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POEMES AUX ARABES DE FRANCE ET D'AILLEURS


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#1 Hubert-Albert Clos Lus

Hubert-Albert Clos Lus

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  • Une phrase ::Ex-prof d'anglais, joueur d'échecs. Père d'une fille handicapée mentale.
    Auteur de CHANTS DES VIES DIFFICILES éditions Sydney Laurent 2019

    Proverbe: O Bretagne, tu iroises mon coeur

Posté 22 octobre 2018 - 11:18

POEMES  AUX ARABES DE  FRANCE ET D’AILLEURS

 

 

 

 

 

 

 

INASS   LA DISPARUE DE L’A10

 

 

 

 

 

 

L’hirondelle est au ciel et tournoie dans les airs.

  Je préfère le Ciel  à la vie sur la terre   Espace , Air pur,  ciel blanc,  sauvez-moi de mon père   Air bleu,  ciel pur,  soleil,   sauvez-moi de ma  mère       Moi, je suis l’hirondelle, eux sont le martinet.   Eux, l’oiseau ennemi, la serre à mon collet.   Oh laissez-moi revoir mes amies tourterelles.   Moi, née seulement pour virevolter au ciel.       Quand la fillette enterrée vivante dira :   Quel péché ai-je fait ? a dit le Saint Coran.   A-t-il été lu par mes infâmes parents ?   Sans doute ont-ils songé : ah, quel bon débarras !       Aujourd’hui , je m’envole, oiselle, vers mes cieux   Je décolle, ô, bonheur,  je rejoins les radieux   Nuages de  cristal  tout préparés par  Dieu   Hirondelle  joyeuse en l’éther merveilleux !       Sur les bords de la route , au milieu des fougères   On me jette en pâture , aux pluies, aux éléments   Comme ça, comme un sac, un sac au bois dormant   Ligotée, enserrée,  moi qui n’ai pas cinq ans   Hirondelle abattue  par sa mère et son père.       Et j’ai volé ainsi, volé pendant trente ans,   Oubliée des humains mais portée par le vent ;   Morte et tout épanouie, ah le joli printemps !   Si loin des coups passés ou bien du  fer brûlant,   De la vie rejetée mais accueillie pourtant   Par le vert paradis , le Ciel étincelant.       Me voici , hirondelle ,  ô ,  libre de parents   De famille ou d’amis qui furent tous tyrans   On a voulu me tuer, me blesser, me réduire   Je reparais soudain portée par le Zéphyr.       Trente ans après,  j’avais disparu des registres.   Nul ne se souvenait  de ma non-vie d’avant,   Sauf juge ou fossoyeur, mais Dieu est plus savant.   Mais Dieu est-il savant ? …qui crée des parents-monstres .      INASS  LA PETITE FEE MAROCAINE SUPPLICIEE     Les champs sont constellés de points blancs au printemps   Qui s’élèvent au vent,  ô , les papillons blancs !   Entendez-vous le battement fait par leurs ailes ?   Inass – inass - inass ; c’est leur doux chant pour celle   Qui fut laissée au champ et devint papillon   Et mon cœur et mon âme entendent leur chanson.       O la fillette seule !   O la fluette belle !   Fillette-chrysalide   Ficelée et rigide   Ses parents l’ont laissée !   Ils se sont envolés   Elle s’est élevée   En papillon de verre   Si vite fracassé   Et ses pensées légères   O les pensées légères   De l’enfant de quatre ans !   Légères   O si légères   Avant de léviter   Ont voulu se poser   Enfin se reposer   Sans se faire abîmer   Refiler le cours du temps   Refaire le fil d’avant    Renfiler les mots brisants :       MAIS >> POURQUOI>>MES PARENTS>> M’ONT>>BATTUE >> TOUT>>LE TEMPS ?       Puis, ils sont bien partis,   Les papillons de nuit,   D’Inass- inass- inass,   Enfuis - enfuis - enfuis   Mais leur beau chant nocturne   Le chant de l’infortune   L’enfance massacrée, tuméfiée, suppliciée,   Moi, je l’entends encore   Surtout quand vient l’été ;   Je marche dans les champs   Je vois des boutons d’or   Qui se mettent à voler   Mais je m ’étais trompé :   C’était des papillons   Des papillons dorés   Les souvenirs d’ Inass   Revenus tournoyer   Pour moi virevolter   Dans la nuit constellée   Me faire réécouter   Leur beau battement d 'elle   Le chant de l’ enfant mort   Qui jamais ne me lasse :   Inass – Inass – Inass .    

ALI ZIRI   VIEIL ALGERIEN MASSACRE PAR LA POLICE FRANCAISE

 

La soixantaine bien tapée, tu fus tapé;

La soixantaine bien bourrée, tu fus bourré

De coups de poings , de pieds, toi, le vieil Algérien

Pour avoir trop fait la fête avec un copain.

 En  Argenteuil, la célèbre  ville des peintres  

Je te jure, les flics t’ont repeint le portrait

A grand coups d’hématomes grands comme la main.

Les yeux beurrés de noir, les bras pliés en cintre, 

Tu leur servis de modèle, toi qui voulais

Seulement  avec un ami rentrer matin.

Soulages : le seul peintre pour les flics de France

Noir est la seule couleur qui les met en transe

La seule qu’ils étudient en dehors du bleu.   

Savais-tu en quittant l’Algérie à vingt ans

Qu’au pays de Liberté, Bars-Bars , tu allais

Mourir dans un commissariat à soixante ans?

Ta famille privée de son gentil grand-père

Allait recevoir en tout et pour tout salaire

Vîngt ou trente milliers d’euros d’indemnités

De merde. Tu valus autant qu’une voiture.

Voilà, c’est mon pays: la France Egaliture

Et ligature , car, Soulagé, menotté,

Tu fus battu à mort , jusqu’à plates coutures.

Fallait pas vouloir faire la fête, l’ ami

La France au petit jour t’a remis dans la Nuit.

 

Jadis Rachid Bwaram, fut jeté dans la Seine.

Et Mitterrand politisa toute l ’affaire.

Pourtant Bwaram ne fut tué que par des skins,

Pas par l’état français. Tandis que toi, grand-père,

Tu as été assassiné par l’ Etat Franc.

Ce pourquoi le scandale Al’ Ziri est plus grand.

 

CENT LAPINS PALESTINIENS 2018

 

Ils ont tous bondi hors de leurs trous avec rage.

Ils sont sortis de leurs terriers pour le carnage.

Ils ont filé, foncé, tout droit vers le barrage.

De barbelés, de miradors, de hauts bardages.

 

Hors de la terre bénie qui leur appartient

Depuis avant Jésus-Christ, leur frère commun.

Lui qui fut de tous LE premier Palestinien.

Ils n’ont eu peur de rien, mêm’ pas snipeur des chiens.

 

L’un tué dans le dos, et l’autre, adolescent.

Nul n’oubliera jamais le courage du sang

Des lapins, sang-pays, sang-terre, sang-abris.

 

Moi et mon sang de rat de poète proscrit,

Je ne plaisante plus, car je le vois trop bien:

L’animal le plus courageux, c’est le lapin.

 

Quand ton voisin, c’est monsieur Tunetueraspoint,

Lapin, t’es prévenu, on t’attend dans les coins.

Ne sors pas, ne cours pas, ne bondis, ne fais rien.

Les dix commandements n’ont jamais mentionné:

Tu ne mangeras pas de civet de lapin.

Dès lors, lapin, reste lové sur ton lopin;

Toi, l’animal mal-né, l’animal malmené,

L’animal mal-nommé, ton vrai nom, c’est Guerrier

Et non Terrier, Larbin, Enterré, Sert de Cible.

Mais ne crois pas que ton courage indescriptible

Aux yeux du rat-poète est resté invisible.

Car, l’autre jour, en consultant ma librairie,

J’ai vu que l’ordre naturel était précis :

Dans les livres de zoologie, c’est bien dit :

De la race Nakba, au beau poil angaza,

Il existe un lapin qui n’a pas peur du feu;

Parmi tous les lapins, c’est le plus courageux:

Le plus fier des lapins, c’est le palestinien.

 

Plus jamais, moi, le rat, ne dirai rien ou quoi

Contre toi, le lapin, débandé à Gaza ;

Comparé à toi, fier lapin palestinien

Moi, le rat lunetteux, peureux, je ne suis rien.

