jour-là, contera son histoire
5. Selon ce que ton Seigneur aura révélé.
6. Ce jour-là, les gens sortiront tous séparés
Afin que toutes leurs œuvres soient bien montrées
7. Quiconque fait un bien fût-ce comme un atome/
Le verra.
8. Quiconque fait un mal fût-ce comme un atome/
Le Verra.
Sourate 98 LA PREUVE en alexandrins rimés
Dis :
1. Parmi les gens du Livre, ni les Infidèles
Ni les Associateurs ne se mettront à croire
Jusqu’à ce que leur vienne la Preuve Formelle :
2. Un messager d’Allah, qui leur fait percevoir
Allah, en récitant des feuillets purifiés
3. Dans lesquels des prescriptions ont été posées,
D’ une indiscutable et parfaite rectitude
4. Et ceux à qui le Livre a été octroyé
Ne se sont divisés, virèrent d’attitude,
Qu’après qu’ils aient accueilli la Preuve Formelle
5. Cependant, il ne leur a été commandé
Que d’adorer Allah, que Lui Seul soit prié,
D’acquitter le Zakât, que la Salât soit faite
Voilà la religion de droiture parfaite
6. Parmi les Gens du Livre, tous les infidèles
Ou Associateurs iront en Enfer périr.
Ils demeureront dans un Brasier éternel.
De toute la création, ce sont eux les pires.
7. Quant aux Croyants, ceux qui oeuvrent pour le Seigneur,
Ce sont, de toute la création , les meilleurs.
8. Voici leur récompense d’Allah : des Jardins
De séjour sous lesquels s’écoulent des ruisseaux
Afin qu’ils puissent y rester jusqu’à la Fin.
Allah les agrée. Ils l’agréent eux aussi. O,
Ainsi sera récompensé par le Très-Haut
Celui qui croit , celui qui le grand Seigneur craint.
Sourate 97 LA NUIT DU DESTIN en alexandrins rimés
Dis :
1. Le Coran fut prescrit durant la nuit d’Al-Qadr
2 Et qui te dira donc ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?
3 La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.
4 .Les Anges et l’Esprit, pendant cette nuit-là,
Par permission du Seigneur, descendent tous pour
Exécuter tout ordre ordonné par Allah
5. Elle est paix et salut, jusqu’au lever du jour.
Sourate 96 L' ADHERENCE en alexandrins rimés
Dis :
1.Ô, lis , au nom de ton Seigneur qui a créé
2. Qui a créé l’humain, l’homme, d’une adhérence
3. Lis, ton Seigneur est le Très Noble qui a ens-
4. –eigné par le moyen de la plume ( calame) ;
5. Enseigné ce qui était ignoré de l’homme.
6. Prenez-garde, il devient vraiment rebelle, l’homme
7 Dès qu’il pense qu’il peut se suffire à lui-même
D’argent
8.Mais c’est vers ton Seigneur qu’est le retour.
9. Ne vois-tu pas celui qui a interdit pour
10. Le serviteur d’ Allah de faire la prière ?
11. Vois-tu s’il est sur la bonne voie régulière ?
12. Et s’il ordonne bien comme il faut la piété ?
13. Ou vois-tu s’il dément et détourne les pieds ?
14. Ne sait-il pas qu’ Allah est de tout connaisseur ?
15.Mais non, s’il ne s’arrête pas , nous le prendrons
Par le toupet, c’est certain, nous le saisirons ;
16 .Le toupet d’un menteur, le toupet d’un pécheur
17. Qu’il appelle et convoque , donc, son assemblée
18. Nous, nous appellerons les Gardiens ( de l’Enfer)
19. Non, ne lui obéis pas , mais plutôt proster-
-ne toi, rapproche-toi.
Sourate 95 LE FIGUIER en alexandrins rimés
Dis :
1. Par le figuier et l’olivier !
2. Et par le Mont / Sînîn !
3. Par cette Cité sûre !
4. Nous avons / créé l’homme dans la forme la plus parfaite.
5. Puis, Nous l’avons fait redescendre de son faîte
6. Excepté ceux qui croient et font les bonnes œuvres
Récompense pour eux, sans jamais s’interrompre.
