6 réponses à ce sujet

[Julien Hoquet]

Je suis retourné

Me promener en ville

Je me suis perdu dans ma tête

Avalé par les graffitis

 

''Les murmures seront mûrs

   Et se changeront en cris

Lorsque nous les écriront sur le mur''

 

''Tout a été dit

Et maintenant

Si on osait l'écrire''

 

''Un mur sans graffiti

  Est un mur mort

  Et les murs morts

  Nous tuent''

 

Et dans la plénitude

Des graffitis urbains

Je me suis désaccordé

En route vers ma propre turpitude

 

''La certitude nous confine

      À la servitude''

 

''La lassitude, prélude

      À la solitude''

 

Et sur le mur d'une école

''Laisser nos enfants décoller''

 

Et sur un mur du Palais de Justice

''Palais des châtiments vertueux''

 

Celui-là, a vite été effacé

 

Allons, il est temps

Que je rentre à la maison.

 

[Sinziana]

Vous en avez de la chance, d'être environné de concitoyens poètes et philosophes :-)

[Julien Hoquet]

Vous en avez de la chance, d'être environné de concitoyens poètes et philosophes :-)

Vous l'aurez deviné cette ville, ces murs et ces graffitis sont dans ma tête.

[Sinziana]

Parfois ce qu'on imagine devient réel, sait-on jamais...

[M. de Saint-Michel]

Ces "graffitis" (et d'autres de la même veine) pourraient faire un très beau recueil poétique!

[Cyraknow]

Cela dit, en me promenant dans Montréal, mais aussi à Saragosse, j'en ai vu beaucoup de très beaux, qui m'ont interpelée.

A Montréal, il y avait d'ailleurs à ce moment-là une expo sur le parvis de la bibliothèque universitaire, pourtant sur ce sujet. C'était saisissant, empreint d'imagination, de poésie, mais aussi de révolte... très intéressant et édifiant.

 

Très joli, comme toujours, Julien.

[claus]

changer les murs en portes ouvertes sur la pensée, quelle belle façon de ne pas s'y retrouver emmuré. Si les murs se mettaient à dire...ils s'effondreraient tous sur le coup. Je suis très sensible à ton poème, merci !