Comme toi, je vis dans un trou, moi pour écrire,

Tandis que toi, tu n’y vis que pour en SORTIR.

 

JEANNE D ARCAHED

 

Jeanne, ô  Jeanne, ô ma belle blonde de Lorraine,

Tu avais  une soeur, blonde Palestinienne,

Le savais-tu ? Hardie du poing, leste du pied,

Qui, un beau soir, se mit en marche pour défier

L’occupant de sa terre, ô Jeanne, comme toi,

L’envahisseur venu la narguer sous son toit,

Le reître israTélrien, elle alla l’ affronter

A mains nues, quelle femme! contre fusils d’assaut,

Elle gifla ce chien aux gestes de robot, 

Ah , la glorieuse Ahed ! Ah, mon beau chevalier !

Six cents ans après Jeanne,  Tu fus remarquée

En France plus qu’ailleurs, sache-le, belle alliée.

Qu’il faut changer ton nom en un bien plus altier,

Toi, la femme effrontée, seule et sans aucune aide,

Ahed, ton vrai prénom, c’est Jeanne d’ArcAhed.

 

France, forêt de radars, caserne de flics

 

Reconnais –tu  la  France  ,ô , l’ami étranger ?

Moi, ce n’est plus le cas, la France a trop changé.

Avant, sous Mitterrand, c’était la liberté

Ni contrôle technique ,  ni radar routier

 

La France a disparu ,  est devenu forêt

Sinistre de radars ,  vraie caserne de flics

On ne vit plus en France, mais en République

Ca n’a plus rien à voir, c’est même antinomique.

Liberté ? on  est guetté par le couperet !

 

Corée (du Nord), Egalité, Fraternité

Est maintenant la vraie devise du pays

A chaque kilomètre, on se fait racketter

Par les bandits en bleu ou les radars en gris.

 

La Gauche n’a pas pu en cinq longues années

Baisser la moindre amende, alors pourquoi voter ?

Pour un pays FNisé jusqu’au cheveux ?

Mon ami étranger, fais attention, mon vieux !

 

Reste au beau Sénégal où toi, tu peux rouler

Et même te garer, sans te faire guetter.

Reste au Maroc sublime où tu es protégé

Par la charia qui fait mieux que nos saletés

De lois sans nombre. Ah, quel  renversement  d’idées !

Que d’anciennes colonies aient bien plus produit

De liberté que la France, mon ex-pays.

 

Quant à la Suisse, vrai pays démocratique

Ils ont voté, eux contre le machin à points.

Quant au beau plat pays, royaume de Belgique

Le machin s’est noyé dans la bière Jenlain.

 

Quelle honte que deux pays non-républiques

Aient créé  plus de liberté que mon ex-France

Vraiment  t’es pas français ? que tu as de la chance !

 

Maintenant je reçois d’étranges courriers

Aucun recours , monsieur, ne sera accepté

Aucun retard , monsieur, ne sera toléré

Aucune amende qui ne sera pas payée

Au pays de Danton, au pays de Rousseau

Au pays de l’imposture de liberté.

 

Voilà ce qui est advenu de mon ex-France

Pays dans une caserne de flics FN

Moi,  sincèrement, ca me fait beaucoup de peine

Avant, France  rimait  pas avec contredanse

 

Pendant que le manant  n’a pas droit au recours

Le grand ministre escroc  en a obtenu vingt

Avant d’être jugé— non coupable ,m’enfin !

Français, tu es flashé , filmé par des vautours.

 

Beaucoup de  mes compatriotes, pas si cons

Préfèrent la charia, ah, comme ils ont raison !

Certains vont en Corée, chez KIM JONG respirer

 Le bon air , le grand vent , ah, de la liberté !

France, flics sous le pont,  et flicons sur le pont

 Au dessus, dessous, tout le monde sur le pont

Et dans ta boîte aux lettres t’attend le matin

L’amende  de cent-vingt, pas de discussion

Pas de sommation, pas d’états d’âme, enfin ..

Pour avoir des états, encor’faut-il une âme..

 

Toi, l’ami étranger, vrai- ! ne  viens pas ici

Reste donc là où t’es, car tu as un pays

Là où maintenant moi, je n’ai plus que caserne

Mot qui rime avec rien. Mon français tombe en berne.

 

PELISSIER L AIMABLE INFAME ENFUMEUR

 

Sept-cent soixante morts aux grottes du Dahra.

Tués par la fumée, asphyxiés tels des chiens.

Ainsi mourut la tribu Al Ouled Riah,

D’avoir trop rencontré l’Aimable saint-cyrien

D’avoir trop inhalé le fumet parisien

Des droits de l’Homme Armé contre les Algériens.

D’avoir trop respiré le thym, le romarin

Et la myrrhe et l’encens , les voilà morts enfin

Dans la grotte de la Fumitivité , rien,

Ni l’âne ni le boeuf, ni l’homme ni la femme

Ne survécut. Après le saint-cyrien, plus rien.

Durant toute la nuit, on vit jaillir des flammes,

La flamme de la france et de ses assasaints.

Ensuite, il  fut fait Duc , le glorieux saint -Plus -Rien;

Comme Cy de rien n’était, il fut ennobli

Comme Cavaignac, son modèle en stratégie.

C’était les droits de l’Homme en la belle Algérie.

Le duc de Malakoff ou bien le duc d’ Isly

Sont la honte du temps béni des colonies.

Il firent passer leurs assassinats d’enfants

Pour actes de bravoure.Après avoir sciemment

Enfumé l’ Algérie, suffoqué tout l’Orient,

Ils enfumèrent même  leur gouvernement.

  Sous l’ombre calme et grise

 

Sous l’ombre calme et grise

Des chênes endormis

Flotte une douce brise.

Et la voix d’un ami,

Belle flûte irlandaise,

Me parvient à distance

Doucement  elle m’apaise

M’attire vers sa danse

 

Me ramène-t-à lui

Sous l’ombre calme et noire

Du chêne racorni

L’eau dessine des moires

 

Viens-donc ,  on va fêter

Les femmes, les nuitées

La France, les virées

Les musiques endiablées

 

Me voilà devant toi

Ta flûte, ton hautbois

Je suis venu te voir

Sous l’ombre qui grisoit

 

Ah ton chant de la vie

Ah ton aria de joie

Toujours tu me séduis

Toi , l’ami  algérois

 

Je ne peux résister

A te voir chaque année

 

Je viens me recueillir

Sur toi, soldat  Mounîr.

Toi, soldat oublié

Des guerres de la France

Tu reviens chaque année

M’attirer vers ta danse

 

Moi,  poète vaut-rien

Mais toi, si bon musicien !

 

 

Ici ou ailleurs , Layla

 

Ici ou ailleurs

Où vont nos  coeurs ?

 

Ici ou ailleurs

Layla  demeure

 

Ici ou ailleurs

Où va mon cœur ?

 

Ici  ou ailleurs

Reviens, mon cœur

 

Ici ou ailleurs

Layla, mon cœur

 

Tout un jour sans toi

Est un malheur

 

Ici et ailleurs

L’amour demeure

 

 Ailleurs pas ici

C’est la clameur du monde autour de moi

Alors qu’ici , aux tombes, le silence est roi

 

Alors,  Layla mon cœur

Ici pas ailleurs

 

Je suis bien avec toi

 

Je reste jusqu’à l’heure

Où vient le fossoyeur

Fermer le cadenas

 

Je repars vers ailleurs

Des ailleurs loin de toi

Mais il n’y a qu’ici

Que je suis vraiment moi

 

Car moi sans toi ailleurs

Ce n’est pas la vraie vie

Ma vraie vie c’est ici

Sur ta tombe Layla

 

Ici ou ailleurs

Que fait mon cœur ?

Il vit avec toi

Sans que tu meures

 

Car tu vis en moi

O ma Layla

Ici pas ailleurs

Revient mon cœur

 

Ici ou ailleurs

Où vont nos cœurs ?

 

Ici ou ailleurs

Où va mon cœur ?

 

Ici ou ailleurs

Layla

Toi seule demeures

 

 

Ce qui reste de nous

 

Ce qui reste de nous, au fond, c’est trois photos

Ce qui reste de nous, c’est deux dessins pâlots

Ce qui reste de nous, c’est deux-trois bibelots

Vrai, quand mon père est mort , je n’eus que trois photos.

 

Car il est mort  mon père ,un soir dans le lointain.