7. Comment traiter la Rétribution de mensonge ?
8. Car Allah n’est-il pas le plus sage des Juges ?
Sourate 94 L’ OUVERTURE en alexandrins rimés
Dis :
1. N’avons-Nous pas ouvert ta poitrine pour toi ?
2. Et ne t’avons-Nous pas déchargé du fardeau
3. Qui accablait ton dos, qui pesait sur ton dos ?
4.Et n’avons-Nous pas exalté ta renommée ?
5. S’il existe une difficulté, il y a
Certainement aussi une facilité.
6. S’il existe une difficulté , il y a
Certainement aussi une facilité.
7. Quand, donc, tu te libères, alors, lève-toi
8. Et aspire à ton Seigneur, aspire à Allah.
fin
.
POEMES AUX ARABES DE FRANCE ET D’AILLEURS
INASS LA DISPARUE DE L’A10
L’hirondelle est au ciel et tournoie dans les airs.
ALI ZIRI VIEIL ALGERIEN MASSACRE PAR LA POLICE FRANCAISE
La soixantaine bien tapée, tu fus tapé;
La soixantaine bien bourrée, tu fus bourré
De coups de poings , de pieds, toi, le vieil Algérien
Pour avoir trop fait la fête avec un copain.
En Argenteuil, la célèbre ville des peintres
Je te jure, les flics t’ont repeint le portrait
A grand coups d’hématomes grands comme la main.
Les yeux beurrés de noir, les bras pliés en cintre,
Tu leur servis de modèle, toi qui voulais
Seulement avec un ami rentrer matin.
Soulages : le seul peintre pour les flics de France
Noir est la seule couleur qui les met en transe
La seule qu’ils étudient en dehors du bleu.
Savais-tu en quittant l’Algérie à vingt ans
Qu’au pays de Liberté, Bars-Bars , tu allais
Mourir dans un commissariat à soixante ans?
Ta famille privée de son gentil grand-père
Allait recevoir en tout et pour tout salaire
Vîngt ou trente milliers d’euros d’indemnités
De merde. Tu valus autant qu’une voiture.
Voilà, c’est mon pays: la France Egaliture
Et ligature , car, Soulagé, menotté,
Tu fus battu à mort , jusqu’à plates coutures.
Fallait pas vouloir faire la fête, l’ ami
La France au petit jour t’a remis dans la Nuit.
Jadis Rachid Bwaram, fut jeté dans la Seine.
Et Mitterrand politisa toute l ’affaire.
Pourtant Bwaram ne fut tué que par des skins,
Pas par l’état français. Tandis que toi, grand-père,
Tu as été assassiné par l’ Etat Franc.
Ce pourquoi le scandale Al’ Ziri est plus grand.
CENT LAPINS PALESTINIENS 2018
Ils ont tous bondi hors de leurs trous avec rage.
Ils sont sortis de leurs terriers pour le carnage.
Ils ont filé, foncé, tout droit vers le barrage.
De barbelés, de miradors, de hauts bardages.
Hors de la terre bénie qui leur appartient
Depuis avant Jésus-Christ, leur frère commun.
Lui qui fut de tous LE premier Palestinien.
Ils n’ont eu peur de rien, mêm’ pas snipeur des chiens.
L’un tué dans le dos, et l’autre, adolescent.
Nul n’oubliera jamais le courage du sang
Des lapins, sang-pays, sang-terre, sang-abris.
Moi et mon sang de rat de poète proscrit,
Je ne plaisante plus, car je le vois trop bien:
L’animal le plus courageux, c’est le lapin.
Quand ton voisin, c’est monsieur Tunetueraspoint,
Lapin, t’es prévenu, on t’attend dans les coins.
Ne sors pas, ne cours pas, ne bondis, ne fais rien.
Les dix commandements n’ont jamais mentionné:
Tu ne mangeras pas de civet de lapin.
Dès lors, lapin, reste lové sur ton lopin;
Toi, l’animal mal-né, l’animal malmené,
L’animal mal-nommé, ton vrai nom, c’est Guerrier
Et non Terrier, Larbin, Enterré, Sert de Cible.
Mais ne crois pas que ton courage indescriptible
Aux yeux du rat-poète est resté invisible.