Dans une région quelconque,  Allier ou Ain.

On me convoqua pour parapher  des papiers.

On me donna aussi  quelques photos froissées.

 

Ce qui resta de lui ce furent ces photos.

Ce qui reste de nous , ces tirages vieillots,

C’est le pauvre bilan de nos vies d’éreintés,

Où l’on n’a pas bien vu l’autre qu’on a aimé.

 

Ce qui reste en nous, c’est  l’envie de les revoir

Tous ces albums-photos  où , au détour d’un soir,

On a enfin le temps de découvrir son père

On peut finalement  recontempler sa mère.

 

Car ce qui reste en nous ,  deux –trois photographies

Compte  bien plus pour nous  que toute biographie.

Ce qui reste en photo, dans sa simplicité,

C’est ce qui a déteint en nous pour  nous figer.

 

Alors on pense au temps, au temps qu’on a perdu

Dans des lieux incertains, des villes et des rues,

A vivre loin des siens  des destins distendus,

Où nous parvient un jour la mort inattendue.

 

Vrai, au pays lointain, quand mon père s’est tu

 Sa vie se résuma à trois photos  rendues.

 

 

 

A un prof  sous un train

 

Mourir à vingt-neuf ans, ce n’est pas un destin.

Ce fut pourtant le tien au pays val d’oisien.

Toi , collègue lointain , qui pris un beau matin

Le chemin sans retour , simple  aller vers le train.

 

Mourir à vingt neuf ans , ce fut ton seul destin

Petit prof de SEGPA , le petit prof de rien

Après la fausse embauche, un énième entretien

Toi qui ne pus jamais être  académicien

Ni prof de grec antique ou de mythes anciens

A ta manière ,tu tranchas le noeud gordien.

 

Tu ne pus t’élever, tu t’abaissas trop bien.

 

Reçois bien mon salut, reçois tout mon soutien

Toi qui un jour mourus près du pays d’Amiens.

 

 

(Pour un suicidé en 2017).

 

 

 

Heureux qui ,comme Idriss, a fait un beau voyage

Et comme cestuy-là qui vainquit les prisons

Jamais ne retourna, plein d’usage et raison

Vivre entre ses parents le reste de son âge.

Jamais ne reverrai  de mon petit village

Fumer la cheminée en aucune saison

Ni brûler les maisons ou bien tous les carnages.

Pourquoi revoir le clos de ma pauvre maison 

Qui jamais ne produisit un seul avantage ?

Moins me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux

Que des palais français le front audacieux.

Plus que le pisé dur me plaît l’ardoise fine.

Plus ce Loire gaulois que le Tigre irakien

Plus ce petit Liré que les monts éthiopiens

Et plus que l’air marin, la doulceur angevine.

 

Car dans cet air marin, méditerranéen,

Ce bel air italien, maltais ou sicilien

Je le jure, se sont noyés tous mes copains.

 

 

Arnaud  Beltrame

 

Un jour, un homme seul se retourne et fait face

D’un coup,  sa vie bascule  en un instant fugace

Il se décide alors même à servir de cible

Car souvent l’homme est seul  face au crime indicible.

 

L’ épervier chasse seul, dans l’air inaccessible.

 

Un jour, un homme, un seul, protège la nation.

Et cet homme bien seul vaut tout un bataillon.

Cet homme seul  fut un  très glorieux gendarme.

Personne n’oubliera le nom d’Arnaud Beltrame.

 

 Si seul au combat, l’épervier quand vient l’alarme.

 

Car comment t’oublier, toi, dont la voix s’est tue

Toi qui combattis seul la barbarie barbue ?

Toi, l’homme qui resta  au devoir assidu

Et qui sans aucune aide nous as défendus.

 

Epervier, aujourdhui, fallait-il que tu meures?

 

Sois sûr qu’au  mausolée  des Français tu demeures.

Nul ne peut oublier ta triste et dernière heure.

Ainsi  avance l’histoire des fiers gendarmes.

Ils préfèrent mourir même seuls et sans arme.

 

Trop seul, l’épervier combat, s’élance et ferraille

 

Tu choisis de laisser tes enfants et ta femme.

Qu’as-tu ressenti quand s’est enfoncée la lame ?

Tu mérites ta place au rang  des  samouraïs

Toi qui sans renâcler sus offrir ton  poitrail

Au crime qui guettait l’endroit où te frapper

Au meurtre te sachant  si seul, si isolé.

 

Transpercé, l’épervier

Se met à vaciller.

Foudroyé en plein ciel, bel Icare guerrier.

 

Alors reçois ici, fier shôgun solitaire

O toi,  gloire incarnée de ton corps militaire

L’hommage d’un poète à la gendarmerie

L’hommage  à  un guerrier  de ta nation meurtrie.

 

 

ANNEXE.

Propositions de réagencements en alexandrins de certaines sourates du Coran.

Toutes sont puisées dans et respectent le texte d’ Oumma.com.

 

SOURATE 114  LES HOMMES  en alexandrins rimés

Dis :

1 .Je cherche protection près du Seigneur des hommes

2. Le souverain des hommes,  3.le grand Dieu des hommes

4 Contre le mal du mauvais conseiller fugace

5 qui souffle  le mal dans les poitrines des hommes

6 Que le conseiller soit  humain ou djinn qui passe.

 

SOURATE 113 L’AURORE  en alexandrins rimés

Dis :

 

1 Je cherche abri auprès du Seigneur de l’aurore.

2 Contre le mal des êtres créés par ses voeux

3 Contre l’obscurité quand elle devient noire,

4 Le mal des sorci-ères soufflant sur les noeuds.

5  Contre, quand il envie, le mal de l’envi-eux.

 

SOURATE 112  LE MONOTHEISME PUR  en alexandrins rimés

Dis: 

1 Lui, c’est Allah, le Grand,  Allah, le dieu Unique

2 Seul à être imploré pour nos vœux prosaïques

3 N’a jamais engendré ni été engendré

4 Et personne ne peut à Lui se comparer.

 

SOURATE 111  LES FIBRES  en alexandrins rimés

Dis:

     1.Que meure Abou-Lahâb,  que périssent ses  mains .

     2. Sa fortune et ses biens ne lui servent à rien.

     3. Il finira brûlé dans un Brasier sans fin 

     4. Sa femme, la porteuse de bois, elle aussi

      5. Bien ,  aura à son cou  une corde de fibres.

 

Sourate 110 LES SECOURS  en alexandrins rimés

Dis :

1. Quand viennent  les secours d’Allah et la victoire , 

2. Et que tu vois des foules  se mettant à croire

 3. Alors, par la louange, célèbre la gloire

     D’  Allah  et  prie que  son Pardon il puisse offrir

     Car c’est lui  le grand Accueillant du repentir

 

Sourate 109 LES INFIDELES  en alexandrins rimés

Dis :

1. Entendez-moi, ô, infidèles, écoutez .

2. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez

3 .Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore

4. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez

5. Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore

6. Chacun sa religion, chacun ce qu’il adore.

 

Sourate 108 L’ ABONDANCE  en alexandrins rimés

Dis :

1. L’Abondance t’a été, certes, accordée.

2. Sacrifie pour ton Seigneur. Mets-toi à prier.

3. Celui qui te hait, certes, sera sans lignée.

 

Sourate 107 L’USTENSILE  en alexandrins rimés

 Dis :

1 Un homme dit-il : la Rétribution de Dieu

  Est une tromperie , un mensonge de Dieu ?

2 C’est le même homme qui ne veut voir l’orphelin

3 Et qui ne veut nourrir celui qui meurt de faim

4  Malheur soit donc sur ceux  qui vont à la Salât

5  Tout en négligeant ou retardant leur Salât

6  Qui sont pleins d’ostentati-on, centrés sur eux

7  Et refusent l’ustensile au nécessiteux

  

Sourate 106 LES QURAISH en alexandrins rimés

Dis :

 

1. A cause du traité par les Quraish signé

2. Au sujet des voyages d’hiver ou d’été

3. Qu’ils prient donc le Seigneur de cette Maison Sainte

 ( Kaâba)

4 Qui les a nourris et  protégés de la crainte.

 

Sourate 105 L’ELEPHANT en alexandrins rimés

DIS :

 

1 N’as-tu  pas vu comment  ton Seigneur agit quand

   Apparurent  ceux nommés  Gens de l’Eléphant ?

2 N’a-t-il pas rendu leur ruse tout à fait vaine ?

3 Et envoyé sur eux des oiseaux par centaines ?

4 qui leur lançaient en tous sens des pierres d’argile?

5 Il les transforma en paille mâchée, fragile.

 

Sourate 104 LES CALOMNIATEURS  en alexandrins rimés

Dis:

1.Malheur à tout calomniateur, diffamateur,

2  De fortune amasseur, comptabilisateur

3 Pensant qu’il sera par elle immortalisé

4 Mais non ! il sera dans la Hutamah jeté

5 Et qui te dira donc  ce qu’est  la Hutamah ?

6 C’est le feu attisé , le feu ardent d’Allah

7 Montant jusqu’aux cœurs

8  Qui sur lui  va se fermer

9 En colonnes de  grandes flammes bien dressées

 

Sourate 103 LE TEMPS  en alexandrins rimés

DIS :

1. Par le Temps !

2. L’Homme est en perdition, sûrement.

3. Sauf ceux qui font de bonnes œuvres, les Croyants.

    Qui s’enjoignent à être vrais et endurants.

  

 

Sourate 102 LA COURSE AUX RICHESSES  en alexandrins rimés

 

DIS :

1Vous êtes distraits par des richesses sans nombre

2 Jusqu’au jour où vous allez visiter les tombes

3 Mais non, vous saurez bientôt

4 O, bientôt saurez !

5  Si , de science certaine, sûrement saviez

6 Certes, vous verriez la Fournaise, le Brasier

7 Puis vous le verrez, certes, d’un regard certain

8 Alors, à coup sûr, vous serez interrogés

   Ce jour-là sur les délices sans lendemain

 

 

Sourate 101 LE FRACAS en alexandrins rimés

Dis :

 

1. Le fracas !

2. De quoi donc s’agit-il, quel fracas ?

3  Et qui pourra te dire ce qu’est le fracas ?

4. C’est le jour où les gens seront éparpillés

  Tels des papillons

5 Et  les monts, sommets  altiers

   Vont se retrouver tels de la laine cardée

6 Quant à celui dont la balance sera pleine

7 Il aura une vie agréable et sereine

8. Mais celui dont la balance sera légère

9 Sa destinati-on  sera un gouffre amer

10. Et qui te dira la vérité sur ce gouffre ?

11. C’est un Feu Ardent ,un feu éternel de soufre.

 

 

Sourate 100 LES COURSIERS en alexandrins rimés

Dis :

1. Par les coursiers qui halètent, qui font aussi

2 .Jaillir des étincelles

3. Et, qui, dès l’aurore

 Attaquent,

4 .Faisant  ainsi voler la poussière

5. Et  pénètrent au cœur des troupes ennemies :

6. L’homme , envers son Seigneur, est certes bien ingrat

7. Et pourtant, il est, certes, témoin de cela.

8. Pour  l’amour des richesses, l’homme est si ardent !

9. Ignore-t-il que lorsque  tout ce qui est dans

  Les tombes sera  renversé  entièrement,

10. Que sera dévoilé ce qui est dans les cœurs,

11. Ce jour-là, indubitablement,  son Seigneur

       De sa  vie sera Parfaitement Connaisseur ?

 

Sourate 99 LE TREMBLEMENT en alexandrins rimés

Dis :

1. La  terre tremblera d’un violent tremblement

2. Et fera sortir ses fardeaux et chargements

3. Alors, l’homme dira : << Qu’a-t-elle donc, à choir ?>>

4. La terre, ce jour-là, contera son histoire

5. Selon ce que ton Seigneur aura révélé.

6. Ce jour-là, les gens sortiront tous séparés

     Afin que toutes leurs œuvres soient bien montrées

7. Quiconque fait un bien fût-ce comme un atome/

  Le verra.

8. Quiconque fait un mal fût-ce comme un atome/

 Le  Verra. 

 

Sourate 98  LA PREUVE en alexandrins rimés

Dis :

1. Parmi les gens du Livre, ni les Infidèles

   Ni les Associateurs ne se mettront à croire

    Jusqu’à ce que leur vienne la Preuve Formelle :

2. Un messager d’Allah, qui leur fait percevoir

     Allah, en récitant des feuillets purifiés

3. Dans lesquels  des prescriptions ont été posées,

    D’ une indiscutable et parfaite rectitude

4. Et ceux à qui le Livre a été octroyé

    Ne se sont divisés, virèrent d’attitude,

    Qu’après qu’ils aient accueilli la Preuve Formelle

5. Cependant, il ne leur a été commandé

    Que d’adorer Allah,  que Lui Seul soit prié,

    D’acquitter le Zakât, que la Salât soit faite

    Voilà la religion de droiture  parfaite

 6. Parmi les Gens du Livre, tous les infidèles

     Ou  Associateurs  iront en Enfer périr.

     Ils demeureront dans un Brasier éternel.

      De toute la création, ce sont eux les pires.

7.   Quant aux Croyants, ceux qui  oeuvrent  pour le Seigneur,

       Ce sont, de toute la création , les meilleurs.

8.   Voici leur récompense d’Allah : des Jardins

       De  séjour sous lesquels s’écoulent des ruisseaux

       Afin qu’ils puissent y rester jusqu’à la Fin.

       Allah les agrée. Ils l’agréent eux aussi. O,

        Ainsi sera  récompensé  par le Très-Haut

        Celui qui croit , celui qui le grand Seigneur craint.

      

Sourate 97 LA NUIT DU DESTIN en alexandrins rimés

 

Dis :

1. Le Coran fut prescrit durant la nuit d’Al-Qadr

2 Et qui te dira donc ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?

3 La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.

4 .Les Anges et l’Esprit, pendant cette nuit-là,

   Par permission du Seigneur, descendent tous pour

   Exécuter tout ordre  ordonné par Allah

5. Elle est paix et salut, jusqu’au lever du jour.

 

Sourate  96 L' ADHERENCE en alexandrins rimés

 

Dis :

 

1.Ô, lis ,  au nom de ton Seigneur qui a créé

2. Qui a créé l’humain, l’homme, d’une  adhérence

3. Lis, ton Seigneur est le Très Noble qui a ens-

4. –eigné par le  moyen de la plume ( calame) ;

5. Enseigné  ce qui était ignoré  de l’homme.

6. Prenez-garde, il devient vraiment rebelle, l’homme

7 Dès qu’il pense qu’il peut se suffire à lui-même

   D’argent

8.Mais c’est vers ton Seigneur qu’est le retour.

9. Ne vois-tu  pas  celui qui  a  interdit  pour

10. Le serviteur d’ Allah  de faire la prière ?

11. Vois-tu  s’il est sur la bonne voie régulière ?

 12. Et  s’il ordonne bien comme il faut  la piété ?

13. Ou vois-tu s’il dément et détourne les pieds ?

14. Ne sait-il pas qu’ Allah est de tout connaisseur ?

15.Mais non, s’il ne s’arrête pas , nous le prendrons

     Par le toupet, c’est certain, nous le saisirons ;

16 .Le toupet d’un menteur, le toupet d’un pécheur

17. Qu’il appelle  et convoque , donc, son assemblée

18. Nous, nous appellerons les Gardiens ( de l’Enfer)

19. Non, ne lui obéis  pas , mais plutôt proster-

      -ne toi,  rapproche-toi.

     

Sourate 95 LE FIGUIER en alexandrins rimés

 

Dis :

 

1. Par le figuier et l’olivier !

2. Et par le Mont /  Sînîn !

3. Par cette Cité sûre !

4. Nous avons /  créé l’homme dans  la forme la plus parfaite.

5. Puis, Nous l’avons  fait  redescendre  de son faîte

6. Excepté ceux qui croient et font les bonnes œuvres

    Récompense pour eux, sans jamais s’interrompre.

7. Comment  traiter la  Rétribution de  mensonge ?

8. Car Allah n’est-il pas le plus sage des Juges ?

 

 

Sourate 94 L’ OUVERTURE en alexandrins rimés

Dis :

 

1. N’avons-Nous pas ouvert  ta poitrine pour toi ?

2. Et ne t’avons-Nous pas déchargé du fardeau

3. Qui accablait ton dos, qui pesait sur ton dos ?

4.Et n’avons-Nous  pas exalté ta renommée ?

5. S’il existe une difficulté, il y  a

   Certainement aussi une facilité.

6. S’il existe une difficulté , il y a

   Certainement aussi une facilité.