Car, l’autre jour, en consultant ma librairie,
J’ai vu que l’ordre naturel était précis :
Dans les livres de zoologie, c’est bien dit :
De la race Nakba, au beau poil angaza,
Il existe un lapin qui n’a pas peur du feu;
Parmi tous les lapins, c’est le plus courageux:
Le plus fier des lapins, c’est le palestinien.
Plus jamais, moi, le rat, ne dirai rien ou quoi
Contre toi, le lapin, débandé à Gaza ;
Comparé à toi, fier lapin palestinien
Moi, le rat lunetteux, peureux, je ne suis rien.
Comme toi, je vis dans un trou, moi pour écrire,
Tandis que toi, tu n’y vis que pour en SORTIR.
JEANNE D ARCAHED
Jeanne, ô Jeanne, ô ma belle blonde de Lorraine,
Tu avais une soeur, blonde Palestinienne,
Le savais-tu ? Hardie du poing, leste du pied,
Qui, un beau soir, se mit en marche pour défier
L’occupant de sa terre, ô Jeanne, comme toi,
L’envahisseur venu la narguer sous son toit,
Le reître israTélrien, elle alla l’ affronter
A mains nues, quelle femme! contre fusils d’assaut,
Elle gifla ce chien aux gestes de robot,
Ah , la glorieuse Ahed ! Ah, mon beau chevalier !
Six cents ans après Jeanne, Tu fus remarquée
En France plus qu’ailleurs, sache-le, belle alliée.
Qu’il faut changer ton nom en un bien plus altier,
Toi, la femme effrontée, seule et sans aucune aide,
Ahed, ton vrai prénom, c’est Jeanne d’ArcAhed.
France, forêt de radars, caserne de flics
Reconnais –tu la France ,ô , l’ami étranger ?
Moi, ce n’est plus le cas, la France a trop changé.
Avant, sous Mitterrand, c’était la liberté
Ni contrôle technique , ni radar routier
La France a disparu , est devenu forêt
Sinistre de radars , vraie caserne de flics
On ne vit plus en France, mais en République
Ca n’a plus rien à voir, c’est même antinomique.
Liberté ? on est guetté par le couperet !
Corée (du Nord), Egalité, Fraternité
Est maintenant la vraie devise du pays
A chaque kilomètre, on se fait racketter
Par les bandits en bleu ou les radars en gris.
La Gauche n’a pas pu en cinq longues années
Baisser la moindre amende, alors pourquoi voter ?
Pour un pays FNisé jusqu’au cheveux ?
Mon ami étranger, fais attention, mon vieux !
Reste au beau Sénégal où toi, tu peux rouler
Et même te garer, sans te faire guetter.
Reste au Maroc sublime où tu es protégé
Par la charia qui fait mieux que nos saletés
De lois sans nombre. Ah, quel renversement d’idées !
Que d’anciennes colonies aient bien plus produit
De liberté que la France, mon ex-pays.
Quant à la Suisse, vrai pays démocratique
Ils ont voté, eux contre le machin à points.
Quant au beau plat pays, royaume de Belgique
Le machin s’est noyé dans la bière Jenlain.
Quelle honte que deux pays non-républiques
Aient créé plus de liberté que mon ex-France
Vraiment t’es pas français ? que tu as de la chance !
Maintenant je reçois d’étranges courriers
Aucun recours , monsieur, ne sera accepté
Aucun retard , monsieur, ne sera toléré
Aucune amende qui ne sera pas payée
Au pays de Danton, au pays de Rousseau
Au pays de l’imposture de liberté.
Voilà ce qui est advenu de mon ex-France
Pays dans une caserne de flics FN
Moi, sincèrement, ca me fait beaucoup de peine
Avant, France rimait pas avec contredanse
Pendant que le manant n’a pas droit au recours
Le grand ministre escroc en a obtenu vingt
Avant d’être jugé— non coupable ,m’enfin !
Français, tu es flashé , filmé par des vautours.
Beaucoup de mes compatriotes, pas si cons
Préfèrent la charia, ah, comme ils ont raison !
Certains vont en Corée, chez KIM JONG respirer
Le bon air , le grand vent , ah, de la liberté !