7. Quand, donc, tu te libères, alors, lève-toi

8. Et aspire à ton Seigneur, aspire à Allah.

 

 

     

 

                                      fin

 

.

 

 

 

POEMES  AUX ARABES DE  FRANCE ET D’AILLEURS

 

 

 

 

 

 

 

INASS   LA DISPARUE DE L’A10

 

 

 

 

 

 

L’hirondelle est au ciel et tournoie dans les airs.

  Je préfère le Ciel  à la vie sur la terre   Espace , Air pur,  ciel blanc,  sauvez-moi de mon père   Air bleu,  ciel pur,  soleil,   sauvez-moi de ma  mère       Moi, je suis l’hirondelle, eux sont le martinet.   Eux, l’oiseau ennemi, la serre à mon collet.   Oh laissez-moi revoir mes amies tourterelles.   Moi, née seulement pour virevolter au ciel.       Quand la fillette enterrée vivante dira :   Quel péché ai-je fait ? a dit le Saint Coran.   A-t-il été lu par mes infâmes parents ?   Sans doute ont-ils songé : ah, quel bon débarras !       Aujourd’hui , je m’envole, oiselle, vers mes cieux   Je décolle, ô, bonheur,  je rejoins les radieux   Nuages de  cristal  tout préparés par  Dieu   Hirondelle  joyeuse en l’éther merveilleux !       Sur les bords de la route , au milieu des fougères   On me jette en pâture , aux pluies, aux éléments   Comme ça, comme un sac, un sac au bois dormant   Ligotée, enserrée,  moi qui n’ai pas cinq ans   Hirondelle abattue  par sa mère et son père.       Et j’ai volé ainsi, volé pendant trente ans,   Oubliée des humains mais portée par le vent ;   Morte et tout épanouie, ah le joli printemps !   Si loin des coups passés ou bien du  fer brûlant,   De la vie rejetée mais accueillie pourtant   Par le vert paradis , le Ciel étincelant.       Me voici , hirondelle ,  ô ,  libre de parents   De famille ou d’amis qui furent tous tyrans   On a voulu me tuer, me blesser, me réduire   Je reparais soudain portée par le Zéphyr.       Trente ans après,  j’avais disparu des registres.   Nul ne se souvenait  de ma non-vie d’avant,   Sauf juge ou fossoyeur, mais Dieu est plus savant.   Mais Dieu est-il savant ? …qui crée des parents-monstres .      INASS  LA PETITE FEE MAROCAINE SUPPLICIEE     Les champs sont constellés de points blancs au printemps   Qui s’élèvent au vent,  ô , les papillons blancs !   Entendez-vous le battement fait par leurs ailes ?   Inass – inass - inass ; c’est leur doux chant pour celle   Qui fut laissée au champ et devint papillon   Et mon cœur et mon âme entendent leur chanson.       O la fillette seule !   O la fluette belle !   Fillette-chrysalide   Ficelée et rigide   Ses parents l’ont laissée !   Ils se sont envolés   Elle s’est élevée   En papillon de verre   Si vite fracassé   Et ses pensées légères   O les pensées légères   De l’enfant de quatre ans !   Légères   O si légères   Avant de léviter   Ont voulu se poser   Enfin se reposer   Sans se faire abîmer   Refiler le cours du temps   Refaire le fil d’avant    Renfiler les mots brisants :       MAIS >> POURQUOI>>MES PARENTS>> M’ONT>>BATTUE >> TOUT>>LE TEMPS ?       Puis, ils sont bien partis,   Les papillons de nuit,   D’Inass- inass- inass,   Enfuis - enfuis - enfuis   Mais leur beau chant nocturne   Le chant de l’infortune   L’enfance massacrée, tuméfiée, suppliciée,   Moi, je l’entends encore   Surtout quand vient l’été ;   Je marche dans les champs   Je vois des boutons d’or   Qui se mettent à voler   Mais je m ’étais trompé :   C’était des papillons   Des papillons dorés   Les souvenirs d’ Inass   Revenus tournoyer   Pour moi virevolter   Dans la nuit constellée   Me faire réécouter   Leur beau battement d 'elle   Le chant de l’ enfant mort   Qui jamais ne me lasse :   Inass – Inass – Inass .    

ALI ZIRI   VIEIL ALGERIEN MASSACRE PAR LA POLICE FRANCAISE

 

La soixantaine bien tapée, tu fus tapé;

La soixantaine bien bourrée, tu fus bourré

De coups de poings , de pieds, toi, le vieil Algérien

Pour avoir trop fait la fête avec un copain.

 En  Argenteuil, la célèbre  ville des peintres  

Je te jure, les flics t’ont repeint le portrait

A grand coups d’hématomes grands comme la main.

Les yeux beurrés de noir, les bras pliés en cintre, 

Tu leur servis de modèle, toi qui voulais

Seulement  avec un ami rentrer matin.

Soulages : le seul peintre pour les flics de France

Noir est la seule couleur qui les met en transe

La seule qu’ils étudient en dehors du bleu.   

Savais-tu en quittant l’Algérie à vingt ans

Qu’au pays de Liberté, Bars-Bars , tu allais

Mourir dans un commissariat à soixante ans?

Ta famille privée de son gentil grand-père

Allait recevoir en tout et pour tout salaire

Vîngt ou trente milliers d’euros d’indemnités

De merde. Tu valus autant qu’une voiture.

Voilà, c’est mon pays: la France Egaliture

Et ligature , car, Soulagé, menotté,

Tu fus battu à mort , jusqu’à plates coutures.

Fallait pas vouloir faire la fête, l’ ami

La France au petit jour t’a remis dans la Nuit.

 

Jadis Rachid Bwaram, fut jeté dans la Seine.

Et Mitterrand politisa toute l ’affaire.

Pourtant Bwaram ne fut tué que par des skins,

Pas par l’état français. Tandis que toi, grand-père,

Tu as été assassiné par l’ Etat Franc.

Ce pourquoi le scandale Al’ Ziri est plus grand.

 

CENT LAPINS PALESTINIENS 2018

 

Ils ont tous bondi hors de leurs trous avec rage.

Ils sont sortis de leurs terriers pour le carnage.

Ils ont filé, foncé, tout droit vers le barrage.

De barbelés, de miradors, de hauts bardages.

 

Hors de la terre bénie qui leur appartient

Depuis avant Jésus-Christ, leur frère commun.

Lui qui fut de tous LE premier Palestinien.

Ils n’ont eu peur de rien, mêm’ pas snipeur des chiens.

 

L’un tué dans le dos, et l’autre, adolescent.

Nul n’oubliera jamais le courage du sang

Des lapins, sang-pays, sang-terre, sang-abris.

 

Moi et mon sang de rat de poète proscrit,

Je ne plaisante plus, car je le vois trop bien:

L’animal le plus courageux, c’est le lapin.

 

Quand ton voisin, c’est monsieur Tunetueraspoint,

Lapin, t’es prévenu, on t’attend dans les coins.

Ne sors pas, ne cours pas, ne bondis, ne fais rien.

Les dix commandements n’ont jamais mentionné:

Tu ne mangeras pas de civet de lapin.

Dès lors, lapin, reste lové sur ton lopin;

Toi, l’animal mal-né, l’animal malmené,

L’animal mal-nommé, ton vrai nom, c’est Guerrier

Et non Terrier, Larbin, Enterré, Sert de Cible.

Mais ne crois pas que ton courage indescriptible

Aux yeux du rat-poète est resté invisible.

Car, l’autre jour, en consultant ma librairie,

J’ai vu que l’ordre naturel était précis :

Dans les livres de zoologie, c’est bien dit :

De la race Nakba, au beau poil angaza,

Il existe un lapin qui n’a pas peur du feu;

Parmi tous les lapins, c’est le plus courageux:

Le plus fier des lapins, c’est le palestinien.

 

Plus jamais, moi, le rat, ne dirai rien ou quoi

Contre toi, le lapin, débandé à Gaza ;

Comparé à toi, fier lapin palestinien

Moi, le rat lunetteux, peureux, je ne suis rien.

Comme toi, je vis dans un trou, moi pour écrire,

Tandis que toi, tu n’y vis que pour en SORTIR.

 

JEANNE D ARCAHED

 

Jeanne, ô  Jeanne, ô ma belle blonde de Lorraine,

Tu avais  une soeur, blonde Palestinienne,

Le savais-tu ? Hardie du poing, leste du pied,

Qui, un beau soir, se mit en marche pour défier

L’occupant de sa terre, ô Jeanne, comme toi,

L’envahisseur venu la narguer sous son toit,

Le reître israTélrien, elle alla l’ affronter

A mains nues, quelle femme! contre fusils d’assaut,

Elle gifla ce chien aux gestes de robot, 

Ah , la glorieuse Ahed ! Ah, mon beau chevalier !

Six cents ans après Jeanne,  Tu fus remarquée

En France plus qu’ailleurs, sache-le, belle alliée.

Qu’il faut changer ton nom en un bien plus altier,

Toi, la femme effrontée, seule et sans aucune aide,

Ahed, ton vrai prénom, c’est Jeanne d’ArcAhed.

 

France, forêt de radars, caserne de flics

 

Reconnais –tu  la  France  ,ô , l’ami étranger ?

Moi, ce n’est plus le cas, la France a trop changé.

Avant, sous Mitterrand, c’était la liberté

Ni contrôle technique ,  ni radar routier

 

La France a disparu ,  est devenu forêt

Sinistre de radars ,  vraie caserne de flics

On ne vit plus en France, mais en République

Ca n’a plus rien à voir, c’est même antinomique.

Liberté ? on  est guetté par le couperet !

 

Corée (du Nord), Egalité, Fraternité

Est maintenant la vraie devise du pays

A chaque kilomètre, on se fait racketter

Par les bandits en bleu ou les radars en gris.

 

La Gauche n’a pas pu en cinq longues années

Baisser la moindre amende, alors pourquoi voter ?

Pour un pays FNisé jusqu’au cheveux ?

Mon ami étranger, fais attention, mon vieux !

 

Reste au beau Sénégal où toi, tu peux rouler

Et même te garer, sans te faire guetter.

Reste au Maroc sublime où tu es protégé

Par la charia qui fait mieux que nos saletés

De lois sans nombre. Ah, quel  renversement  d’idées !

Que d’anciennes colonies aient bien plus produit

De liberté que la France, mon ex-pays.

 

Quant à la Suisse, vrai pays démocratique

Ils ont voté, eux contre le machin à points.

Quant au beau plat pays, royaume de Belgique

Le machin s’est noyé dans la bière Jenlain.

 

Quelle honte que deux pays non-républiques

Aient créé  plus de liberté que mon ex-France

Vraiment  t’es pas français ? que tu as de la chance !

 

Maintenant je reçois d’étranges courriers

Aucun recours , monsieur, ne sera accepté

Aucun retard , monsieur, ne sera toléré

Aucune amende qui ne sera pas payée

Au pays de Danton, au pays de Rousseau

Au pays de l’imposture de liberté.

 

Voilà ce qui est advenu de mon ex-France

Pays dans une caserne de flics FN

Moi,  sincèrement, ca me fait beaucoup de peine

Avant, France  rimait  pas avec contredanse

 

Pendant que le manant  n’a pas droit au recours

Le grand ministre escroc  en a obtenu vingt

Avant d’être jugé— non coupable ,m’enfin !

Français, tu es flashé , filmé par des vautours.

 

Beaucoup de  mes compatriotes, pas si cons

Préfèrent la charia, ah, comme ils ont raison !

Certains vont en Corée, chez KIM JONG respirer

 Le bon air , le grand vent , ah, de la liberté !

France, flics sous le pont,  et flicons sur le pont

 Au dessus, dessous, tout le monde sur le pont

Et dans ta boîte aux lettres t’attend le matin

L’amende  de cent-vingt, pas de discussion

Pas de sommation, pas d’états d’âme, enfin ..

Pour avoir des états, encor’faut-il une âme..

 

Toi, l’ami étranger, vrai- ! ne  viens pas ici

Reste donc là où t’es, car tu as un pays

Là où maintenant moi, je n’ai plus que caserne

Mot qui rime avec rien. Mon français tombe en berne.

 

PELISSIER L AIMABLE INFAME ENFUMEUR

 

Sept-cent soixante morts aux grottes du Dahra.

Tués par la fumée, asphyxiés tels des chiens.

Ainsi mourut la tribu Al Ouled Riah,

D’avoir trop rencontré l’Aimable saint-cyrien

D’avoir trop inhalé le fumet parisien

Des droits de l’Homme Armé contre les Algériens.

D’avoir trop respiré le thym, le romarin

Et la myrrhe et l’encens , les voilà morts enfin

Dans la grotte de la Fumitivité , rien,

Ni l’âne ni le boeuf, ni l’homme ni la femme

Ne survécut. Après le saint-cyrien, plus rien.

Durant toute la nuit, on vit jaillir des flammes,

La flamme de la france et de ses assasaints.

Ensuite, il  fut fait Duc , le glorieux saint -Plus -Rien;

Comme Cy de rien n’était, il fut ennobli

Comme Cavaignac, son modèle en stratégie.

C’était les droits de l’Homme en la belle Algérie.

Le duc de Malakoff ou bien le duc d’ Isly

Sont la honte du temps béni des colonies.

Il firent passer leurs assassinats d’enfants

Pour actes de bravoure.Après avoir sciemment

Enfumé l’ Algérie, suffoqué tout l’Orient,

Ils enfumèrent même  leur gouvernement.

  Sous l’ombre calme et grise

 

Sous l’ombre calme et grise

Des chênes endormis

Flotte une douce brise.

Et la voix d’un ami,

Belle flûte irlandaise,

Me parvient à distance

Doucement  elle m’apaise

M’attire vers sa danse

 

Me ramène-t-à lui

Sous l’ombre calme et noire

Du chêne racorni

L’eau dessine des moires

 

Viens-donc ,  on va fêter

Les femmes, les nuitées

La France, les virées

Les musiques endiablées

 

Me voilà devant toi

Ta flûte, ton hautbois

Je suis venu te voir

Sous l’ombre qui grisoit

 

Ah ton chant de la vie

Ah ton aria de joie

Toujours tu me séduis

Toi , l’ami  algérois

 

Je ne peux résister

A te voir chaque année

 

Je viens me recueillir

Sur toi, soldat  Mounîr.

Toi, soldat oublié

Des guerres de la France

Tu reviens chaque année

M’attirer vers ta danse

 

Moi,  poète vaut-rien

Mais toi, si bon musicien !

 

 

Ici ou ailleurs , Layla

 

Ici ou ailleurs

Où vont nos  coeurs ?

 

Ici ou ailleurs

Layla  demeure

 

Ici ou ailleurs

Où va mon cœur ?

 

Ici  ou ailleurs

Reviens, mon cœur

 

Ici ou ailleurs

Layla, mon cœur

 

Tout un jour sans toi

Est un malheur

 

Ici et ailleurs

L’amour demeure

 

 Ailleurs pas ici

C’est la clameur du monde autour de moi

Alors qu’ici , aux tombes, le silence est roi

 

Alors,  Layla mon cœur

Ici pas ailleurs

 

Je suis bien avec toi

 

Je reste jusqu’à l’heure

Où vient le fossoyeur

Fermer le cadenas

 

Je repars vers ailleurs

Des ailleurs loin de toi

Mais il n’y a qu’ici

Que je suis vraiment moi

 

Car moi sans toi ailleurs

Ce n’est pas la vraie vie

Ma vraie vie c’est ici

Sur ta tombe Layla

 

Ici ou ailleurs

Que fait mon cœur ?

Il vit avec toi

Sans que tu meures

 

Car tu vis en moi

O ma Layla

Ici pas ailleurs

Revient mon cœur

 

Ici ou ailleurs

Où vont nos cœurs ?

 

Ici ou ailleurs

Où va mon cœur ?

 

Ici ou ailleurs

Layla

Toi seule demeures

 

 

Ce qui reste de nous

 

Ce qui reste de nous, au fond, c’est trois photos

Ce qui reste de nous, c’est deux dessins pâlots

Ce qui reste de nous, c’est deux-trois bibelots

Vrai, quand mon père est mort , je n’eus que trois photos.

 

Car il est mort  mon père ,un soir dans le lointain.

Dans une région quelconque,  Allier ou Ain.

On me convoqua pour parapher  des papiers.

On me donna aussi  quelques photos froissées.

 

Ce qui resta de lui ce furent ces photos.

Ce qui reste de nous , ces tirages vieillots,

C’est le pauvre bilan de nos vies d’éreintés,

Où l’on n’a pas bien vu l’autre qu’on a aimé.