France, flics sous le pont, et flicons sur le pont
Au dessus, dessous, tout le monde sur le pont
Et dans ta boîte aux lettres t’attend le matin
L’amende de cent-vingt, pas de discussion
Pas de sommation, pas d’états d’âme, enfin ..
Pour avoir des états, encor’faut-il une âme..
Toi, l’ami étranger, vrai- ! ne viens pas ici
Reste donc là où t’es, car tu as un pays
Là où maintenant moi, je n’ai plus que caserne
Mot qui rime avec rien. Mon français tombe en berne.
PELISSIER L AIMABLE INFAME ENFUMEUR
Sept-cent soixante morts aux grottes du Dahra.
Tués par la fumée, asphyxiés tels des chiens.
Ainsi mourut la tribu Al Ouled Riah,
D’avoir trop rencontré l’Aimable saint-cyrien
D’avoir trop inhalé le fumet parisien
Des droits de l’Homme Armé contre les Algériens.
D’avoir trop respiré le thym, le romarin
Et la myrrhe et l’encens , les voilà morts enfin
Dans la grotte de la Fumitivité , rien,
Ni l’âne ni le boeuf, ni l’homme ni la femme
Ne survécut. Après le saint-cyrien, plus rien.
Durant toute la nuit, on vit jaillir des flammes,
La flamme de la france et de ses assasaints.
Ensuite, il fut fait Duc , le glorieux saint -Plus -Rien;
Comme Cy de rien n’était, il fut ennobli
Comme Cavaignac, son modèle en stratégie.
C’était les droits de l’Homme en la belle Algérie.
Le duc de Malakoff ou bien le duc d’ Isly
Sont la honte du temps béni des colonies.
Il firent passer leurs assassinats d’enfants
Pour actes de bravoure.Après avoir sciemment
Enfumé l’ Algérie, suffoqué tout l’Orient,
Ils enfumèrent même leur gouvernement.
Sous l’ombre calme et grise
Sous l’ombre calme et grise
Des chênes endormis
Flotte une douce brise.
Et la voix d’un ami,
Belle flûte irlandaise,
Me parvient à distance
Doucement elle m’apaise
M’attire vers sa danse
Me ramène-t-à lui
Sous l’ombre calme et noire
Du chêne racorni
L’eau dessine des moires
Viens-donc , on va fêter
Les femmes, les nuitées
La France, les virées
Les musiques endiablées
Me voilà devant toi
Ta flûte, ton hautbois
Je suis venu te voir
Sous l’ombre qui grisoit
Ah ton chant de la vie
Ah ton aria de joie
Toujours tu me séduis
Toi , l’ami algérois
Je ne peux résister
A te voir chaque année
Je viens me recueillir
Sur toi, soldat Mounîr.
Toi, soldat oublié
Des guerres de la France
Tu reviens chaque année
M’attirer vers ta danse
Moi, poète vaut-rien
Mais toi, si bon musicien !
Ici ou ailleurs , Layla
Ici ou ailleurs
Où vont nos coeurs ?
Ici ou ailleurs
Layla demeure
Ici ou ailleurs
Où va mon cœur ?
Ici ou ailleurs
Reviens, mon cœur
Ici ou ailleurs
Layla, mon cœur
Tout un jour sans toi
Est un malheur
Ici et ailleurs
L’amour demeure
Ailleurs pas ici
C’est la clameur du monde autour de moi
Alors qu’ici , aux tombes, le silence est roi
Alors, Layla mon cœur
Ici pas ailleurs
Je suis bien avec toi
Je reste jusqu’à l’heure
Où vient le fossoyeur
Fermer le cadenas
Je repars vers ailleurs
Des ailleurs loin de toi
Mais il n’y a qu’ici
Que je suis vraiment moi
Car moi sans toi ailleurs
Ce n’est pas la vraie vie
Ma vraie vie c’est ici
Sur ta tombe Layla
Ici ou ailleurs
Que fait mon cœur ?
Il vit avec toi
Sans que tu meures
Car tu vis en moi
O ma Layla
Ici pas ailleurs
Revient mon cœur
Ici ou ailleurs
Où vont nos cœurs ?
Ici ou ailleurs
Où va mon cœur ?
Ici ou ailleurs
Layla
Toi seule demeures
Ce qui reste de nous
Ce qui reste de nous, au fond, c’est trois photos
Ce qui reste de nous, c’est deux dessins pâlots
Ce qui reste de nous, c’est deux-trois bibelots
Vrai, quand mon père est mort , je n’eus que trois photos.
Car il est mort mon père ,un soir dans le lointain.
Dans une région quelconque, Allier ou Ain.
On me convoqua pour parapher des papiers.
On me donna aussi quelques photos froissées.
Ce qui resta de lui ce furent ces photos.
Ce qui reste de nous , ces tirages vieillots,
C’est le pauvre bilan de nos vies d’éreintés,
Où l’on n’a pas bien vu l’autre qu’on a aimé.
Ce qui reste en nous, c’est l’envie de les revoir
Tous ces albums-photos où , au détour d’un soir,
On a enfin le temps de découvrir son père
On peut finalement recontempler sa mère.
Car ce qui reste en nous , deux –trois photographies
Compte bien plus pour nous que toute biographie.
Ce qui reste en photo, dans sa simplicité,
C’est ce qui a déteint en nous pour nous figer.
Alors on pense au temps, au temps qu’on a perdu
Dans des lieux incertains, des villes et des rues,
A vivre loin des siens des destins distendus,
Où nous parvient un jour la mort inattendue.
Vrai, au pays lointain, quand mon père s’est tu
Sa vie se résuma à trois photos rendues.
A un prof sous un train
Mourir à vingt-neuf ans, ce n’est pas un destin.
Ce fut pourtant le tien au pays val d’oisien.
Toi , collègue lointain , qui pris un beau matin
Le chemin sans retour , simple aller vers le train.
Mourir à vingt neuf ans , ce fut ton seul destin
Petit prof de SEGPA , le petit prof de rien
Après la fausse embauche, un énième entretien
Toi qui ne pus jamais être académicien
Ni prof de grec antique ou de mythes anciens
A ta manière ,tu tranchas le noeud gordien.
Tu ne pus t’élever, tu t’abaissas trop bien.
Reçois bien mon salut, reçois tout mon soutien
Toi qui un jour mourus près du pays d’Amiens.
(Pour un suicidé en 2017).
Heureux qui ,comme Idriss, a fait un beau voyage
Et comme cestuy-là qui vainquit les prisons
Jamais ne retourna, plein d’usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge.
Jamais ne reverrai de mon petit village
Fumer la cheminée en aucune saison
Ni brûler les maisons ou bien tous les carnages.
Pourquoi revoir le clos de ma pauvre maison
Qui jamais ne produisit un seul avantage ?
Moins me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
Que des palais français le front audacieux.
Plus que le pisé dur me plaît l’ardoise fine.
Plus ce Loire gaulois que le Tigre irakien
Plus ce petit Liré que les monts éthiopiens
Et plus que l’air marin, la doulceur angevine.
Car dans cet air marin, méditerranéen,
Ce bel air italien, maltais ou sicilien
Je le jure, se sont noyés tous mes copains.
Arnaud Beltrame
Un jour, un homme seul se retourne et fait face
D’un coup, sa vie bascule en un instant fugace
Il se décide alors même à servir de cible
Car souvent l’homme est seul face au crime indicible.
L’ épervier chasse seul, dans l’air inaccessible.
Un jour, un homme, un seul, protège la nation.
Et cet homme bien seul vaut tout un bataillon.
Cet homme seul fut un très glorieux gendarme.
Personne n’oubliera le nom d’Arnaud Beltrame.
Si seul au combat, l’épervier quand vient l’alarme.
Car comment t’oublier, toi, dont la voix s’est tue
Toi qui combattis seul la barbarie barbue ?
Toi, l’homme qui resta au devoir assidu
Et qui sans aucune aide nous as défendus.
Epervier, aujourdhui, fallait-il que tu meures?
Sois sûr qu’au mausolée des Français tu demeures.
Nul ne peut oublier ta triste et dernière heure.
Ainsi avance l’histoire des fiers gendarmes.
Ils préfèrent mourir même seuls et sans arme.