 

Ce qui reste en nous, c’est  l’envie de les revoir

Tous ces albums-photos  où , au détour d’un soir,

On a enfin le temps de découvrir son père

On peut finalement  recontempler sa mère.

 

Car ce qui reste en nous ,  deux –trois photographies

Compte  bien plus pour nous  que toute biographie.

Ce qui reste en photo, dans sa simplicité,

C’est ce qui a déteint en nous pour  nous figer.

 

Alors on pense au temps, au temps qu’on a perdu

Dans des lieux incertains, des villes et des rues,

A vivre loin des siens  des destins distendus,

Où nous parvient un jour la mort inattendue.

 

Vrai, au pays lointain, quand mon père s’est tu

 Sa vie se résuma à trois photos  rendues.

 

 

 

A un prof  sous un train

 

Mourir à vingt-neuf ans, ce n’est pas un destin.

Ce fut pourtant le tien au pays val d’oisien.

Toi , collègue lointain , qui pris un beau matin

Le chemin sans retour , simple  aller vers le train.

 

Mourir à vingt neuf ans , ce fut ton seul destin

Petit prof de SEGPA , le petit prof de rien

Après la fausse embauche, un énième entretien

Toi qui ne pus jamais être  académicien

Ni prof de grec antique ou de mythes anciens

A ta manière ,tu tranchas le noeud gordien.

 

Tu ne pus t’élever, tu t’abaissas trop bien.

 

Reçois bien mon salut, reçois tout mon soutien

Toi qui un jour mourus près du pays d’Amiens.

 

 

(Pour un suicidé en 2017).

 

 

 

Heureux qui ,comme Idriss, a fait un beau voyage

Et comme cestuy-là qui vainquit les prisons

Jamais ne retourna, plein d’usage et raison

Vivre entre ses parents le reste de son âge.

Jamais ne reverrai  de mon petit village

Fumer la cheminée en aucune saison

Ni brûler les maisons ou bien tous les carnages.

Pourquoi revoir le clos de ma pauvre maison 

Qui jamais ne produisit un seul avantage ?

Moins me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux

Que des palais français le front audacieux.

Plus que le pisé dur me plaît l’ardoise fine.

Plus ce Loire gaulois que le Tigre irakien

Plus ce petit Liré que les monts éthiopiens

Et plus que l’air marin, la doulceur angevine.

 

Car dans cet air marin, méditerranéen,

Ce bel air italien, maltais ou sicilien

Je le jure, se sont noyés tous mes copains.

 

 

Arnaud  Beltrame

 

Un jour, un homme seul se retourne et fait face

D’un coup,  sa vie bascule  en un instant fugace

Il se décide alors même à servir de cible

Car souvent l’homme est seul  face au crime indicible.

 

L’ épervier chasse seul, dans l’air inaccessible.

 

Un jour, un homme, un seul, protège la nation.

Et cet homme bien seul vaut tout un bataillon.

Cet homme seul  fut un  très glorieux gendarme.

Personne n’oubliera le nom d’Arnaud Beltrame.

 

 Si seul au combat, l’épervier quand vient l’alarme.

 

Car comment t’oublier, toi, dont la voix s’est tue

Toi qui combattis seul la barbarie barbue ?

Toi, l’homme qui resta  au devoir assidu

Et qui sans aucune aide nous as défendus.

 

Epervier, aujourdhui, fallait-il que tu meures?

 

Sois sûr qu’au  mausolée  des Français tu demeures.

Nul ne peut oublier ta triste et dernière heure.

Ainsi  avance l’histoire des fiers gendarmes.

Ils préfèrent mourir même seuls et sans arme.

 

Trop seul, l’épervier combat, s’élance et ferraille

 

Tu choisis de laisser tes enfants et ta femme.

Qu’as-tu ressenti quand s’est enfoncée la lame ?

Tu mérites ta place au rang  des  samouraïs

Toi qui sans renâcler sus offrir ton  poitrail

Au crime qui guettait l’endroit où te frapper

Au meurtre te sachant  si seul, si isolé.

 

Transpercé, l’épervier

Se met à vaciller.

Foudroyé en plein ciel, bel Icare guerrier.

 

Alors reçois ici, fier shôgun solitaire

O toi,  gloire incarnée de ton corps militaire

L’hommage d’un poète à la gendarmerie

L’hommage  à  un guerrier  de ta nation meurtrie.

 

 

ANNEXE.

Propositions de réagencements en alexandrins de certaines sourates du Coran.

Toutes sont puisées dans et respectent le texte d’ Oumma.com.

 

SOURATE 114  LES HOMMES  en alexandrins rimés

Dis :

1 .Je cherche protection près du Seigneur des hommes

2. Le souverain des hommes,  3.le grand Dieu des hommes

4 Contre le mal du mauvais conseiller fugace

5 qui souffle  le mal dans les poitrines des hommes

6 Que le conseiller soit  humain ou djinn qui passe.

 

SOURATE 113 L’AURORE  en alexandrins rimés

Dis :

 

1 Je cherche abri auprès du Seigneur de l’aurore.

2 Contre le mal des êtres créés par ses voeux

3 Contre l’obscurité quand elle devient noire,

4 Le mal des sorci-ères soufflant sur les noeuds.

5  Contre, quand il envie, le mal de l’envi-eux.

 

SOURATE 112  LE MONOTHEISME PUR  en alexandrins rimés

Dis: 

1 Lui, c’est Allah, le Grand,  Allah, le dieu Unique

2 Seul à être imploré pour nos vœux prosaïques

3 N’a jamais engendré ni été engendré

4 Et personne ne peut à Lui se comparer.

 

SOURATE 111  LES FIBRES  en alexandrins rimés

Dis:

     1.Que meure Abou-Lahâb,  que périssent ses  mains .

     2. Sa fortune et ses biens ne lui servent à rien.

     3. Il finira brûlé dans un Brasier sans fin 

     4. Sa femme, la porteuse de bois, elle aussi

      5. Bien ,  aura à son cou  une corde de fibres.

 

Sourate 110 LES SECOURS  en alexandrins rimés

Dis :

1. Quand viennent  les secours d’Allah et la victoire , 

2. Et que tu vois des foules  se mettant à croire

 3. Alors, par la louange, célèbre la gloire

     D’  Allah  et  prie que  son Pardon il puisse offrir

     Car c’est lui  le grand Accueillant du repentir

 

Sourate 109 LES INFIDELES  en alexandrins rimés

Dis :

1. Entendez-moi, ô, infidèles, écoutez .

2. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez

3 .Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore

4. Moi, je n’adore pas ce que vous adorez

5. Et vous n’adorez pas tout ce que moi j’adore

6. Chacun sa religion, chacun ce qu’il adore.

 

Sourate 108 L’ ABONDANCE  en alexandrins rimés

Dis :

1. L’Abondance t’a été, certes, accordée.

2. Sacrifie pour ton Seigneur. Mets-toi à prier.

3. Celui qui te hait, certes, sera sans lignée.

 

Sourate 107 L’USTENSILE  en alexandrins rimés

 Dis :

1 Un homme dit-il : la Rétribution de Dieu

  Est une tromperie , un mensonge de Dieu ?

2 C’est le même homme qui ne veut voir l’orphelin

3 Et qui ne veut nourrir celui qui meurt de faim

4  Malheur soit donc sur ceux  qui vont à la Salât

5  Tout en négligeant ou retardant leur Salât

6  Qui sont pleins d’ostentati-on, centrés sur eux

7  Et refusent l’ustensile au nécessiteux

  

Sourate 106 LES QURAISH en alexandrins rimés

Dis :

 

1. A cause du traité par les Quraish signé

2. Au sujet des voyages d’hiver ou d’été

3. Qu’ils prient donc le Seigneur de cette Maison Sainte

 ( Kaâba)

4 Qui les a nourris et  protégés de la crainte.

 

Sourate 105 L’ELEPHANT en alexandrins rimés

DIS :

 

1 N’as-tu  pas vu comment  ton Seigneur agit quand

   Apparurent  ceux nommés  Gens de l’Eléphant ?

2 N’a-t-il pas rendu leur ruse tout à fait vaine ?

3 Et envoyé sur eux des oiseaux par centaines ?

4 qui leur lançaient en tous sens des pierres d’argile?