Trop seul, l’épervier combat, s’élance et ferraille
Tu choisis de laisser tes enfants et ta femme.
Qu’as-tu ressenti quand s’est enfoncée la lame ?
Tu mérites ta place au rang des samouraïs
Toi qui sans renâcler sus offrir ton poitrail
Au crime qui guettait l’endroit où te frapper
Au meurtre te sachant si seul, si isolé.
Transpercé, l’épervier
Se met à vaciller.
Foudroyé en plein ciel, bel Icare guerrier.
Alors reçois ici, fier shôgun solitaire
O toi, gloire incarnée de ton corps militaire
L’hommage d’un poète à la gendarmerie
L’hommage à un guerrier de ta nation meurtrie.
ANNEXE.
Propositions de réagencements en alexandrins de certaines sourates du Coran.
Toutes sont puisées dans et respectent le texte d’ Oumma.com.
SOURATE 114 LES HOMMES en alexandrins rimés
Dis :
1 .Je cherche protection près du Seigneur des hommes
2. Le souverain des hommes, 3.le grand Dieu des hommes
4 Contre le mal du mauvais conseiller fugace
5 qui souffle le mal dans les poitrines des hommes
6 Que le conseiller soit humain ou djinn qui passe.
SOURATE 113 L’AURORE en alexandrins rimés
Dis :
1 Je cherche abri auprès du Seigneur de l’aurore.
2 Contre le mal des êtres créés par ses voeux
3 Contre l’obscurité quand elle devient noire,
4 Le mal des sorci-ères soufflant sur les noeuds.
5 Contre, quand il envie, le mal de l’envi-eux.
SOURATE 112 LE MONOTHEISME PUR en alexandrins rimés
Dis:
1 Lui, c’est Allah, le Grand, Allah, le dieu Unique
2 Seul à être imploré pour nos vœux prosaïques
3 N’a jamais engendré ni été engendré
4 Et personne ne peut à Lui se comparer.
SOURATE 111 LES FIBRES en alexandrins rimés
Dis:
1.Que meure Abou-Lahâb, que périssent ses mains .
2. Sa fortune et ses biens ne lui servent à rien.
3. Il finira brûlé dans un Brasier sans fin
4. Sa femme, la porteuse de bois, elle aussi
5. Bien , aura à son cou une corde de fibres.
Sourate 110 LES SECOURS en alexandrins rimés
Dis :
1. Quand viennent les secours d’Allah et la victoire ,
2. Et que tu vois des foules se mettant à croire
3. Alors, par la louange, célèbre la gloire
D’ Allah et prie que son Pardon il puisse offrir
Car c’est lui le grand Accueillant du repentir
Sourate 109 LES INFIDELES en alexandrins rimés
Dis :
1. Entendez-moi, ô, infidèles, écoutez .
2. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez
3 .Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore
4. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez
5. Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore
6. Chacun sa religion, chacun ce qu’il adore.
Sourate 108 L’ ABONDANCE en alexandrins rimés
Dis :
1. L’Abondance t’a été, certes, accordée.
2. Sacrifie pour ton Seigneur. Mets-toi à prier.
3. Celui qui te hait, certes, sera sans lignée.
Sourate 107 L’USTENSILE en alexandrins rimés
Dis :
1 Un homme dit-il : la Rétribution de Dieu
Est une tromperie , un mensonge de Dieu ?
2 C’est le même homme qui ne veut voir l’orphelin
3 Et qui ne veut nourrir celui qui meurt de faim
4 Malheur soit donc sur ceux qui vont à la Salât
5 Tout en négligeant ou retardant leur Salât
6 Qui sont pleins d’ostentati-on, centrés sur eux
7 Et refusent l’ustensile au nécessiteux
Sourate 106 LES QURAISH en alexandrins rimés
Dis :
1. A cause du traité par les Quraish signé
2. Au sujet des voyages d’hiver ou d’été
3. Qu’ils prient donc le Seigneur de cette Maison Sainte
( Kaâba)
4 Qui les a nourris et protégés de la crainte.
Sourate 105 L’ELEPHANT en alexandrins rimés
DIS :
1 N’as-tu pas vu comment ton Seigneur agit quand
Apparurent ceux nommés Gens de l’Eléphant ?
2 N’a-t-il pas rendu leur ruse tout à fait vaine ?
3 Et envoyé sur eux des oiseaux par centaines ?
4 qui leur lançaient en tous sens des pierres d’argile?
5 Il les transforma en paille mâchée, fragile.
Sourate 104 LES CALOMNIATEURS en alexandrins rimés
Dis:
1.Malheur à tout calomniateur, diffamateur,
2 De fortune amasseur, comptabilisateur
3 Pensant qu’il sera par elle immortalisé
4 Mais non ! il sera dans la Hutamah jeté
5 Et qui te dira donc ce qu’est la Hutamah ?
6 C’est le feu attisé , le feu ardent d’Allah
7 Montant jusqu’aux cœurs
8 Qui sur lui va se fermer
9 En colonnes de grandes flammes bien dressées
Sourate 103 LE TEMPS en alexandrins rimés
DIS :
1. Par le Temps !
2. L’Homme est en perdition, sûrement.
3. Sauf ceux qui font de bonnes œuvres, les Croyants.
Qui s’enjoignent à être vrais et endurants.
Sourate 102 LA COURSE AUX RICHESSES en alexandrins rimés
DIS :
1Vous êtes distraits par des richesses sans nombre
2 Jusqu’au jour où vous allez visiter les tombes
3 Mais non, vous saurez bientôt
4 O, bientôt saurez !
5 Si , de science certaine, sûrement saviez
6 Certes, vous verriez la Fournaise, le Brasier
7 Puis vous le verrez, certes, d’un regard certain
8 Alors, à coup sûr, vous serez interrogés
Ce jour-là sur les délices sans lendemain
Sourate 101 LE FRACAS en alexandrins rimés
Dis :
1. Le fracas !
2. De quoi donc s’agit-il, quel fracas ?
3 Et qui pourra te dire ce qu’est le fracas ?
4. C’est le jour où les gens seront éparpillés
Tels des papillons
5 Et les monts, sommets altiers
Vont se retrouver tels de la laine cardée
6 Quant à celui dont la balance sera pleine
7 Il aura une vie agréable et sereine
8. Mais celui dont la balance sera légère
9 Sa destinati-on sera un gouffre amer
10. Et qui te dira la vérité sur ce gouffre ?
11. C’est un Feu Ardent ,un feu éternel de soufre.
Sourate 100 LES COURSIERS en alexandrins rimés
Dis :
1. Par les coursiers qui halètent, qui font aussi
2 .Jaillir des étincelles
3. Et, qui, dès l’aurore
Attaquent,
4 .Faisant ainsi voler la poussière
5. Et pénètrent au cœur des troupes ennemies :
6. L’homme , envers son Seigneur, est certes bien ingrat
7. Et pourtant, il est, certes, témoin de cela.
8. Pour l’amour des richesses, l’homme est si ardent !
9. Ignore-t-il que lorsque tout ce qui est dans
Les tombes sera renversé entièrement,
10. Que sera dévoilé ce qui est dans les cœurs,
11. Ce jour-là, indubitablement, son Seigneur
De sa vie sera Parfaitement Connaisseur ?
Sourate 99 LE TREMBLEMENT en alexandrins rimés
Dis :
1. La terre tremblera d’un violent tremblement
2. Et fera sortir ses fardeaux et chargements
3. Alors, l’homme dira : << Qu’a-t-elle donc, à choir ?>>
4. La terre, ce jour-là, contera son histoire
5. Selon ce que ton Seigneur aura révélé.
6. Ce jour-là, les gens sortiront tous séparés
Afin que toutes leurs œuvres soient bien montrées
7. Quiconque fait un bien fût-ce comme un atome/
Le verra.
8. Quiconque fait un mal fût-ce comme un atome/
Le Verra.