5 Il les transforma en paille mâchée, fragile.

 

Sourate 104 LES CALOMNIATEURS  en alexandrins rimés

Dis:

1.Malheur à tout calomniateur, diffamateur,

2  De fortune amasseur, comptabilisateur

3 Pensant qu’il sera par elle immortalisé

4 Mais non ! il sera dans la Hutamah jeté

5 Et qui te dira donc  ce qu’est  la Hutamah ?

6 C’est le feu attisé , le feu ardent d’Allah

7 Montant jusqu’aux cœurs

8  Qui sur lui  va se fermer

9 En colonnes de  grandes flammes bien dressées

 

Sourate 103 LE TEMPS  en alexandrins rimés

DIS :

1. Par le Temps !

2. L’Homme est en perdition, sûrement.

3. Sauf ceux qui font de bonnes œuvres, les Croyants.

    Qui s’enjoignent à être vrais et endurants.

  

 

Sourate 102 LA COURSE AUX RICHESSES  en alexandrins rimés

 

DIS :

1Vous êtes distraits par des richesses sans nombre

2 Jusqu’au jour où vous allez visiter les tombes

3 Mais non, vous saurez bientôt

4 O, bientôt saurez !

5  Si , de science certaine, sûrement saviez

6 Certes, vous verriez la Fournaise, le Brasier

7 Puis vous le verrez, certes, d’un regard certain

8 Alors, à coup sûr, vous serez interrogés

   Ce jour-là sur les délices sans lendemain

 

 

Sourate 101 LE FRACAS en alexandrins rimés

Dis :

 

1. Le fracas !

2. De quoi donc s’agit-il, quel fracas ?

3  Et qui pourra te dire ce qu’est le fracas ?

4. C’est le jour où les gens seront éparpillés

  Tels des papillons

5 Et  les monts, sommets  altiers

   Vont se retrouver tels de la laine cardée

6 Quant à celui dont la balance sera pleine

7 Il aura une vie agréable et sereine

8. Mais celui dont la balance sera légère

9 Sa destinati-on  sera un gouffre amer

10. Et qui te dira la vérité sur ce gouffre ?

11. C’est un Feu Ardent ,un feu éternel de soufre.

 

 

Sourate 100 LES COURSIERS en alexandrins rimés

Dis :

1. Par les coursiers qui halètent, qui font aussi

2 .Jaillir des étincelles

3. Et, qui, dès l’aurore

 Attaquent,

4 .Faisant  ainsi voler la poussière

5. Et  pénètrent au cœur des troupes ennemies :

6. L’homme , envers son Seigneur, est certes bien ingrat

7. Et pourtant, il est, certes, témoin de cela.

8. Pour  l’amour des richesses, l’homme est si ardent !

9. Ignore-t-il que lorsque  tout ce qui est dans

  Les tombes sera  renversé  entièrement,

10. Que sera dévoilé ce qui est dans les cœurs,

11. Ce jour-là, indubitablement,  son Seigneur

       De sa  vie sera Parfaitement Connaisseur ?

 

Sourate 99 LE TREMBLEMENT en alexandrins rimés

Dis :

1. La  terre tremblera d’un violent tremblement

2. Et fera sortir ses fardeaux et chargements

3. Alors, l’homme dira : << Qu’a-t-elle donc, à choir ?>>

4. La terre, ce jour-là, contera son histoire

5. Selon ce que ton Seigneur aura révélé.

6. Ce jour-là, les gens sortiront tous séparés

     Afin que toutes leurs œuvres soient bien montrées

7. Quiconque fait un bien fût-ce comme un atome/

  Le verra.

8. Quiconque fait un mal fût-ce comme un atome/

 Le  Verra. 

 

Sourate 98  LA PREUVE en alexandrins rimés

Dis :

1. Parmi les gens du Livre, ni les Infidèles

   Ni les Associateurs ne se mettront à croire

    Jusqu’à ce que leur vienne la Preuve Formelle :

2. Un messager d’Allah, qui leur fait percevoir

     Allah, en récitant des feuillets purifiés

3. Dans lesquels  des prescriptions ont été posées,

    D’ une indiscutable et parfaite rectitude

4. Et ceux à qui le Livre a été octroyé

    Ne se sont divisés, virèrent d’attitude,

    Qu’après qu’ils aient accueilli la Preuve Formelle

5. Cependant, il ne leur a été commandé

    Que d’adorer Allah,  que Lui Seul soit prié,

    D’acquitter le Zakât, que la Salât soit faite

    Voilà la religion de droiture  parfaite

 6. Parmi les Gens du Livre, tous les infidèles

     Ou  Associateurs  iront en Enfer périr.

     Ils demeureront dans un Brasier éternel.

      De toute la création, ce sont eux les pires.

7.   Quant aux Croyants, ceux qui  oeuvrent  pour le Seigneur,

       Ce sont, de toute la création , les meilleurs.

8.   Voici leur récompense d’Allah : des Jardins

       De  séjour sous lesquels s’écoulent des ruisseaux

       Afin qu’ils puissent y rester jusqu’à la Fin.

       Allah les agrée. Ils l’agréent eux aussi. O,

        Ainsi sera  récompensé  par le Très-Haut

        Celui qui croit , celui qui le grand Seigneur craint.

      

Sourate 97 LA NUIT DU DESTIN en alexandrins rimés

 

Dis :

1. Le Coran fut prescrit durant la nuit d’Al-Qadr

2 Et qui te dira donc ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?

3 La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.

4 .Les Anges et l’Esprit, pendant cette nuit-là,

   Par permission du Seigneur, descendent tous pour

   Exécuter tout ordre  ordonné par Allah

5. Elle est paix et salut, jusqu’au lever du jour.

 

Sourate  96 L' ADHERENCE en alexandrins rimés

 

Dis :

 

1.Ô, lis ,  au nom de ton Seigneur qui a créé

2. Qui a créé l’humain, l’homme, d’une  adhérence

3. Lis, ton Seigneur est le Très Noble qui a ens-

4. –eigné par le  moyen de la plume ( calame) ;

5. Enseigné  ce qui était ignoré  de l’homme.

6. Prenez-garde, il devient vraiment rebelle, l’homme

7 Dès qu’il pense qu’il peut se suffire à lui-même

   D’argent

8.Mais c’est vers ton Seigneur qu’est le retour.

9. Ne vois-tu  pas  celui qui  a  interdit  pour

10. Le serviteur d’ Allah  de faire la prière ?

11. Vois-tu  s’il est sur la bonne voie régulière ?

 12. Et  s’il ordonne bien comme il faut  la piété ?

13. Ou vois-tu s’il dément et détourne les pieds ?

14. Ne sait-il pas qu’ Allah est de tout connaisseur ?

15.Mais non, s’il ne s’arrête pas , nous le prendrons

     Par le toupet, c’est certain, nous le saisirons ;

16 .Le toupet d’un menteur, le toupet d’un pécheur

17. Qu’il appelle  et convoque , donc, son assemblée

18. Nous, nous appellerons les Gardiens ( de l’Enfer)

19. Non, ne lui obéis  pas , mais plutôt proster-

      -ne toi,  rapproche-toi.

     

Sourate 95 LE FIGUIER en alexandrins rimés

 

Dis :

 

1. Par le figuier et l’olivier !

2. Et par le Mont /  Sînîn !

3. Par cette Cité sûre !

4. Nous avons /  créé l’homme dans  la forme la plus parfaite.

5. Puis, Nous l’avons  fait  redescendre  de son faîte

6. Excepté ceux qui croient et font les bonnes œuvres

    Récompense pour eux, sans jamais s’interrompre.

7. Comment  traiter la  Rétribution de  mensonge ?

8. Car Allah n’est-il pas le plus sage des Juges ?

 

 

Sourate 94 L’ OUVERTURE en alexandrins rimés

Dis :

 

1. N’avons-Nous pas ouvert  ta poitrine pour toi ?

2. Et ne t’avons-Nous pas déchargé du fardeau

3. Qui accablait ton dos, qui pesait sur ton dos ?

4.Et n’avons-Nous  pas exalté ta renommée ?

5. S’il existe une difficulté, il y  a

   Certainement aussi une facilité.

6. S’il existe une difficulté , il y a

   Certainement aussi une facilité.

7. Quand, donc, tu te libères, alors, lève-toi

8. Et aspire à ton Seigneur, aspire à Allah.

 

 

     

 

                                      fin

 

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