Sourate 98 LA PREUVE en alexandrins rimés
Dis :
1. Parmi les gens du Livre, ni les Infidèles
Ni les Associateurs ne se mettront à croire
Jusqu’à ce que leur vienne la Preuve Formelle :
2. Un messager d’Allah, qui leur fait percevoir
Allah, en récitant des feuillets purifiés
3. Dans lesquels des prescriptions ont été posées,
D’ une indiscutable et parfaite rectitude
4. Et ceux à qui le Livre a été octroyé
Ne se sont divisés, virèrent d’attitude,
Qu’après qu’ils aient accueilli la Preuve Formelle
5. Cependant, il ne leur a été commandé
Que d’adorer Allah, que Lui Seul soit prié,
D’acquitter le Zakât, que la Salât soit faite
Voilà la religion de droiture parfaite
6. Parmi les Gens du Livre, tous les infidèles
Ou Associateurs iront en Enfer périr.
Ils demeureront dans un Brasier éternel.
De toute la création, ce sont eux les pires.
7. Quant aux Croyants, ceux qui oeuvrent pour le Seigneur,
Ce sont, de toute la création , les meilleurs.
8. Voici leur récompense d’Allah : des Jardins
De séjour sous lesquels s’écoulent des ruisseaux
Afin qu’ils puissent y rester jusqu’à la Fin.
Allah les agrée. Ils l’agréent eux aussi. O,
Ainsi sera récompensé par le Très-Haut
Celui qui croit , celui qui le grand Seigneur craint.
Sourate 97 LA NUIT DU DESTIN en alexandrins rimés
Dis :
1. Le Coran fut prescrit durant la nuit d’Al-Qadr
2 Et qui te dira donc ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?
3 La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.
4 .Les Anges et l’Esprit, pendant cette nuit-là,
Par permission du Seigneur, descendent tous pour
Exécuter tout ordre ordonné par Allah
5. Elle est paix et salut, jusqu’au lever du jour.
Sourate 96 L' ADHERENCE en alexandrins rimés
Dis :
1.Ô, lis , au nom de ton Seigneur qui a créé
2. Qui a créé l’humain, l’homme, d’une adhérence
3. Lis, ton Seigneur est le Très Noble qui a ens-
4. –eigné par le moyen de la plume ( calame) ;
5. Enseigné ce qui était ignoré de l’homme.
6. Prenez-garde, il devient vraiment rebelle, l’homme
7 Dès qu’il pense qu’il peut se suffire à lui-même
D’argent
8.Mais c’est vers ton Seigneur qu’est le retour.
9. Ne vois-tu pas celui qui a interdit pour
10. Le serviteur d’ Allah de faire la prière ?
11. Vois-tu s’il est sur la bonne voie régulière ?
12. Et s’il ordonne bien comme il faut la piété ?
13. Ou vois-tu s’il dément et détourne les pieds ?
14. Ne sait-il pas qu’ Allah est de tout connaisseur ?
15.Mais non, s’il ne s’arrête pas , nous le prendrons
Par le toupet, c’est certain, nous le saisirons ;
16 .Le toupet d’un menteur, le toupet d’un pécheur
17. Qu’il appelle et convoque , donc, son assemblée
18. Nous, nous appellerons les Gardiens ( de l’Enfer)
19. Non, ne lui obéis pas , mais plutôt proster-
-ne toi, rapproche-toi.
Sourate 95 LE FIGUIER en alexandrins rimés
Dis :
1. Par le figuier et l’olivier !
2. Et par le Mont / Sînîn !
3. Par cette Cité sûre !
4. Nous avons / créé l’homme dans la forme la plus parfaite.
5. Puis, Nous l’avons fait redescendre de son faîte
6. Excepté ceux qui croient et font les bonnes œuvres
Récompense pour eux, sans jamais s’interrompre.
7. Comment traiter la Rétribution de mensonge ?
8. Car Allah n’est-il pas le plus sage des Juges ?
Sourate 94 L’ OUVERTURE en alexandrins rimés
Dis :
1. N’avons-Nous pas ouvert ta poitrine pour toi ?
2. Et ne t’avons-Nous pas déchargé du fardeau
3. Qui accablait ton dos, qui pesait sur ton dos ?
4.Et n’avons-Nous pas exalté ta renommée ?
5. S’il existe une difficulté, il y a
Certainement aussi une facilité.
6. S’il existe une difficulté , il y a
Certainement aussi une facilité.
7. Quand, donc, tu te libères, alors, lève-toi
8. Et aspire à ton Seigneur, aspire à Allah.
fin
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